SOCIETE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN
MERDACI DJAMEL EDDINE – « L’IMPASSE DU MALTAIS »
L’impasse du Maltais…….Roman
de Djamel Eddine Merdaci. Casbah
Editions. Alger 2012 , 286 pages en français, 600 dinars
Décidemment, la famille Merdaci ne cessera jamais de nous étonner. Voilà donc que
le cadet ( ?, car on s’y perd), Djamel Eddine ,
journaliste professionnel en activité depuis …près de quarante ans, vient de
signer son premier roman…..policier.
Pour un coup d’esai, c’est un coup de maître, d’aurant
que le genre « littéraire » n’a pas , pour
l’instant, dans notre pays en tout cas, bonne presse et large public. Peut-être
la génération des quinquas et plus, très portée sur la chose, celle-ci étant
courante et très prisée dans les années 60-70..
Yasmina Khadra, s’y était même essayé, avec son
« Dingue au bistouri ». Il est vrai que le cinéma (ya hasra ya zman !) était là
pour « booster » la lecture des polars. Par la suite
, à partir des années 80 , la télévision , avec ses séries, l’a , en
quelque sorte , tuée.
Spécialiste du cinéma,
l’auteur a posé une intrigue originale dans un Alger du début des années 2000
sombre, au ciel orageux et aux inondations meurtrières .
Décor : Une série de meurtres que le commissaire Pacha et son adjoint (le
narrateur) vont devoir résoudre…..avec l’aide, bien sûr, d’une policière
« bomba » et d’un médecin légiste déjanté. Affaire complexe avec une
intrigue mais plusieurs histoires , enquête compliquée, avec des gens corrects et
des tordus…..mais impossible n’est pas algérien. Ajoutez-y des personnages tout
droit sortis d’une imagination fertile, car abreuvée à de multiples sources culturelles , ainsi qu’une remontée dans le temps avec des voyages à travers le monde. Alger
cosmopolite…des années 60 et 70. Souvenirs, souvenirs !
Avis : La
sauce a pris et le plat est succulent. A déguster sans modération comme tous
les bons polars….Du mesfouf comme l’aime le
commissaire Pacha. On attend la suite qui va , enfin,
nous créer des flics sinon « héros », du moins sympathiques, et nous changer des Inspecteurs Mergou et Tahar. Autres temps, autres façons de faire. Ce
sera tout bénéf’ pour l’image de marque de la police nationale
Phrase
à méditer : Il n’y en a presque pas,
l’auteur étant peu philosophe se contentant, comme tout vrai et bon
journaliste, de bien décrire des
situations. Si, malgré tout, une : « Lakhdar
Benkhlouf…..avait élevé ses enfants dans le culte de
l’humilité, leur recommandant de ne jamais se considérer comme des êtres
supérieurs, mais des hommes et des femmes égaux à leurs semblables. Une fois
morts, ils ne seraient plus que des crânes difficiles à identifier »