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Chicha

Date de création: 04-02-2020 19:42
Dernière mise à jour: 04-02-2020 19:42
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SOCIETE- VIE QUOTIDIENNE – CHICHA

 

Souvent, la chicha est considérée comme moins néfaste pour la santé que la cigarette. Mais en réalité, fumer de la chicha affecte de manière irrémédiable notre système cardio-vasculaire. Il augmente aussi le risque de cancers et de bronchites chroniques. La sensation parfumée agréable est trompeuse car les fumeurs n'imaginent pas la quantité de produits toxiques inhalés et leurs effets nocifs à long terme. La composition de la chicha est d’environ 25% tabac, associé à un mélange de la mélasse et d’arôme de fruits.
La chicha, appelée également, «narguilé», est une pipe à eau de taille variée, destinée principalement à fumer du tabac ou de l'essence de fruits, populaire dans diverses régions du monde. Selon l'OMS, elle serait fumée quotidiennement par plus de 100 millions de personnes, principalement des jeunes (15-20 ans) qui la fument surtout lors d'occasions spéciales et en groupe. En Algérie, son usage est en nette progression d’année en année. Les spécialistes lancent un appel aux jeunes qui en abusent, croyant qu’elle est moins nocive que la cigarette, en leur expliquant qu’ils «doivent savoir qu’une seule bouffée de chicha est l’équivalent d’un demi-paquet de cigarettes». 

Une cinquantaine de bouffées de chicha, sur une heure en moyenne, sont équivalentes à deux paquets de cigarettes. Le monoxyde de carbone présent dans la fumée de la chicha est 7 fois supérieur à celui présent dans la fumée d'une cigarette. La fumée d'une chicha contient autant de pollution au monoxyde de carbone (CO) qu'environ 15 à 52 cigarettes et autant de goudron que 27 à 102 cigarettes, selon les spécialistes de la santé. Sa teneur en chrome, cobalt, plomb et nickel, est aussi plus élevée. De plus, un millilitre de fumée de narguilé contient plus d'un million de microparticules. Les spécialistes de la santé attirent l’attention des jeunes quant au danger de la chicha proposée, aux hommes comme aux femmes, dans des lieux publics, notamment dans les restaurants, les cafés maures ou carrément des «clubs de jeunes spécialisés en chicha ». En Algérie, plusieurs facteurs ont boosté sa propagation, dont la xénophilie des Algériens et l'ouverture sur l'économie de marché notamment. à Alger, ce sont les salons de thé les plus branchés qui servent la «renguilé», surtout dans les quartiers dits «chic» à l’instar de Hydra, Sidi Yahia, Said Hamdine, Sacré-Cœur, Didouche Mourad…..

 «Comme toutes les fumées de substances organiques qui brûlent, celles de la chicha libèrent lors de la combustion près de 4000 substances chimique», nous explique un médecin généraliste, en ajoutant : «On y trouve des métaux qui proviennent du tabac, du charbon ou encore de la feuille d'aluminium. Les risques sur la santé sont les mêmes que pour la consommation régulière de tabac, à savoir une augmentation des risques de cancers (en particulier du poumon, des lèvres, de la vessie et des voies aéro-digestives supérieures), de bronchites chroniques, et de problèmes cardiovasculaires. D'autre part, le narguilé expose le fumeur à des risques de contagion microbienne, comme par exemple la tuberculose car ils utilisent le même embout que les autres fumeurs» a-t-il encore conformé.

Par ailleurs, quant aux prix pratiqués par les gérants des cafés, ils varient entre 1.500 et 2.000 DA par séance, suivant la qualité de l’arôme et les tablettes de charbon commandées par le consommateur. Pis encore, certains accros utilisent, désormais, leurs propres appareils, car cet instrument se vend librement chez les buralistes et autres détaillants de tabacs. Suivant le modèle, le narguilé est cédé pour la modique somme de 2.000 DA pour les petits modèles et 3.000 DA pour les appareils de taille moyenne.
Pour le format extra grand à trois tuyaux, autrement dit celui utilisé dans les cafés et les crémeries, il est vendu de 7.000 à 8.000 DA l’unité.