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Voitures d'occasion- Etude Pnue 2020

Date de création: 27-10-2020 18:37
Dernière mise à jour: 27-10-2020 18:37
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COMMERCE- ETUDES ET ANALYSES- VOITURES D’OCCASION-ETUDE PNUE 2020

 

 

Au moment où le dossier de l’importation des véhicules de moins de trois ans est programmé pour être examiné en Conseil des ministres, le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) a tiré, lundi 26 octobre 2020, la sonnette d’alarme, affirmant que les importations de voitures d’occasion représentaient une sérieuse menace pour les pays en développement faute de normes de contrôle, d’une part, et a recommandé aux États et gouvernements de faire preuve de diligence pour rendre la flotte mondiale plus propre pour atteindre les objectifs climatiques et la qualité de l’air, d’autre part. 

Citant l’exemple d’Amsterdam à partir duquel des réseaux organisés envoyaient des “cercueils roulants”, cet organisme onusien a révélé que lors d’une inspection des autorités néerlandaises fin 2019, l’âge moyen des véhicules en attente était de 18 ans, alors que 93% des voitures en attente d’embarquement étaient aux normes Euro-3, voire Euro-2.

Selon la même source, il y avait même des véhicules qui étaient hors d’usage, et qui avaient leur pot catalytique scié, ce qui constitue une menace pour la sécurité publique, les automobilistes et l’environnement. “Ce n’est pas beau à voir”, a affirmé Rob de Jong qui dirige l’unité Mobilités durables du Pnue

Ce dernier a révélé que “la plupart de ces véhicules sont très vieux, polluants, énergivores et dangereux”, et ce, au moment où deux tiers des 146 États étudiés par le Pnue ont des règles “faibles” ou “très faibles” concernant l’importation de véhicules, qu’ils soient neufs ou d’occasion.

Ce qui rappelle le triste épisode des voiture ZH en Algérie ou encore des “voitures gonflées”, à cause du trafic de leur millésime et de la première année de mise en circulation, expédiées du port d’Anvers, en Belgique. Il fallait un long combat des concessionnaires à l’époque pour que l’État algérien ne décide, en 2005, de décréter l’interdiction des importations des voitures d’occasion, et ce, même si l’Algérie avait imposé une limite d’âge de trois ans aux importateurs.

En ce sens, le Pnue révélera qu’“une quarantaine de pays ont imposé des règles plus strictes sur leurs importations”, citant le cas du Sri Lanka qui impose une limite d’âge de trois ans et, parallèlement, soutient l’importation de véhicules électriques, dont l’offre en occasion est appelée à se multiplier durant les prochaines années.

Mais ce n’est pas le cas de la République démocratique du Congo qui, elle, impose une limite d’âge de 20 ans et aucune règle en termes d’émissions de gaz polluants. Dans sa cartographie, l’organisation onusienne a également révélé que l’Europe, qui représente plus de 50% des exportations mondiales, avec trois millions de voitures particulières, envoie ses vieilles caisses vers l’Est, mais aussi au Nigeria et en Libye. 

Le Japon les envoie au Moyen-Orient et en Afrique australe, et les États-Unis au Mexique et aux Émirats arabes unis. Face à l’augmentation du parc automobile mondial d’ici à 2050 pour atteindre deux milliards d’unités sur la planète, le Pnue recommande, en urgence, “de mieux réglementer ces importations pour rendre la flotte mondiale plus propre”. 

Une priorité, selon Inger Andersen, qui dirige le Pnue. “Les pays développés doivent arrêter d’exporter des véhicules qui échouent aux tests de sécurité et de pollution (...) Les pays importateurs devraient, de leur côté, adopter des normes de qualité plus sévères”, recommande encore ce responsable.