- Né d'une mère vietnamienne et d'un père médecin réunionnais,
Jacques Vergès défile, déjà à 12 ans, avec le Front populaire.
Après des études de droit, il s'engage dans la Résistance
française, en "métropole" et ,pour son
action aux côtés des Forces françaises libres (FFL) , il est plusieurs fois
médaillé. A la fin de la guerre, bien que profondément gaulliste, il adhère au
Parti communiste.
A partir de 1950, il est un anti-colonialiste
convaincu et engagé. Il milite pour le FLN et défend Djamila Bouhired, condamnée à mort pour attentats à la bombe. Elle
deviendra son épouse et lui donnera deux enfants.
En 1962, il s'installe en Algérie et devient chef de cabinet du
ministre des Affaires étrangères . Il reste en Algérie
jusqu'en 1970 et y exerce son métier d'avocat. De retour en France, il se
fait connaître du grand public en prenant la défense de personnalités connues
ou plaide dans des dossiers médiatisés et polémiques.
Parmi ses affaires les plus connues, on peut citer Klaus Barbie,
l'ancien nazi, le terroriste Carlos et sa compagne Magdalena Kopp, Max Frérot d'Action directe, des dirigeants des
Khmers rouges, Slobodan Milosevic, Paul Baril, Moussa Traoré, Omar Raddad.....Il devait assurer la défense de Sadam Hussein mais un conflit d'avocats l'y fait renoncer .
Jacques Vergès a écrit un grand nombre d'ouvrages et son premier
est paru en 1981 ("De
la stratégie
judiciaire").
En 2008, un documentaire de Barbet Schroeder, L'Avocat de la trerreur, dévoile des facttes
méconnues du ténor du barreau. Ce fil a obtenu le César 2008 du meiluer documentaire au 60è Festival intetnational
du film de Cannes.
(FICHE
COMPLEMENTAIRE)
Jacques Vergès, né le 20 avril 1924 au Laos,
officiellement le 5 mars 1925 à Ubon Ratchathani, au Siam (actuelle Thaïlande), et mort le 15
août 2013 à Paris, est un avocat, militant politique et écrivain
franco-algérien.
Après avoir été résistant, il devient célèbre en raison de ses convictions anticolonialistes
(il défend puis épouse Djamila Bouhired, militante du
FLN) et pour avoir été l'avocat de personnes ayant commis des crimes
particulièrement graves, telles que le nazi Klaus Barbie, jugé à Lyon en 1987,
ou le terroriste international Carlos.
Se qualifiant de « petit agitateur anticolonialiste au Quartier latin », il est
à la tête de l'association des étudiants réunionnais, où il se lie d'amitié
avec le Tunisien Mohamed Masmoudi et des futurs chefs
khmers rouges Saloth Sâr
(plus connu ensuite sous le nom de Pol Pot) et Khieu Samphân,
dont il reconnait avoir participé, dans un certain sens, à la politisation.
Proche de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France, il y soutient,
à l'occasion de son 5e congrès, en décembre 1954, dans un débat qui l'oppose au
député sénégalais Senghor, l'unité et l'internationalisme dans la lutte pour
l'indépendance plutôt que la création d'organes législatifs dans chaque colonie
et remporte le soutien de l'association. Le jeune avocat demande au PCF et au
PSU de s'occuper d'affaires en Algérie.
Il
milite pour le Front de libération nationale (FLN) et défend leurs combattants,
se voyant ainsi surnommé « Mansour » (« le victorieux »). Il est notamment
l'avocat de l'emblématique Djamila Bouhired,
militante du FLN capturée par les parachutistes français, torturée puis jugée
et condamnée à mort pour attentat à la bombe durant la bataille d'Alger,
notamment au Milk-Bar (cinq morts et soixante
blessés, dont beaucoup de civils). Il écope d'un an de suspension pour
indiscipline en 1961et réchappe d'une tentative d'assassinat. Sa cliente
devient pour quelques années son épouse et ils ont deux enfants : Meriem (née
en 1967) et Liess (né en 1969) ; il se convertit
également à l'islam. Il quitte le PCF en 1957, jugeant le parti « trop tiède »
sur la question algérienne.
À
l'indépendance de l'Algérie, en 1962, Jacques Vergès s'installe à Alger, prend
la nationalité algérienne et devient le chef de cabinet du ministre des
Affaires étrangères. Il fonde alors une revue tiers-mondiste financée par le
FLN, Révolution africaine. Jacques Vergès rencontre Mao Zedong
en mars 1963 et se rallie très rapidement aux thèses maoïstes. Il est alors
destitué de ses fonctions et doit rentrer à Paris. Au mois de septembre, il
crée une nouvelle revue, Révolution, qui est alors le premier journal maoïste
publié en France. En 1965, la destitution du président Ben Bella permet à
Jacques Vergès de rentrer en Algérie. Il met fin alors à la revue Révolution.
Il est avocat à Alger jusqu'en 1970.