SOCIETE- ROUTES – ACCIDENTS DE LA ROUTE 10 PREMIERS
MOIS 2022
Durant
les dix premiers mois de l’année en cours, il a été enregistré 15.848
accidents, moins de 2,89% par rapport à la même période de 2021. Quant aux
blessés, 21.636 ont été recensés à la même période de 2022, moins de 1,73%
comparativement à 2021. Les décès, en revanche, ont augmenté de 5,8% par
rapport à 2022. Ils étaient de 2.393 durant les
dix premiers mois de 2022», a annonce le chargé de la
délégation nationale à la sécurité routière, Abdelhakim Nacef.
Un
responsable estime que «des efforts sont consentis
pour diminuer le nombre d’accidents, mais ils restent insuffisants». «Nous avons mené plusieurs actions de sensibilisation à
l’adresse des usagers de la route et des écoles pour atténuer un tant soit peu
ce phénomène qui prend de l’ampleur. Des propositions ont été soumises pour
mettre en place des dispositions efficaces et étudiées. Au fait, la sécurité
routière n’est pas l’affaire d’un secteur défini. C’est un travail collectif de
plusieurs parties qui devraient intervenir sur le terrain»,
ajoute-t-il.
Pour sa
part, le sous-directeur à la sécurité routière à la Direction générale de la
Sureté nationale (DGSN) insiste sur l’augmentation des décès en comparaison à
l’année 2021. «L’Algérie enregistre des pertes
humaines et matérielles importantes. Des jeunes conducteurs perdent la vie et
par la même, notre pays perd ses forces vives. La moyenne par jour en termes de
perte en milieu urbain est de 48 accidents, 58 blessés et 2 décès. Pour les
dégâts matériels, il ne s’agit pas seulement des équipements, mais aussi de la
prise en charge des personnes accidentées dans les établissements hospitaliers
et de tout le processus de guérison», reconnait
l’officier de la DGSN.
Selon
lui, il s’agit actuellement de «délinquance routière».
«Les causes de ces drames sont à 98% dues au facteur
humain, 1% à l’état de la route et le reste revient à l’environnement autour.
Ces accidents ne sont pas que des chiffres. Derrière, des centaines de familles
sont endeuillées et perdent des êtres chers. A cet effet,
je saisis l’occasion pour lancer un message aux familles, aux
différents services concernés pour s’impliquer dans la réduction du
nombre de victimes de la route», met-il en garde.
De son
côté, le responsable
de la cellule de communication de la Direction générale de la
Protection civile, met l’accent sur l’urgence de corriger les points noirs
détectés sur les réseaux routier et autoroutier. «Les
points noirs se multiplient et il est temps de trouver une solution définitive.
Il y a quelques années, le nombre de morts était de 4.000. Actuellement il est
divisé par deux. Toutefois, le nombre d’accidents lui s’est intensifié. On
compte 3 accidents par mois et qui font plusieurs morts et blessés, alors
qu’auparavant il était enregistré un accident
grave par trimestre. A ce titre, le débat sur ce phénomène atteint les hautes
sphères de l’Etat et tout le monde en parle»