COMMERCE – DOCUMENTS ET TEXTES REGLEMENTAIRES- IMPORTATION/NOUVELLES
MESURES 2022
Les opérateurs économiques
activant dans le
domaine de l’importation devront faire face à des nouvelles
mesures encore plus drastiques. Ils sont
désormais sommés de présenter
leurs programmes prévisionnels annuels d’importation et de fournir, tous les
six mois, les statistiques concernant l’état
des ventes et les quantités en stock.
Alors qu’ils sont
déjà soumis à des règles draconiennes,
de nouvelles mesures encore plus contraignantes sont imposées aux
importateurs. Une autre mesure contraignante pour l’activité économique et
commerciale.
Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a appelé,
jeudi 27/2/2022, , les opérateurs économiques activant
dans le domaine de l’importation des marchandises destinées à la vente en
l’état à présenter leurs programmes prévisionnels annuels d’importation.
Cette mesure est prise en application de l’article 15 du cahier des charges
relatif aux engagements des sociétés commerciales exerçant l’activité
d’importation des matières premières et marchandises destinées à la revente en
l’état, annexé au décret exécutif n°21-94 du 9 mars 2021, modifiant et
complétant le décret exécutif n°05-458 du 30 novembre 2005, et fixant les
modalités d'exercice des activités d'importation de matières premières,
produits et marchandises destinés à la revente en l'état.
Ces importateurs doivent, pour cela, se rapprocher des services des
directions du commerce des wilayas territorialement compétentes afin de
présenter leurs programmes prévisionnels annuels d’importation, conformément au
modèle fixé, a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur sa page
Facebook officielle.
Le ministère a fixé la date du 15 février 2022 comme dernier délai pour les
sociétés commerciales titulaires d’un certificat de conformité aux conditions
requises pour l’exercice de cette activité. À compter de cette date, tous les
certificats de conformité non accompagnés d'un programme annuel prévisionnel
seront considérés comme non avenus, précise le communiqué.
En revanche, les sociétés ne disposant pas d'un certificat de conformité
sont tenues de fournir le programme prévisionnel annuel lors du dépôt de la
demande d’obtention dudit document.
Ces sociétés d’importation doivent également, tel que le prévoit le cahier
des charges, mettre à la disposition des directions du commerce, tous les six
mois, les statistiques concernant l’état des ventes et les quantités en stocks.
Dans le cadre de la régulation du marché et en cas de déséquilibre dans son
approvisionnement, ces sociétés s’engagent à effectuer aussi des opérations
d’importation afin d’assurer la stabilité du marché national.
Les sociétés commerciales concernées par ce décret exécutif sont, faut-il
l’expliquer, tenues, tel que le stipule l’article 5 bis, de souscrire selon le
cas à un cahier des charges. C’est avec cette souscription que le certificat de
respect des conditions, prévu par les dispositions de l’article 5 bis, est
délivré à l’opérateur.
En cas de non-respect des conditions prévues par le décret ou des clauses
du cahier des charges, le certificat est retiré et la décision de retrait est
notifiée à la société commerciale ainsi qu’aux institutions concernées, comme
le précise l’article 6 bis.
Ces sociétés devraient, en outre, se conformer aux dispositions de ce texte
relatives à la modification du registre du commerce et à la souscription au
cahier des charges avant le 31 décembre 2021. Passé ce délai, les extraits du
registre du commerce non conformes aux dispositions du décret deviennent sans
effet jusqu’à régularisation de la situation des sociétés concernées, est-il
mentionné dans l’article 4.
Elles s’engagent ainsi à exercer l’activité d’importation de matières
premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état “avec des
extraits de registre du commerce électronique portant des codes d’activités
homogènes relevant d’un seul sous-groupe d’activités, appartenant aux groupes
des activités d’importation inscrites à la nomenclature des activités
économiques soumises à inscription au registre du commerce”, précise le texte.
La mise en œuvre des dispositions de ce décret exécutif a causé de sérieux
désagréments aux opérateurs économiques.
La nouvelle mise à jour de la nomenclature des activités relatives au
secteur de l’importation pour la revente en l’état, à travers la réorganisation
des groupes et des sous-groupes et l’introduction de nouvelles filières,
faut-il le rappeler, n’a pas été sans conséquences sur les activités de
nombreuses sociétés commerciales.
Le secteur du commerce veut imposer la spécialisation
des importations en obligeant l’opérateur du Commerce extérieur à n’importer
qu’un seul et unique type de produits. Or, il se trouve que cette mesure oblige
les entreprises à modifier leur mode de fonctionnement et à revoir leur
stratégie.