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Tadjer Akli- Roman 2016

Date de création: 10-06-2018 12:25
Dernière mise à jour: 10-06-2018 12:25
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SOCIETE- BIBLIOTHEQUE D’AL MANACH- TADJER AKLI- ROMAN 2016

La Reine du tango. Roman de Akli Tadjer. Apic Editions, Alger 2016 (Editions Jean –Claude Lattès, Paris 2016) . 239 pages , 700 dinars. Paris et tout, tout sur le Tango. L’ histoire est somme toute banale. Celle d’une belle (pas très belle mais tout de même attirante) jeune femme, Suzanne, professeur de tango.....dont les élèves , en couple ou seuls, plus ou moins paumés, sont à la recherche d’une délivrance grâce à une danse mythique venue d’un pays qui l’est tout autant. Elle a de qui tenir. Sa mère, décédée en pleine gloire alors qu’elle n’avait que huit ans, était une star , la « Reine du tango » : Admirée , adulée, aimée (par plusieurs hommes)...une femme qui n’avait de temps que pour sa danse, pour son homme du moment (qui lui servait d’accompagnateur dans ses danses) ....et sa petite fille....qu’elle a eue elle ne sait comment ni avec qui. La maman rêvait , bien sûr, que la prunelle de ses yeux lui succède un jour .. C’est l’histoire, aussi, d’une rencontre inattendue avec Yan (Yanis), un petit voyou, un « sale mec » à la tête d’un gitan , d’origine arabe (d’où la fougue !) , tout le temps recherché par la police (car c’est un voleur d’appartements) ....qui, comme par hasard, a , en plus de ses qualités au lit, le déhanchement et la danse dans le sang. On a , aussi, un flic homo, un petit café , « Le Maquereau Nostalgique », lieu confidentiel bien caché dans une impasse, où se rencontrent tous les fans du tango. Une secte , presque .....Bref, le Paris dont rêvent tous les paumés, ni d’en haut ni d’en bas, le milieur pacifique . Le Paris de toutes les promesses et de tous les rêves . Le Paris où « tout est assez mal qui finit bien ». A la fin, Suzanne et Yan(nis ) partiront en Argentine , à Buenos Aires. Ils danseront en couple. Ils s’aimeront. Elle recherchera le fantôme de sa mère et de ses amants pour retrouver , peut-être, son père ou ses pères....Et, elle réalisera le rêve de sa mère en devenant la nouvelle Reine du Tango. L’ Auteur : Né en France en 1954 (Gentilly), ayant suivi les cours de journalisme de l’Ecole de la Rue du Louvre (Paris), l’auteur – écrivain, scénographe - a déjà publié plusieurs ouvrages (dont « Le porteur de cartable », « La meilleure façon de s’aimer », « Les ANI du Tassili »…) dont certains ont été adaptés pour la télévision française. « Les thermes du paradis » a été présenté le jeudi 3 septembre 2015 in Mediatic. Détenteur de plusieurs prix littéraires, il est traduit dans plusieurs pays Extraits: « En tango, la bienséance veut que l’on ne danse pas plus de trois fois de suite avec la même personne .....parce que le tango est une danse de partage : je te fais danser, tu me fais danser, nous dansons ensemble » (p 12) Avis : Ecriture très fluide et parsemée d’humour…ce qui facilite la lecture. L’histoire est, en elle-même, bien banale.....qui pourrait concerner Mlle ou Mr Tout le monde , comme celle contée dans « Les Thermes du paradis » . Il reste , malgré quelques « coups d’oeil » très rapides sur les populations « immigrées », assez parisianiste......et c’est ce qui fait, peut-être , son succès .Un roman de gare bien structuré autour d’une passion, la danse, d’un chagrin, la perte d’une mère admirée, d’un amour pour un ténébreux « tanguero » , bien écrit. Pour les vacances ou les moments de détente. Seulement ! Citations : « Si le tango est la danse de la passion, il est surtout la danse de la divination. On doit lire dans la pensée de son partenaire parce que les pas n’obéissent à aucun ordre prévisible. Ils relèvent de l’inspiration de celui qui guide :c’est la magie du tango » (p 44), « A l’ombre des grands arbres ne pousse que la futaille » (p 114), « Le tango n’est rien sans la musique et ses chansons qui racontent les mésaventures de vauriens, la nostalgie de l’enfance, les amours mortes avant d’avoir vécu, et la mélancolie du pays qu’on a quitté et qu’on ne reverra plus « (p 150), « Le tango et la danse orientale ont en commun de faire appel à l’amour. Pas à l’amour sentimental et cérébral, mais à l’amour dans ce qu’il a d’instinctif et de pulsionnel » (p 158)