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Irak/Istn avril 2019

Date de création: 08-04-2019 14:46
Dernière mise à jour: 08-04-2019 14:46
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JUSTICE- DECISION- HIRAK/ISTN AVRIL 2019

Selon la presse du dimanche 7 avril 2019, la Police de l’air et des frontières (PAF/DGSN) activera, cejour ,dans la matinée, 378 nouvelles fiches d’interdiction de sortie du territoire national (ISTN) à l’encontre des individus concernés par les enquêtes préliminaires enclenchées par le parquet général. 

Ce qui porte le nombre de personnalités touchées par cette mesure judiciaire et conservatoire à 540 ISTN, sachant que 162 ISTN avaient été déjà activées aux postes frontaliers par les procureurs de la République. Selon nos sources, ces dernières concernent notamment deux ex-hauts responsables du gouvernement, dont Abdelmalek Sellal, ex-Premier ministre et, néanmoins, ex-directeur de campagne (limogé) de l’ex-président Bouteflika. Les enquêteurs s’interrogent notamment sur les fonds collectés par l’ex-direction de campagne de Bouteflika, d’autant que les investigations en cours tentent d’établir la liste des sponsors et les sommes versées au lendemain de l’annonce de la candidature de l’ex-chef de l’État. D’ailleurs, le successeur de M. Sellal à la direction de campagne de Bouteflika, Abdelghani Zaâlane en l’occurrence, l’ex-ministre des Transports et des Travaux publics, sera concerné par cette opération, et pourrait, lui aussi, être cité dans le dossier sur la suite que ladite direction avait donnée aux fonds ramassés pour mener la campagne du candidat Bouteflika. En outre, ces ISTN frappent trois généraux-majors, dont l’ex-patron de la Direction des services de sécurité (DSS, ex-DRS), le général-major Athmane Tartag, dit Bachir, officiellement limogé jeudi dernier, et non démissionnaire contrairement à ce qui a été distillé. Ayant perdu l’appui de son ex-mentor Bouteflika, celui-ci est touché par une ISTN à titre conservatoire et pourrait également être assigné à résidence. On apprend également qu’une dizaine d’anciens ministres sont cités dans des affaires dont on ignore encore la nature et sont, du coup, frappés par des ISTN conservatoires. Par ailleurs, nos sources ont révélé que des P-DG de banques et de hauts cadres des institutions financières, complices dans l’octroi de crédits faramineux à des investisseurs novices, sont cités dans les enquêtes préliminaires que le parquet général suit de près. D’autant que ces derniers auraient facilité, à travers la surfacturation, le transfert de capitaux vers l’étranger au profit d’individus sans scrupules, qui n’ont jamais rapatrié l’argent de la garantie sur les services et encore moins les dividendes des investissements effectués à l’étranger. Dans le même sillage, des P-DG de concessions automobiles et propriétaires d’usines d’assemblage, des directeurs d’Offices de promotion et de gestion immobilières (OPGI), au même titre que des vice-présidents du Forum des chefs d’entreprise (FCE), dont la liste s’est allongée, ont été auditionnés dans le cadre de ces enquêtes. Le monde du football n’est pas épargné par ces investigations. L’argent dépensé inconsidérément par des présidents de club est dans le collimateur des magistrats instructeurs. Ainsi, on croit savoir que le sponsoring de certains clubs était effectué par ces entreprises avec l’argent des crédits octroyés par les banques dans le cadre des investissements, y compris par des concessions automobiles. Selon les mêmes sources, les enquêtes sont toujours en cours et des dizaines de personnalités ont déjà été entendues par la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN) de Bab-Jdid (Alger), d’une part, et ont été notifiées de leurs ISTN, d’autre part. Aucune de ces personnalités ne bénéficiera d’une autorisation spéciale de sortie du territoire national, et ce, quelle que soit la raison, y compris pour des soins à l’étranger tant que la justice n’aura pas tranché leur cas. Les magistrats qui suivent de près l’évolution des auditions et des enquêtes judiciaires pourraient, dans un proche avenir, aller vers l’établissement d’un mandat d’arrêt international à l’encontre des personnalités qui se trouvent à l’étranger et qui refuseraient de rentrer. Aussi, indiquent nos sources, les personnalités et les mis en cause cités dans l’affaire de la saisie de 701 kilogrammes de cocaïne au port d’Oran au mois de mai 2018 sont tous frappés par des ISTN. Si Kamel Chikhi, dit El-Bouchi, est sous mandat de dépôt, ceux qui avaient bénéficié de ses privilèges seront tous touchés par ces mesures et seront probablement auditionnés cette semaine.