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D’ALMANACH -ROMAN DE AHMED BEN ALLAM- « LES YEUX D’ISABELLE A. »
Les yeux d’Isabelle
A. Roman de Ahmed Ben Alam. Editions Dar El Hikma, Alger 2021, ???dinars
Attention, surtout ne pas trop se fier
au titre en couverture ainsi qu’à la photo, les deux étant plus qu’ accrocheurs . Leur signification est tout de même importante , car les héroïnes du roman , la maman et ses
deux filles, des jumelles , ont .....les yeux de...... Isabelle Adjani (Eh oui,
c’est elle !) .Le reste aussi, selon l’auteur.
Voilà donc des indices physiques
remarquables et assez vite remarqués par les observateurs masculins et aussi
féminins qui vont permettre à une petite famille
dispersée de se retrouver.
L’histoire ? Un très jeune couple,
tirant le diable par la queue : avec un époux fainéant et ne pensant qu’à
la harga sans se soucier de
ses responsabilités familiales, une épouse devant s’occuper de la
« marmite » quotidienne et de ses petites filles, des jumelles, aidée
en cela par une voisine au cœur « gros comme ça »,
vieille dame épicière de son état . Le père
abandonne sa famille, la jeune épouse est expulsée du logement et se retrouve
« dans la rue » , et chacune des jumelles est adoptée par d’ autres
familles, bien plus aisées, et sans enfant.
Le reste est l’histoire de trois
trajectoires de vie plus ou moins heureuses, plus ou moins difficiles
, avec des hauts et des bas, souvent se croisant sans se reconnaître,
parfois se retrouvant mêlées aux « histoires » habituelles de
notre société , de toute société : jalousie,coups
tordus, criminalité et trafics en tous genres , enquêtes policières ,
affairismes douteux, ambitions démesurées, mariages et divorces.....
Un roman à la fin heureuse. Au tout
début, on n’y croyait plus.Heureusement,
il y avait Isabelle A......les yeux et la ressemblance physique. Etre jumelles et avoir une
maman qui n’ pas perdu l’espoir de retrouver ses deux enfants perdus en cours
de route , ça sert !
Avis : Journaliste à la retraite, scénariste et
auteur de plusieurs romans
Extrait: « Dire que les
murs ont des oreilles est un euphémisme : les arbres, les herbes, les
pierres, les ruisseaux, tout a des yeux et des oreilles.On
est épié , surveillé, et on est tenu de rester sur ses gardes, dans le respect
des règles de vie en société » (p 88)
Avis : « C’est un texte extrêmement beau dont la lecture est parfois
complexe. Une suite de micro-récits enchâssés comme dans les 1001 Nuits. De
très nombreux personnages. Plein de situations mélodramatiques soutenues par
des ingrédients puisés dans les techniques du roman policier.......Un beau
texte à découvrir, il se laisse lire à tel point que le lecteur, malgré la
longueur du livre, ne voudrait pas arrêter la
lecture ».Extrait d’un texte (fb) du Pr Ahmed Cheniki...
Un roman avec
des histoires et des personnages qui se croisent (on s’y perd un peu) , passionnant,, tenant le lecteur en haleine.L’auteur
étant un journaliste au long cours, l’écriture est rapide. Peut-être un peu trop !Avec une articulation se
rapprochant beaucoup plus de l’écriture cinématographique. Un projet de film,
pourquoi pas ?
Citation : « Il n’y a
pas d’artiste raté ! Il n’y a que des
travailleurs et des fainéants.L’art , c’est 90% de
sueur et 10% de talent » (p208)