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Roman Fella Andaloussia -"Kamila, un volcan de sentiments"

Date de création: 16-02-2022 19:22
Dernière mise à jour: 16-02-2022 19:22
Lu: 569 fois


Kamila, un volcan de sentiments. Roman de Fella Andaloussia.. Editions El Qobia 2022, 230 pages, 1000 dinars

Une jeune fille en fleurs, de bonne famille, logée Alger-centre , moderne et active (musique, poésie, lecture, sport)  , instruite (futur informaticienne , à l’Usthb, bien qu’ayant souhaité être médecin pour parcourir le monde et aider son prochain…..mais toujours ce problème de moyenne et de quart de point qui, par hasard, manque), bien sous tous rapports….qui raconte sa vie  d’ encore enfant, presque  adulte, pas encore femme , heureuse en famille (entre un père protecteur et compréhensif, une mère protectrice mais aimante), un environnement familial accueillant et affectueux, sans problèmes financiers et matériels….

Tout se déroule dans le meilleur des mondes à la fin  des années 80.  L’Algérie encore « heureuse » ! Pardi, il y a même une maison de campagne .

Le bonheur aurait été complet n’eussent été l’annonce d’Octobre 88 et ses suites (le roman ne s‘y attarde pas trop……sauf ces passages qui décrivant le soudain « port du foulard » au grand dam des parents et amis) et……..patratas, l’Amour qui frappe à la porte -pourtant , croit-elle, bien cadenassée - du cœur   de la belle brunette de 18 ans.

Tout s’annonçait bien et les fiançailles officielles des deux tourtereaux  étaient en vue….Hélas, la catastrophe n’est pas loin, la famille du futur époux, elle aussi censée être « bien sous tous rapports » va,  en fait en faire voir de toutes les couleurs à la jeune fille……En fait, une autre facette de l’Algérie…….insensible ,  cruelle, monstrueuse même.  Pour la suite, lecteurs sensibles , sortez vos mouchoirs pour essuyer vos larmes de compassion. Tout ne finira pas bien…..mais la vie (et les études) va continuer. Ainsi va la vie !

 

 

 

L’Auteure : en 1970 (Alger) diplômée de l’Usthab en informatique et licenciée en sciences économiques (économétrie). Premier roman, « fruit d’un long parcours passionnel avec la littérature »

Extraits : « A l’époque, certaines jeunes filles étaient destinées au mariage, et même si elles avaient fait des études ; en se mariant, elles restaient souvent à la maison, avec un diplôme classé dans un tiroir, avec plein de toiles de’araignée » (p 39), « La fille , dès sa naissance était formée et formatée pour devenir une bonne épouse, une future maman, puis une belle-mère autoritaire et dure comme un roc, presque sans cœur, juste un corps, un fantôme ambulant, terrorisant tout le monde sur son passage » (p 43), « Oui, tellement de jeunes étaient partis, sans jamais revenir au pays , laissant derrière eux, leurs dulcinées détruites, leurs parents, sans aucune nouvelle.Certains ont même changé de voie , de conviction, de religion, de principes, ne laissant que le désespoir et la déception à leur famille, incapable de comprendre leur changement subit » (p 61)

Avis :Un premier roman qui ressemble fort bien, presque toujours,  au premier amour.C’est qui est sûr, à mon humble avis, c’est qu’il apporte de la fraîcheur au genre (le roman  d’amour) , à encourager, si méconnu mais si espéré….car il nous sort de l’ambiance généralement mortifère des thèses, mémoires ,essais et autres ouvrages presque toujours « noirs » ou sombres. De plus , il raconte avec simplicité et précision la vie d’ «  avant ».Heureuse ?

Citations « La distance est toujours l’ennemi de l’amour » (p 55), « L’amour est  le plus  noble des sentiments, surtout quand il est partagé par les deux amants, mais il a beaucoup de facettes, la peur, la jalousie, l’égoisme, l’impatience, du désir, la possession » (p 69), « Boire du thé, dans un événement heureux ou triste est un vrai délice, son odeur nous hisse vers le ciel, on s’abandonne  à lui sans aucune réserve, on en redemande toujours encore plus » (p 84), « Les histoires d’amour qui finissent bien ne sont que dans les livres de princesses, mais dans la vraie vie, l’amour a un prix : le chagrin ! »(p 85) «  Quand on se marie, on n’épouse pas seulement l’homme mais on épouse aussi sa famille.Et un homme, même s’il aime follement sa femme, ne laissera jamais tomber sa mère, ses parents. C’est la règle humaine, même si sa mère est le diable en personne » (p204), « Le cœur d’une femme/Un univers merveilleux, sublime, humain !Sans début ni fin ! » (p 229.Extrait de l’épilogue)

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