SOCIETE- PERSONNALITES- VERY INFLUENT PERSONALITIES 2020 .TOP 10 (I/II)
· Pour la douzième année consécutive, le site www.almanach-dz.com (site électronique d’informations documentaires nationales- libre d’accès et gratuit- créé en 2005 et mis sur la Toile en 2007) présente sa liste des personnalités (10) les plus influentes (Very influent personalities, V.Inf.P, Top 10) .· Le choix se porte, à partir de 2013 , NON sur des personnalités occupant des postes de décideurs assumant de très hautes fonctions décisionnelles (Etat) ou de commandement (dites "importantes"dont Défense et Sécurité ) pour éviter toute « concurrence déloyale » , MAIS sur des personnalités (ou groupes de personnes) qui, tenant compte de leur notoriété, position, fonction et actions ont un « pouvoir » d’influence durable, un certain temps ou longtemps, durant l’année, sur tout ou partie (s) de la société et/ou sur la vie quotidienne des citoyens.· Le choix s’est fait sur la base d’une observation continuelle des médias (et de la société ) , mensuellement, tout au long de l’année avec, en parallèle, la récolte d’avis et d’opinions , tout particulièrement dans les milieux de l’enseignement universitaire et de la presse et sur la base de l’avis final d’un panel de consultants bénévoles .. Les « influenceurs » sont exclus
· Contact : Belkacem Ahcene-Djaballah, ahdjab@gmail.com. Consultation (et exploitation) libre(s) du site www.almanach-dz.com/societe/personnalites
1/– LAKHDAR BOUREGAÂ
Baroudeur de la Wilaya IV historique, moudjahid et opposant politique, Lakhdar Bouregaâ, décédé mercredi 4 novembre 2020, à l’âge de 87 ans.
Né le 15 mars 1933 à El Omaria, dans la wilaya de Médéa, Lakhdar Bouregaa a vécu en héros toute sa vie. Enrôlé dans l’armée française, dans la cadre de son service militaire obligatoire pour les indigènes à l’époque, l’homme est passé d’abord par Mostaganem avant de rejoindre les chasseurs alpins à Briançon, en France. Envoyé ensuite à Safi au Maroc, c’est là où il s’évade pour rejoindre, en mars 1956, les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) avec un groupe d’appelés. Il figure ainsi parmi les fondateurs du Front des forces socialistes (FFS), créé en 1963 par feu Hocine Aït Ahmed, le colonel Amar Ouamrane, Si El Hafid et d’autres maquisards de la Wilaya III historique.. N’ayant pas été arrêté par l’armée coloniale, Lakhdar Bouregaa a subi, selon son témoignage, les pires tortures durant les premières années de l’indépendance, en raison de son opposition au régime de Houari Boumediène.Il avait été arrêté en juillet 1967 et cela avait débouché sur un procès où la «Cour révolutionnaire» l’a condamné à 30 ans de prison, en 1969.Il n’a été libéré qu’en 1975.
Avec l’avènement du hirak du 22 février 2019, Lakhdar Bouregaâ n’a pas hésité à prendre position en faveur du mouvement pacifique .Il revient une nouvelle fois en prison. C’était le 30 juin 2019. On a même tenté, cette fois-ci encore, de remettre en cause son passé de moudjahid. Des milliers l’ont accompagné, jeudi 5 novembre 2020, à sa dernière demeure.
2/ MGR HENRI TEISSIER
L’ex-archevêque d’Alger Henri Teissier, est décédé mardi 1 décembre 2020 à Lyon (France) d’un accident vasculaire cérébral. Il était un homme de paix et de dialogue qui œuvrait pour le vivre-ensemble, travaillant sans cesse au renforcement de l’amitié islamo-chrétienne. Profondément attaché à l’Algérie ,il avait une grande estime pour les Algériens, avec lesquels il avait passé toute sa vie . Il avait, entre autres , mis en lumière les mémoires de l’Emir Abdelkader et n’avait de cesse de défendre les valeurs de tolérance, de coexistence et de dialogue interreligieux
Digne héritier de Monseigneur Duval , il a soutenu la Révolution de Novembre et il n’a jamais quitté le pays , même durant les pires moments de son Histoire
Profondément attaché à l’Algérie, le défunt a opté pour la nationalité algérienne dès 1966.
Né le 21 juillet en 1929 à Lyon, Henri Teissier a été ordonné prêtre pour le diocèse d’Alger en 1955. Il est nommé Evêque d’Oran par le Pape Paul VI en 1972, avant de devenir Archevêque Co-adjuteur pour le Cardinal Duval à Alger en 1980, puis Archevêque d’Alger en 1988 jusqu’en 2008. Le défunt qui a longtemps vécu à Tlemcen (Ouest d’Alger), a été inhumé en Algérie ( en la Chapelle Sainte Monique de la Basilique Notre-Dame d'Afrique à Alger, à côté du Cardinal Duval)
3/ ZEGHMATI BELKACEM
Belkacem Zeghmati naît le 2 janvier 1957 à Gouraya
dans l'actuelle wilaya de Tipaza, en Algérie. Il obtient son baccalauréat en 1977 et poursuit ses études à l'Ecole nationale d’administration (ENA), dont il sort diplômé en 1981.
Il commence sa carrière dans la justice comme juge près du tribunal de Cherchell. Puis il est nommé procureur de la République puis procureur général dans plusieurs tribunaux et cours dont celui de Batna en 1996, Sétif en 2000, Oran en 2003
En 2007, il est nommé procureur général de la cour d'Alger.Pendant l'été 2013, il lance des mandats d’arrêt internationaux contre Chakib Khelil, ex-ministre de l’Énergie, son épouse et leurs deux enfants. En septembre 2015, au cours d'un mouvement de magistrats décidé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, il est limogé et démis de ses fonctions de procureur général de la cour d'Alger. Les mandats d'arrêt sont révoqués en 2016 pour vice de procédure et Khelil retourne au pays.
Dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie (Hirak) , il est de nouveau nommé procureur général de la cour d'Alger le 16 mai 2019. Le 31 juillet 2019, il est nommé ministre de la Justice et Garde des Sceaux par Abdelkader Bensalah, le chef de l'État algérien par intérim
3/ BEKKAT BERKANI
Membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, le Dr Bekkat Berkani n’a jamais hésité à aller de son alerte sur la situation sanitaire que connait le pays avec la Covid-19
A chaque fois que cela s’est avéré nécessaire, il a tiré fortement la sonnette d’alarme devant le spectre menaçant d’une deuxième vague de la Covid-19.
Il a pointé des wilayas, à tous les niveaux, sur le plan de la prise en charge du patient- Covid-19, expliquant que c’est le relâchement dans les mesures de prévention au niveau de la population qui reste derrière le rebond de l’épidémie. Bekkat Berkani a fustigé , aussi, les rassemblements à l’occasion des différents évènements sociétaux et familiaux qui se transforment en clusters parfaits pour la maladie.
Aussi, lance-t-il à chaque fois un appel pressant, à l’allure d’un véritable SOS, à l’adresse de la population, invitée à une réaction, aussi individuelle que collective, salvatrice «avant la catastrophe», a-t-il prévenu.
4/ KHALED DRARENI
-Journaliste (ancien de la radio publique puis journaliste dans plusieurs télés privées) et militant actif du Hirak, Correspondant de l’organisation non gouvernementale RSF , fondateur du site électronique d’informations, Casbah Tribune , il est emprisonné (en mars 2019) et condamné (en appel) à deux ans de prison ferme .Lors de la 13e édition édition spéciale consacrée à l’“information aux temps du Covid”, des Assises internationales du journalisme qui se tient chaque année dans la ville de Tours, le jury lui a décerné, à l’unanimité, le prix spécial des Assises 2020 pour “son professionnalisme et sa rigueur dans la couverture du Hirak en Algérie”.
Les organisateurs de l’événement ont tenu à rendre hommage à Khaled Drareni, arrêté le 14 mars dernier alors qu’il couvrait une marche à Alger. Il est alors accusé d’“atteinte à l'unité nationale” et d’“incitation à attroupement non armé”.
Pour rappel, Khaled Drareni a d’abord fait l’objet d’une condamnation en première instance de trois ans de prison ferme, assortie d’une amende de 500 000 DA. Le 15 septembre dernier, le journaliste s’est vu finalement condamné en appel à deux ans de prison ferme.