JUSTICE- DOCUMENTS ET
TEXTES REGLEMENTAIRES-PLAN D’ACTION GOUVERNEMENT FEVRIER 2020- DROITS ET
LIBERTES
Le projet de
Plan d'action du gouvernement, qui sera soumis demain (mardi) au Parlement,
prévoit un ensemble de mesures tendant à assurer aux citoyens un exercice plein
de leurs droits et libertés, encourager l'avènement d’une société civile libre
et responsable, garantir la liberté de réunion et de manifestation pacifique et
de la presse.
Ce plan destiné
à la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune prévoit, dans le cadre de la consolidation de
l’Etat de droit et de l’instauration de la nouvelle République, la révision par
le gouvernement «d’un ensemble de textes législatifs afin de consacrer
les droits et libertés et ce, à la lumière des nouvelles dispositions qui
seront consacrées dans la future Constitution du pays». Soulignant que les
libertés de réunion et de manifestation pacifique constituent les principaux socles
pour le renforcement et la consolidation des libertés démocratiques, qui
couronneront le processus de réformes politiques profondes lancées depuis
l’élection du président de la République, le document annonce une révision «en
profondeur» du «dispositif légal encadrant ce droit, en renforçant les
garanties de l’exercice de la liberté de manifestation pacifique en tant
qu’acte de civisme exercé loin de toutes formes de violence et dans le respect
des lois de la République».
A ce titre, le
document soutient que le cadre juridique régissant les réunions publiques sera
adapté pour tenir compte des évolutions politiques et sociales qu'a connues
l'Algérie, précisant que ces réunions «seront désormais soumises au régime de
la déclaration». Le gouvernement s'est engagé également dans son plan à
concourir «avec détermination à l’avènement d’une société civile libre et
dynamique, capable d’assumer pleinement son rôle d’accompagnateur et
d’évaluateur de l’action publique au service exclusif du citoyen». Il compte, à
cet égard, procéder à l’amendement de la loi relative aux associations et
favoriser l’émergence d’une société civile libre et responsable en vue de
«renforcer le rôle des associations et leur participation dans le processus de
développement du pays et la gestion des affaires publiques».
Cette refonte
s’appuiera principalement sur «la consécration du principe de la déclaration
dans la constitution des associations, l’adoption de nouveaux mécanismes de
financement transparents et efficaces, le renforcement du partenariat entre les
instances publiques et le mouvement associatif, notamment dans les domaines
d’intérêt général et la promotion de la place de la jeunesse et de la femme
dans la vie associative». Le gouvernement a promis, en outre, d'«ériger la
concertation avec les différents partenaires sociaux comme outil principal de
gouvernance», affirmant que «le dialogue et la concertation se feront avec
l’ensemble des acteurs politiques, sociaux et économiques, dans un esprit de
participation et de partenariat». «C’est dans ce cadre que seront exposées et
débattues en toute franchise et transparence les principales questions
économiques et sociales du pays dans un esprit de partenariat, de coopération
et de compréhension», est-il souligné dans le document. Le gouvernement s’est
engagé, à ce propos, à «réhabiliter le Conseil national économique et social
dans son rôle de conseiller du gouvernement».