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VIe des ménages- Enquête Ecotechnics 2020

Date de création: 30-11-2020 18:34
Dernière mise à jour: 30-11-2020 18:34
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SOCIETE- ETUDES ET ANALYSES- VIE DES MENAGES-ENQUETE ECOTECNICS 2020

La crise sanitaire a profondément impacté les ménages. Selon un sondage réalisé par téléphone par le cabinet d'études et de conseil ECOtechnics, 27% des ménages n’avaient pas les moyens de subvenir à leurs besoins courants durant le confinement. 

Le cabinet d’études précise que le sondage a été réalisé du 20 juin au 6 juillet 2020, de manière aléatoire dans la population algérienne possédant un téléphone ou une ligne téléphonique.

“Comme on le sait, dans l’administration et le secteur public, bien que plus de 38% des travailleurs aient arrêté leur travail, les salaires ont continué à être versés, même si ce n’est pas entièrement quelquefois, malgré la fermeture de certains organismes administratifs ou d’entreprises publiques”, relève ECOtechnics.

Mais, précise le cabinet d’analyse, le secteur public, administration et entreprises publiques réunies, ne constituent qu’un tiers environ de la population occupée.

Dans le secteur privé, constate-t-il, une proportion importante des entreprises employant des salariés, ou des indépendants, formels ou informels, ont arrêté leur activité avec de nombreux licenciements sans indemnités, des arrêts de travail sans salaire ou bien l’arrêt des activités sans revenus pour les indépendants. “Ceci ne va pas sans répercussions sur la situation des ménages”, estime le cabinet.

Ce dernier soutient que “la proportion de ménages sans ressources pour assumer les besoins courants, durant le confinement a été très élevée, soit près de 27%”. C’est approximativement 2,4 millions de ménages, sur près de 9 millions. Ces ménages regroupaient une population d’environ 11,36 millions de personnes.

Pour subvenir à leurs besoins courants, “ces ménages ont accédé à des ressources diverses”, indique ECOtechnics. “Ce sont d’abord des ressources d’emprunt dans l’entourage ou bien le crédit chez les commerçants. Vient ensuite l’aide familiale, bien avant l’aide des voisins, ainsi que d’autres ressources”, relève le cabinet d’études.

Ce dernier indique que l’aide de l’État semble avoir touché assez peu de ménages. “L’aide de l’État est entendue, ici, au sens de l’aide directe, et non des mesures qui sont venues par la suite fortement soulager la situation des ménages, comme le relèvement du seuil d’imposition à partir du mois de juin.

Certaines aides directes telles celles pour les indépendants mises en place au mois de juin ne semblent pas avoir été entièrement versées à ce moment-là”, note ECOtechnics. Le cabinet d’études souligne, également, que 27% des ménages déclarent qu’ils avaient une épargne avant le confinement, qui pouvait donc les mettre à l’abri des besoins courants.

La plupart de ces ménages ont affirmé qu’ils ont puisé dans leur épargne durant cette période. “La capacité des autres ménages à subvenir à ces besoins est liée à l’existence ou non d’un revenu”, relève-t-on. ECOtechnics note, aussi, qu’une petite proportion des ménages, un peu moins de 10%, a épargné au cours de cette période. 

“On aurait pu, bien entendu, s’attendre à une proportion plus importante tenant compte de la réduction des besoins courants lors du confinement : transport, habillement, loisirs, équipement”, analyse le cabinet d’études. L’explication, estime-t-il, réside dans la diminution des revenus d’un nombre très important de ménages, avec les arrêts de travail de nombreux occupés.