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Comédie musicale Hadjira Oubachir- "Les Genêts de l'amour...."

Date de création: 31-10-2018 12:27
Dernière mise à jour: 31-10-2018 12:27
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SOCIETE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- COMÉDIE MUSICALE HADJIRA OUBACHIR- « LES GENÊTS DE L’AMOUR.... »

Les genêts de l’Amour (Uzzu n Tayri). Comédie musicale (Amezgun aẓawani) de Hadjira Oubachir (Hağira Ubacir) .Français-Kabyle (Taqbaylit-Tafransist). Préface de Malha Benbrahim. Koukou éditions, Alger/Cheraga 2018, 500 dinars, 61 pages en français - 61 pages en kabyle.

La préfacière n’ a pas tort. Bien sûr, c’est là une « comédie musicale ».....ou, bien plutôt une « tragédie msuicale » nous dévoilant, dans une société lestée de tradition et de tabous mais aussi peuplée de femmes-courage décidées à « changer leur monde », combien est belle et émouvante et fascinante....et révolutionnaire (messieurs les conservateurs de tous bords , n’ayez pas peur ; il s’agit non de bouleverser et de renverser mais seulement de changeret de faire évoluer  les rapports  humains afin de rétablir l’égalité)  la poésie lorsqu’elle chante la tolérance, et la liberté. Une devise pareille qu’en politique.

Une histoire banale ? peut-être : puisqu‘elle met en scène deux amoureux issus de familles rivales d’un village de Kabylie. La belle Azouzou et le bel Ali......et, bien sûr, le cousin (méchant, riche...), Akli,  auqel on avait promis la main de la belle cousine , il y a de cela très longtemps. Ali part, forcé, faire   la guerre à l’Allemagne  (Ah, ce colonialisme, cause de tous les malheurs !) alosr qu’Akli, riche , échappe à l’uniforame. Il en profite et épouse Azouzou. Qui se révolte. Qui qui, en fin de compte quitte le mari.

Retour de Ali. Mariage. Le bonheur......qui n’est pas dans le pré car Ali n’aime pas le travail de la terre. De ce fait, il part en ville préparer le grand départ.....Retour au village . Mais ;, en « bas d’un sentier, sous l’ombre d’un frêne, entre le genêt flamboyant et la lavande odorante, le canon d’un fusil attend sa cible... ». Celui du rival, Akli,  .....qui n’avait jamais admis le « déshonneur ». Il ne reste à Azouzou que les yeux pour pleurer.....et sa voix pour crier sa douleur, et « chanter » son désespoir. « Les villageois , médusés, s’inclinent ».

 

 

 

L’Auteure : Figure connue du Printemps berbère de 1980. Toujours présnte sur tous les fronts. Enseigante de français à la retraite. Un recueil de poèmes (Rêves de feu.....Tirga n tmes) édité en version bilingue (kabyle –français) en 2010 (éditions Achab). Productrice, assez longtemps, à la radio publique «  Chaîne II » avec des émissions consacrées à la femme, à la poésie et à la culture en général....Pièces radiophoniques.... Du cinéma dont le premier rôle féminin , en 1995, dans le film « Macaho » de Belkacem Hadjadj

Extraits « .....Ils jurent, les frêles amoureux/Qu‘ils lutteront pour le pardon/ Supprimeront les différences,/ Préjugés et divisons/Sèmeront paix au village... » (pp 15-16), « Vous réclamez la justice ?/ Nous sommes les femmes enchaînées/ Azouzou chante les ravages/ De nos mariages forcés ! » (p 39)

Avis : Une tragédie amoureuse en Kabylie. Pas simple quand on connaît (pas seulement en Kabylie) le poids de la tradition et des tabous pesants. On n’ose même pas y croire. Style romantique un peu surréaliste, mais une dimension poétique fascinante et l’amour .....de l’amour, de la tolérance et de la Liberté

 Citations : « Je maudis les bien-pensants /Leur morale dérisoire /Leurs mensonges , leurs tabous/ Dont ne naît aucune gloire/  J’abolirai les frontières / Leurs interdits, leurs pouvoirs » (p 17), « L’orgueil de l’homme, c’est la femme » (p 28), « Puisque de toi, je suis aimé/ Que m’importe le Paradis ? » (p 57)