Au cours de l'année 2004, 93 affaires liées à la corruption ont été traitées par la Gendarmerie nationale. 94 personnes dont 2 femmes impliquées dans ces affaires ont été ainsi arrêtées et présentées au parquet.
La majorité des personnes arrêtées, soit 65 personnes sont âgées entre 18 et 29 ans. S'agissant de la localisation de ces affaires, on précise que 17 enquêtes liées à cette forme de délinquance ont été diligentées à Oran, 9 à Alger, 5 à Biskra et 4 à Blida et Sétif.
Observation: - Le Rapport mondial sur la corruption publié par l'Ong Transparency international (Ti) qui siège à Berlin, fait ressortir, dans sa livraison concernant 2003, que ce sont surtout les secteurs de la Construction et les Travaux publics qui sont les plus minés par la corruption. Celui de 2004 note que la plupart des pays producteurs de pétrole connaissent généralement un niveau de corruption élevé. Et, les pays riches ont un très faible niveau de corruption.
L'Algérie y figure à la 88ème place sur 133 pays, par ordre croissant de corruption avec un indice de 2,6 sur 10.
En 2004, le Rapport classe l'Algérie à la 97ème position avec une note de 2,7 (La Tunisie, le Maroc et la Libye sont respectivement classés 40ème, 80ème et 110 ème). Le pays où la corruption est réduite à sa plus simple expression est la Finlande avec une note de 9,7. La marche est fermée par Haiti qui est notée à 1,5. 106 pays (sur les 146 examinés) ont eu une note au-dessous de 5 sur 10.
En 2005, le Rapport classe l'Algérie à la 97ème place sur un total de 159 pays, avec une note de 2,8. Un note considérée comme médiocre puisque largement inférieure à la moyenne. L'Algérie se classe loin derrière le Botswana (32ème), la Jordanie (38ème), la Tunisie (43ème). Elle est logée à la même enseigne que l'Argentine, Madagascar, le Malawi et le Mozambique.
L'Islande est le pays le plus transparent suivi de la Finlande, de la Nouvelle Zélande, du Danemark, de Singapour, de la Suède et de la suisse. La France est à la 18ème place et l'Italie à la 40 ème.
A noter que l'Algérie n'avait pas encore (en octobre 2005) ratifié la Convention de l'Union africaine de prévention de la corruption, un texte qui découle de la ratification, par Alger, de la Convention des Nations unies contre la corruption.
A noter, aussi, l'Algérie n'a pas de grandes relations commerciales et économiques avec les 10 pays les moins corrompus du monde. Inversement, le classement des pays premiers fournisseurs de l'Algérie et ses principaux clients n'est pas très bon: Canada (14ème), Allemagne (16ème), Usa et France (17ème et 18ème), Espagne (23 ème), Italie et Corée du sud (40ème place).
Pour l'année 2006, l'Algérie est classée à la 84 ème place , avec une note de 3,1 sur 10 sur un total de 163 pays (2,8 en 2005 et 2,7 en 2004). Le peloton de tête reste inchangée avec la Finlande et le Danemark qui ont obtenu chacun une note de 9,6 points.
Pour l'année 2007, l'Algérie perd 15 places et se retrouve à la 99 ème place sur 179 pays classés, avec une note de 3 sur 10 (plus la note est basse, plus la corruption est étendue….et une note inférieure à 3 signifie l'existence d'un " haut niveau de corruption au sein des institutions de l'Etat "). En Afrique, l'Algérie est classée à la 16ème place, la Tunisie à la 7ème place, le Maroc à 10ème place et l'Egypte à la 17ème place. Le Bostawana est le pays le plus " propre " d'Afrique talonné de près par l'Afrique du Sud, le Cap Vert, Maurice, la Namibie et les Seychelles. La Finlande, le Danemark et la Suède gardent leur place de leaders mondiaux en matière d'absence de corruption.
- Pour l'année 2008, l'Algérie occupe la 92è place sur un total de 180 pays avec seulement une note de 3,2 sur 10. En Afrique, elle se retrouve en bas du tableau en compagnie du Gabon . Dans le monde arabe, elle est à la 9è place sur 22 pays , loin derrière le Qatar (28è), Les Emirats arabes unis (35è) et les autres pays du Golfe et du Maghreb comme la Tunisie (62è). Le rapport de Transparency International , pour ce qui concerne l'indice de perception de corruption dans les pays exportateurs (ICPE) prouve que le versement de pots-de-vin à l'étranger par des entreprises des puissances économiques émergentes comme la Chine, l'Inde et la Russie est monnaire courante.