JUSTICE-
DOCUMENTS ET TEXTES REGLEMENTAIRES- LOI CODE PENAL ,
28 AVRIL 2020 (EXTRAITS)
Loi n° 20-06 du 5 Ramadhan 1441 correspondant au 28 avril 2020
modifiant et complétant l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966 portant code
pénal. (JOradp n° 25 du 29 avril 2020)
,
Article 1er. — La
présente loi a pour objet de modifier et de compléter l’ordonnance n° 66-156 du
8 juin 1966 portant code pénal.
Art. 2. —
L’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966, susvisée, est complétée par les articles
95 bis, 95 bis 1, 95 bis 2, 95 bis 3, 95 bis 4 et 95 bis 5, rédigés ainsi qu’il
suit : « Art. 95 bis. — Est puni d’un emprisonnement de cinq (5) à sept (7) ans
et d’une amende de 500.000 DA à 700.000 DA, quiconque reçoit des fonds, un don
ou un avantage, par tout moyen, d’un Etat, d’une institution ou de tout autre
organisme public ou privé ou de toute personne morale ou physique, à
l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pour accomplir ou inciter à accomplir des
actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’Etat, à la stabilité
et au fonctionnement normal de ses institutions, à l’unité nationale, à
l’intégrité territoriale, aux intérêts fondamentaux de l’Algérie ou à la
sécurité et à l’ordre publics. La peine est portée au double, lorsque les fonds
sont reçus dans le cadre d’une association, d’un groupe, d’une organisation ou
d’une entente, quelle qu’en soit la forme ou la dénomination ». « Art. 95 bis
1. — Sans préjudice des peines plus graves, est puni d’un emprisonnement de
cinq (5) ans à dix (10) ans et d’une amende de 500.000 DA à 1.000.000 DA,
quiconque, se livre à des actes mentionnés à l’article 95 bis, en exécution
d’un plan concerté à l’intérieur ou à l’extérieur du pays ». « Art. 95 bis 2. —
Si les infractions prévues aux articles 95 bis et 95 bis 1, entraînent la
perpétration d’un crime ou d’un délit passible d’une peine d’emprisonnement de
plus de cinq (5) ans, l’auteur est passible des peines prévues pour le crime ou
le délit commis ». « Art. 95 bis 3. — La tentative des délits prévus par les
articles 95 bis, 95 bis 1 et 95 bis 2, est punie des mêmes peines prévues pour
l’infraction consommée ». « Art. 95 bis 4. — Outre les peines prévues aux
articles 95 bis, 95 bis 1 et 95 bis 2, l’auteur est puni de l’interdiction d’un
ou de plusieurs des droits prévus à l’article 9 bis1 du présent code ». « Art.
95 bis 5. — Sans préjudice des droits des tiers de bonne foi, il est procédé à
la confiscation des fonds, biens, dons, instruments et moyens utilisés dans la
commission de l’une ou de plusieurs des infractions prévues aux articles 95
bis, 95 bis 1 et 95 bis 2 de la présente loi, ainsi que les fonds en résultant
et à la fermeture du compte bancaire ou postal par le biais duquel les fonds
ont été reçus ».
Art. 3. — Les
dispositions des articles 144, 148 et 160 ter de l’ordonnance n° 66-156 du 8
juin 1966, susvisée, sont modifiées, complétées et rédigées ainsi qu’il suit :
« Art. 144. — Est puni d’un emprisonnement de six (6) mois à trois (3) ans et
d’une amende de 100.000 DA à 500.000 DA, ou de l’une de ces deux peines
seulement, quiconque, dans l’intention de porter atteinte à leur honneur, à
leur délicatesse ou au respect dû à leur autorité, outrage dans l’exercice de
leurs fonctions ou à l’occasion de cet exercice, un magistrat, un
fonctionnaire, un officier public, un commandant ou un agent de la force
publique, soit par paroles, gestes, menaces, envoi ou remise d’objet
quelconque, soit par écrit ou dessin non rendu public. Lorsque l’outrage envers
un ou plusieurs magistrat(s) ou assesseur(s) - juré(s) est commis à l’audience
d’une Cour ou d’un tribunal, l’emprisonnement est d’un (1) an à trois (3) ans
et l’amende de 200.000 DA à 500.000 DA. La même peine est applicable, lorsque
l’outrage est commis envers un imam, à l’intérieur de la mosquée, à l’occasion
de l’exercice du culte. Dans tous les cas, la juridiction peut, en outre,
ordonner que sa décision soit affichée et publiée dans les conditions qu’elle
détermine, aux frais du condamné, sans que ces frais puissent dépasser le
maximum de l’amende prévue ci-dessus ». « Art. 148. — Est puni d’un
emprisonnement de deux (2) ans à cinq (5) ans et d’une amende de 200.000 DA à
500.000 DA, quiconque commet des violences ou voie de fait envers un magistrat,
un fonctionnaire, un commandant ou un agent de la force publique ou un officier
public, dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de cet exercice.
Lorsque les violences entraînent effusion de sang, blessure ou maladie, ou ont
lieu, soit avec préméditation ou guetapens, soit
envers un magistrat ou un assesseur-juré à l’audience d’une Cour ou d’un
tribunal soit envers un imam, à l’intérieur de la mosquée, à l’occasion de
l’exercice du culte, la peine est la réclusion à temps de cinq (5) ans à dix
(10) ans et l’amende de 500.000 DA à 1.000.000 DA. .............. (le reste sans changement) .............. ». « Art. 160 ter.
— Est puni d’un emprisonnement de deux (2) ans à cinq (5) ans et d’une amende
de 200.000 DA à 500.000 DA quiconque volontairement dégrade, détruit ou profane
les lieux réservés au culte »……………………………………………………………………………