SOCIETE- REGION- ORAN-
CRIMINALITE BILAN POLICE 2020
Le bilan des interventions de la police pour l’année 2020, rendu public
mercredi 10 février 2021, lors de la conférence de presse animée par le chef de
sûreté de wilaya d’Oran, fait ressortir une implication remarquable de
l’élément féminin dans les différents aspects de la criminalité et de la
délinquance.
C’est par exemple le cas dans le domaine de la
criminalité économique et financière avec 30 femmes (contre 492 hommes)
impliquées dans les affaires traitées durant cette période (327 sur 358
affaires enregistrées).
Les statistiques relatives à la cybercriminalité fait
ressortir l’implication de 73 femmes (contre 183 hommes) dans les 264 affaires
traitées dans ce cadre-là (277 affaires enregistrées).
En ce qui concerne les atteintes aux personnes et aux
biens, l’implication de l’élément féminin est respectivement de 132 (contre
2395 pour l’élément masculin) pour le premier cas et de 95 (contre 2169) pour
le second.
L’élément féminin apparaît aussi dans les affaires
liées au trafic de drogue (18 contre 1959). A maintes reprises, l’intervenant a
considéré que certaines statistiques contenues dans ce bilan méritent que des
spécialistes ou des chercheurs universitaires se penchent sur les phénomènes
qui les soustendent.
A titre illustratif, la catégorie par tranches d’âge
des personnes impliquées dans les accidents de la circulation n’est plus celle
à laquelle on pense habituellement. En effet, les plus de 40 ans sont responsables
dans 30,86% des accidents enregistrés l’an dernier contre 23, 46% pour les
18-25 ans. La responsabilité de la tranche située entre 26 et 40 ans est
engagée dans 44, 13%.
«A partir de 26
ans, les gens sont sensés être plus sages y compris
au volant mais, pour ce cas précis, les chiffres montrent que ce n’est pas le
cas», fait remarquer le chef de sureté de wilaya.
La situation est d’autant plus préoccupante que le
facteur humain représente plus de 98% des causes des accidents de la
circulation enregistrés par la police et qui ont fait 32 morts l’an dernier
contre 46 en 2019.
Si les décès ont diminué, les blessés et les accidents
ont par contre augmenté. Le bilan dressé lors de cette rencontre a trait à
plusieurs domaines d’intervention dont la lutte contre l’émigration clandestine
avec le traitement de 80 affaires, dont 48 concernent les réseaux (87 personnes
impliquées) et 32 autres concernent les candidats à l’émigration clandestine
eux-mêmes (232 personnes impliquées).
Les lieux d’embarcation pris en compte dans ce bilan
sont les plages de la commune de Aïn El Türck. Une augmentation sensible par
rapport à l’année 2019 est constatée ici avec seulement 21 réseaux démantelés
en 2019.
Quatre importantes affaires résolues impliquant des
têtes pensantes qui activaient depuis des années ont été données comme exemple.
Dans le domaine de la lutte contre le trafic de drogue, il a été indiqué que
les saisies de kif ont augmenté pour atteindre plus de 607 kg en 2020 (contre
plus 465 kg en 2019). L’augmentation concerne aussi les saisies de psychotropes
avec notamment l’affaire traitée le 13 mars 2020 ayant abouti à la saisie de
340 000 comprimés de type Ecstasy.
Aussi, malgré une baisse constatée dans les saisies de
cocaïne (plus de 2,2 kg en 2020 contre plus de 5,3 kg en 2019), il a été
précisé que les saisies de drogues dures effectuées dans la wilaya d’Oran
représentent 85,99% des saisies globales de l’ouest du pays.
Les infractions liées aux mesures prises dans le cadre
de la lutte contre la propagation de la Covid-19 ont été nombreuses pour ne
retenir que les mises en fourrière (4370) et les propositions de fermeture de
commerces qui n’ont pas respecté les horaires de confinement (1513).
Sur un autre plan, on apprend que 1250 caméras de
surveillance sont fonctionnelles à Oran sur un total de 1682 prévues au
programme et dont 1669 sont déjà installées.
De manière générale, hormis la dissuasion, la police
privilégie également la prévention et participe activement aux rencontres et
aux campagnes de sensibilisation en tout genre.