SOCIETE - ACCIDENTS DOMESTIQUES
L'asphyxie par les gaz a causé la mort de 229 personnes depuis le début de l'année à septembre 2005, tandis que 1 335 autres ont été sauvées suite à 959 interventions des services de la protection civile. Par rapport à l'année 2004, pour la même période, le taux de décès a diminué. Le nombre d'interventions de la Protection civile a également baissé (1071 interventions en 2004).
C'est surtout en janvier-février que le nombre d'interventions est important (469 interventions) , en raison de la vague de froid connue par le pays. Les appareils de chauffage au gaz contrefaits, le manque des accessoires d'accompagnement, les mauvaises installations et le mauvais fonctionnement des bouches d'aération sont souvent à l'origine des cas d'asphyxie.
Le plus grand nombre d'interventions a concerné les wilayas des Hauts-Plateaux et d'autres comme Djelfa, El Tarf et Saida.
A noter que 84 000 accidents domestiques ont été enregistrés en 2004.
Durant l'exercice 2008, 174 hommes, 55 femmes et 62 enfants (total de 291) ont péri suite à la propagation de gaz carbonique, alors que 338 hommes, 361 femmes et 286 enfants ont été sauvés à l'issue de 641 interventions. le nombre de personnes secourues est estimé à 985 personnes (338 hommes, 361 femmes et 286 enfants). Certaines régions ont connu des pics importants: Sétif avec 45 interventions et 31 décès, Ain Defla avec 35 interventions et 34 décès, Alger avec 48 interventions et 8 décès, Djelfa avec 27 interventions et 8 décès, Ghardaia avec 50 interventions et 39 décès. C'est en période automnale et hivernale (octobre-février, période où le chauffage et en marche).qu'il y a le plus d'accidents . Ainsi si l'on prend janvier 2003, il y a déjà 116 interventions, 41 décès et 238 personnes secourues. En février, idem: 66 interventions, 19 morts et 181 personnes secourues.
En 2009, près de 279 394 accidents domestiques ont été colligés au niveau des structures de santé ,contre 154 640 en 22008....60,07% sont des cas sont des garçons et 39,93% des filles. Les 0 à 4 ans représentent 34,50% des cas, les 5 à 9 ans 30,94% et les 10 à 14 ans 34,59% des cas.Les chutes viennent en première position (31,75%), suivies de la rubrique autres avec 26,10%, les blessures (plaies) avec 21,37%, des brûlures cutanées avec 11,65%, des corps étrangers avec 5,11% et ingestions de produits caustiques ou toxiques dans 4,02% des cas.
En 2010, les asphyxies ont tué au total 172 personnes et 1 194 ont été sauvées in-extremis. Par ailleurs, on a constaté 65 décès par brûlures et 23 morts causés par l'explosion de gaz butane.
A noter qu'au niveau de la Protection civile, en 2010, 2 099 personnes sont mortes dans des accidents domestiques et sur la route. Parmi eux, 235 enfants en bas âge, alors que 39 543 personnes ont été secourues.
Les statistiques enregistrées de janvier 2011 au 17 novembre 2011, font état de 1 194 personnes incommodées ou intoxiquées par le monoxyde de carbone. 172 sont décédées , dont 106 hommes, 36 femmes et 30 enfants. Les éléments de la Protection civile sont intervenus dans pas moins de 570 accidents
En outre, la mauvaise utilisation du gaz a causé 883 cas de brûlures dont 65 décès. Alors que 146 explosions ont été enregistrées durant la même période provoquant 23 morts
.Durant les dix premiers mois de l’année 2013, 37 000 accidents domestiques ont été enregistrés par les services de la Protection civile.
Ce chiffre estime le professeur Yacoubi, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse au quotidien DK News, dimanche 18 mai 2014, est en deçà de la réalité. En vérité, dit-il, les accidents domestiques dont les premières personnes concernées sont les enfants et les personnes âgées, sont plus mortels que les accidents de la route et toutes les autres formes de violence.
Les accidents domestiques sont également à l’origine de milliers de cas de blessures et de handicaps. Selon l’intervenant, les enfants de 0 à 15 ans représentent 70% des victimes. Les 3/4 des causes des accidents domestiques, souligne le professeur, sont les chutes dont 95% sont des personnes âgées de plus de 65 ans. Ainsi, avec 44,9%, les chutes représentent l’accident le plus fréquent suivi par les brûlures avec un taux de 18,5% et les lésions traumatiques superficielles qui représentent 18,3%.
Le taux de brûlure, estime le professeur, est très alarmant, car cet accident peut être mortel ou engendrer plusieurs séquelles. 65,3% des accidents domestiques sont causés par un traumatisme dû aux chutes et 23,3% aux plaies. 61,5% des accidents sont causés par des brûlures dues aux liquides bouillants, suivi par les flammes avec 21,2% et 5,7% concernent les brûlures chimiques et électriques.
Les lésions occasionnées sont prédominées par les plaies avec 44,3% des cas et les brûlures avec 19,3% des cas.
La tête et le premier endroit touché par ces accidents à hauteur de 46% suivie par les membres inférieurs et supérieurs qui représentent 43,7% des cas. Le professeur Yacoubi a précisé que 59,7% des victimes sont traitées médicalement et 23,6% nécessitent des actes chirurgicaux. Ce professeur, qui alerte sur un fléau évitable, appelle à une politique de prévention, à la mise en place d’un réseau d’alerte, d’une campagne nationale de sensibilisation et d’information ainsi qu’au développement des dispositifs de recueil d’informations épidémiologiques.