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Drogue - Trafic

Date de création: 24-05-2008 14:47
Dernière mise à jour: 17-07-2008 17:45
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En matière de trafic de drogue, la première alerte a été enregistrée en 1975, avec la saisie de trois tonnes de cannabis et l'arrestation des auteurs du trafic, en majorité des étrangers. La deuxième a été donnée en 1989 suite à la saisie de plus de deux tonnes de résine de cannabis et l'interpellation de près de 2 500 personnes durant toute l'année. Depuis cette année, l'évolution est plus ou moins constante d'année en année.
Ces chiffres concernent uniquement le résine de cannabis.
L'année 1992 marque un tournant décisif dans la nature et le tendance du trafic du fait de la saisie de sept tonnes de résine de cannabis. Cette tendance s'est confirmée les années suivantes avec des saisies mineures mais révélatrices d'héroine, de cocaine (introduites surtout par colis postaux en provenance d'Europe, par frêt maritime ou aérien) ainsi que des quantités importantes de substances psychotropes.
Au courant de la décennie écoulée, les statistiques font ressortir une tendance évolutive des quantités de drogues annuellement saisies et qui ne constituent en réalité qu'une partie de la masse de stupéfiants en circulation. Les saisies ont atteint le chiffre de 6,322 tonnes de résine de cannabis en 2004, traduisant une augmentation assez importante par rapport à la saisie des années précédentes à l'exception de l'année 2000.
En ce qui concerne les substances psychotropes, il s'agit le plus souvent de détournement de produits importés licitement et notamment les benzodiazépines.
La drogue provenant de la région Ouest est acheminée d'une part vers les ports d'Oran et Alger, pour être exportée à destination de l'Europe, et d'autre part, vers les pays situés à l'Est et au Sud de l'Algérie, en passant par Ouargla et notamment El Oued qui tend à devenir un carrefour important du trafic à destination de la Tunisie , de la Libye et du Moyen-Orient.
Les quantités proviennent des pays subsahariens à travers des réseaux ayant des relais dans la capitale et dans les grands centres urbains du pays. Toutefois, le trafic de ce genre de drogue est restreint à cause de son coût très élevé.
Premier constat: L'Algérie n'est ni producteur ni consommateur à grande échelle. Elle constitue néanmoins un espace de transit privilégié. Plus de 90% des quantités saisies ces dernières années sont destinées à être commercialisées dans d'autres pays d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient, et 73,50% durant le premier semestre 2005.

Observations: - Les saisies opérées par la Gendarmerie nationale durant les dix dernières années ont atteint 22 120,982 kg de résine de cannabis et l'arrestation de 21 208 personnes.
62,60% des personnes impliquées dans les délits liés au trafic illicite de drogue sont sans profession alors que 43,90% sont âgées entre 19 et 25 ans.
- L'Algérie de par sa situation frontalière avec le Maroc, premier producteur de cannabis avec 60% de la production mondiale ,a toujours servi de zone de transit. Mais, progressivement, c'est devenu un pays de consommation. 9,5 tonnes de cannabis ont été saisis en Algérie en 2005, contre 6 en 2002 et la tendance du trafic de drogue est à la hausse de 12 à 15% par an.
- Selon le Dg de l'Office national contre les stupéfiants et la toxicomanie, Abdelmalek Sayeh ( 11 décembre 2006, Chaîne I) , il existe, en Algérie, trois réseaux activant dans le trafic de drogue : Le premier, situé à l'ouest du pays, achemine sa marchandise vers l'Europe, via certains pays africains. Le deuxième active à partir des frontiètres ouest du pays en direction des ports d'Oran et d'Alger, et, parfois de Annaba, alors que le troisième réseau active également à partir des frontières ouest du pays vers l'Europe via le sud-est, Ouargla et à partir d'El Oued via la Tunisie et la Libye. La majorité des trafiquats de drogue, selon lui, faisant partie de ces réseaux, sont des Algériens sous les ordres des barons de la drogue algériens et étrangers.