SOCIETE- MAUX SOCIAUX –
CONSOMMATION DROGUES 2022
Le directeur de la coopération à
l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie a révélé (dimanche
14 mai 2023) que 114.200 personnes ont bénéficié, entre 2018 et 2022, d'un
traitement contre la toxicomanie dans des établissements spécialisés, et salué
l'effort consenti par les pouvoirs publics dans la prise en charge des
toxicomanes. Fateh Daoudi explique, dans une
déclaration à la presse , que le traitement nécessite
une «grande» volonté de la part de la personne concernée afin qu'elle puisse se
débarrasser de son addiction. «Le traitement seul,
sans volonté, suivi et accompagnement, conduit le patient, dans la plupart des
cas, à ce que les psychologues appellent le stade de la récidive psychologique,
c'est-à-dire que le toxicomane peut reprendre à nouveau la consommation de la
drogue. Concernant le nombre des affaires liées à la drogue, les autorités
compétentes ont traité, en 2021, plus de 65.459 cas contre plus de 84.693
affaires en 2022, soit une hausse considérable, notamment pour la consommation,
la promotion et le trafic de drogues. «Accorder de
l’importance à l’aspect préventif» . L’interlocuteur indique qu'une grande
importance est accordée aux aspects relatifs à la répression et la
sensibilisation, alors que l'aspect préventif n'est pas
«suffisamment» pris en considération dans les programmes de lutte contre
la drogue et la toxicomanie. «Dès lors, préconise-t-il,
il convient de revenir à ce sujet et lui accorder l'attention qu'il mérite. La
prévention est l’affaire de tous et nécessite les efforts concertés de tous les
secteurs tout au long de l'année, avec la participation de l’école, la mosquée,
l’université. Toute personne qui a un rôle à jouer et qui voit que son
intervention peut constituer un point positif face à ce fléau est la bienvenue.» S’agissant de la propagation de la toxicomanie en milieu
scolaire, il rappelle l'enquête menée par l'Office national de lutte contre la
drogue et la toxicomanie, en 2016 : sur 12.834 élèves des cycles moyen et
secondaire répartis dans 426 établissements d'enseignement, le taux de
consommation de drogue est de 2,7 %. Aussi, il précisera que les élèves âgés
entre 15 et 17 ans sont les plus touchés par ce fléau, mettant en avant la
nécessité de changer la façon de traiter et d'accompagner les élèves à
l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires, de
«renforcer» le rôle de l'école et des enseignants ainsi que
l'encadrement à travers la sensibilisation sur les dangers de ce phénomène.
2,72% est le taux de consommation de drogues en milieu scolaire Le représentant
de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie relève, par
ailleurs, le rôle des parents qui doivent «protéger»
leurs enfants des «mauvais amis», les «surveiller» dans l'environnement
extérieur et veiller à ne pas les laisser à la rue. Et d’enchaîner : «Il est du devoir des parents d’accompagner et de suivre
leurs enfants et savoir ce qu'ils font à l'intérieur et à l'extérieur de la
maison, les sensibiliser aux dangers de la drogue, et autres dangers tels que
le tabac ou autres substances qui leur sont offertes car les criminels
utilisent toutes les méthodes pour stimuler la catégorie des jeunes et la
détruire.» Les raisons de l’addiction Evoquant les raisons du recours de
l'enfant à la drogue, F. Daoudi cite les «mauvais»
amis, le sentiment de bonheur et d'oubli de la réalité lors de la consommation
de la drogue, la réduction de la douleur morale et du stress, le comblement du
vide et la facilité de communication. «De ce fait,
insiste-t-il, les parents doivent occuper leurs enfants en les inscrivant à
diverses activités sportives, artistiques et autres. L'enfant ne doit pas
rester inactif, car rester à la maison n’est pas une bonne idée sauf si on le
surveille quand il sort. Car, dans la rue, il peut tomber entre les mains de
trafiquants de drogue, de dealers et de toxicomanes. Ils peuvent exploiter
l'enfant en tant que dealer ou consommateur, à commencer par lui offrir de la
drogue, jusqu'à ce qu'il s'y habitue, puis ils exercent des pressions sur lui
s'il n'a pas d'argent, pour transporter et vendre la drogue et les
psychotropes. Ce qui est certain, c’est que l'addiction est dangereuse et en
s'habituant à ces drogues, il peut être poussé à commettre d’autres délits tel
le vol, et même le meurtre, dans le but d'obtenir de l'argent, et donc de
consommer de la drogue.»