SOCIETE- PERSONNALITES –PERSONNALITES AFRICAINES
INFLUENTES 2020-« CLASSEMENT JEUNE AFRIQUE »
© Dia/Salim Bey ; 8 août 2020
Dans
le dernier classement 2020 de Jeune Afrique, dans lequel on y
trouve d’anciens ministres occupant des postes-clés, des milliardaires connus
pour leur proximité avec les décideurs politiques ou pour leur engagement à la
tête de fondations caritatives, des chanteurs au succès planétaire et des
responsables de la lutte contre le coronavirus, l’Algérie y est très mal
classée et seulement quatre personnalités figure dans ce top 100. On découvre
par exemple que dans ce classement le sélectionneur national Djamel Belmadi, considéré par la FIFA comme l’un des
trois meilleurs coach de la planète en 2020, a été classé 92e sur 100
personnalités influentes en Afrique, alors que ce dernier a remporté haut
la main la dernière Coupe d’Afrique des nations avec une jeune équipe
d’Algérie. On ne retrouve pas dans ce classement le meilleur joueur algérien de
la CAN 2019, Riad Mahrez auteur d’un
but décisif et d’anthologie contre le Nigeria et actuellement l’un des
meilleurs joueurs africains dans le monde, alors qu’on retrouve Sadio Mané, finaliste
malheureux de la CAN 2019 classé à la 13e place et l’égyptien Mohamed
Salah à la 17e place. Plus ubuesque encore, l’homme
d’affaires Issaad Rebrab,
considéré comme l’un des 10 hommes les plus riches d’Afrique selon Forbes est
classé à la 59 place. Le seul ministre algérien présent dans ce classement est
l’actuel ministre de l’énergie Abdelamadjid
Attar et qui a été positionné à 67e place. Même le patron de Sonatrach, l’une des cinq entreprises les plus
puissantes d’Afrique n’est pas présent dans ce
classement. En matière de Culture, seul le jeune écrivain Kamel Daoud figure
dans ce classement anecdotique et à la ….90e place sur 100 personnalités. Dans
ce classement on retrouve pas des personnalités algériennes connus mondialement
comme Khaled, considéré comme le roi du Rai et l’un des chanteurs
les plus important de la World Music. Même absence
inexpliquée de Yasmina Khadra, l’auteur
francophone africain le plus vendu dans le monde ou encore Rachid Bouchareb, le seul réalisateur africain à être nominé
trois fois aux Oscars et qui a obtenu un prix à Cannes pour son films
« Indigènes ». Sans oublier, Salima
Souakri, la jeune ministre de l’élite sportif qui
est très connue en Afrique et qui a été ambassadeur de bonne volonté de
l’UNICEF. Bref, Jeune Afrique a totalement zappé l’élite algérienne, pour des
raisons inexpliquées.
Pour
se justifier sur ses choix parfois étonnants, JA explique dans sa présentation
que les critères de sélection sont basé sur le charisme des personnalités, qui
lui donne un pouvoir sur l’opinion publique ; parfois par la puissance des
entreprises qu’il dirige ou par sa position à la tête d’une organisation au
rayonnement mondial.
JA
a également explique son choix d’écarter les chefs de l’Etat de ce classement.
« Certains lecteurs, d’ailleurs,
pourront s’étonner de ne pas trouver de chefs d’État ou de gouvernement parmi
ces « 100 influents » : c’est une volonté délibérée, les monarques ou les
présidents étant influents par définition, nous avons préféré mettre en avant
des profils moins attendus.
Dans
ce classement des 100 africains 2020, les maghrébins sont dans l’ensemble mal
classés et surtout peu représentés : Quatre algériens, trois tunisiens et six
marocains.
La
première place de ce classement, situation sanitaire oblige, est revenue au
directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le docteur Tedros Adhanom Ghebreysus. L’ancien ministre éthiopien de la Santé
doit son titre de docteur bien qu’il n’ait jamais exercé, à son doctorat en
biologie et son master en immunologie des maladies infectieuses. Au podium on
retrouvera deux Nigérians, le magnat Aliko
Dangote et sa compatriote Ngozi Okonjo-Iweala, la dame de fer
nigériane (66 ans) qui postule, rien que ça, à la direction de l’Organisation
mondiale du commerce (OMC).
Pour
de nombreux observateurs, ce classement de JA obéit surtout à offrir une
tribune médiatique pour satisfaire certains donateurs et des sponsors du
magazine.