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Commerce extérieur 2021/Bilan Douanes

Date de création: 27-06-2021 12:40
Dernière mise à jour: 27-06-2021 12:40
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COMMERCE – COMMERCE EXTERIEUR- COMMERCE EXTERIEUR 2020/ BILAN DOUANES

La direction des Douanes algériennes (DGD) a rendu publiques les statistiques du commerce extérieur de l’Algérie pendant l’année 2020.

Il en ressort une nette baisse autant des exportations que des importations et l’aggravation du déficit commercial du pays. Celui-ci s’est élevé à  10,60 milliards de dollars US (Mds $), contre 6.11 Mds $ en 2019.

À cause du recul des exportations, la baisse des importations n’a pas eu d’effet positif sur la balance commerciale.

Les hydrocarbures ont constitué l’essentiel des exportations avec  21,5 milliards de dollars (90.5 %), tandis que les exportations hors hydrocarbures se sont élevées à seulement 2,2 Mds $.

Les importations globales se sont élevées à 34.39 milliards de dollars, soit un recul de 17.99 % par rapport à 2019, tandis que la valeur totale des exportations était de 23,80 milliards, soit -33.57% par rapport à l’exercice précédent où l’Algérie avait exporté pour 35,8 milliards de dollars.

Les principaux partenaires de l’Algérie sont restés globalement les mêmes. La Chine est le premier fournisseur de l’Algérie avec 16 % des importations algériennes, avec toutefois une nette baisse en valeur (-24 %) par rapport à 2019, à cause de la baisse des importations globales. Le solde déficitaire avec la Chine était de 4,62 milliards de dollars. La France est deuxième (10 %), suivie de l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et la Turquie.

Les principaux clients du pays sont l’Italie (14 %), la France (13 %), l’Espagne, la Turquie et la Chine.

Depuis 2016, l’Algérie a engagé une politique de restriction sur les importations afin de préserver les réserves de changes. Cette politique a été encore plus marquée en 2020, avec de nombreux produits demeurés interdits à l’importation, dont les voitures. D’où la baisse sensible de la valeur totale des importations (près de 18 % de moins par rapport à 2019).

En 2020, l’Algérie a continué à importer essentiellement des équipements industriels, des biens alimentaires, des médicaments, de la matière première pour certaines industries, des carburants et des lubrifiants.

Équipements industriels et produits alimentaires en tête des importations

L’importation des équipements industriels s’est élevée à 9,16 milliards de dollars, soit 26.63 % du total des importations. En tête des équipements viennent « les postes téléphoniques d’usagers, y compris les téléphones pour réseaux cellulaires et autres réseaux sans fil » avec une valeur globale de 856,9 millions de dollars.

Viennent ensuite les turboréacteurs et turbines à gaz (460 millions de dollars) la robinetterie (371 millions), les véhicules de transport de marchandise (297 millions), les pompes pour liquides, les pompes à air, les centrifugeuses et enfin les machines et appareils mécaniques.

La valeur d’importation de chacune de ces catégories de produits a connu une nette baisse par rapport à 2019, particulièrement les véhicules de transport de marchandise dont la facture d’importation a connu une baisse de 56 %.

L’Algérie a également importé pour 8,09 milliards de dollars des biens alimentaires, soit un quart de la valeur globale et 0,28 % de plus que 2019.

Les céréales arrivent évidemment en tête avec 2,8 milliards de dollars, soit 34,76 % de la facture alimentaire globale et une hausse de 3,98 % par rapport à l’exercice précédent. Viennent ensuite le lait et produits de laiterie (1,5 milliard dollars, + 24.39 %), les sucres (774 millions, +6.59 %), puis les « résidus et déchets des industries alimentaires » avec une valeur de 366 millions.

Toujours dans la catégorie des biens alimentaires, l’importation des tabacs a coûté 346 millions de dollars en 2020, le café, thé et épices 325 millions, les préparations alimentaires diverses 324 millions, les fruits comestibles 301 millions, les légumes et tubercules 273 millions et enfin les animaux vivants 222 millions de dollars.

Après les biens alimentaires,  les demi-produits ont constitué la troisième catégorie de produits les plus importés en 2020. Il s’agit principalement de tubes et tuyaux profilés, de polymères, de produits laminés, d’insecticides et herbicides.

Les biens de consommation non alimentaires ont également coûté cher, soit 5,75 milliards de dollars, 16.72 % de la facture globale. On y trouve notamment les médicaments destinés à la vente en détail avec 1,1 milliard de dollars, les pièces détachées (336 millions) et les tissus (197 millions).

Exportations : dattes, figues et… fruits exotiques !

Dans la catégorie « produits bruts » (6,69 % de la facture, 2,3 milliards de dollars et +14 % par rapport à 2019), arrive en tête l’huile de soja non raffinée (567 millions de dollars, -6 %), le minerai de fer, le bois scié, la fève de soja et enfin les graisses et huiles animales.

Les énergies et lubrifiants ont constitué 2,66 % du total de la facture des importations et coûté 915 millions de dollars, et surtout connu une baisse de 35 % à cause du recul de l’importation du gasoil.

Enfin, les biens d’équipement agricole n’ont constitué que 0,6 % de la facture, avec une valeur totale de 205 millions de dollars et une baisse notable de 55 % par rapport à 2019.

Concernant les exportations, le gros est constitué d’hydrocarbures comme indiqué plus haut (90,5 %).

En hors hydrocarbures, plusieurs produits exportés ont connu une hausse par rapport à 2019. La DGD précise que 72,76 % des exportations ont été effectués par 5 opérateurs (sur 1.219 exportateurs).

L’Algérie a surtout exporté des engrais minéraux ou chimiques pour 807 millions de dollars (+0.7 %), des sucres pour 303 millions (+ 16 %), des huiles et produits de distillation du goudron de houille (299 millions), des ciments pour 81,8 millions et une nette hausse de +34 %.

Dans la catégorie « fruits », outre les dattes et les figues, l’Algérie a aussi exporté des fruits exotiques (ananas, goyaves, avocats, mangues) pour un total de 73 millions USD et une hausse de 14 %.

Cette tendance à la hausse de plusieurs produits est un motif d’espoir pour réduire dans les années à venir la part des hydrocarbures dans l’économie nationale.

En août dernier, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait indiqué que l’objectif du pays est d’atteindre 5 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures en 2021. Autres produits exportés par l’Algérie en 2020, le phosphate, l’hydrogène et les gaz rares, les turboréacteurs et les turbines à gaz.