COMMERCE- DOCUMENTS ET
TEXTES REGLEMENTAIRES-PLAN D’ACTION GOUVERNEMENT MARDI 11FEVRIER 2020- PRODUITS
ALIMENTAIRES
L’Algérie s’est lancée le défi de réduire le déséquilibre de sa balance
commerciale des produits alimentaires et agricoles de base à l’horizon 2024 à
travers le développement durable de l’agriculture et de la pêche ainsi que la
rationalisation des importations des produits subventionnés, selon le projet de
plan d'action du Gouvernement pour la mise en œuvre du programme du Président
de la République.
Dans son plan d'action, le Gouvernement ambitionne d’équilibrer sa balance
en parvenant à couvrir les besoins de la demande nationale en produits
alimentaires de base à travers l’accroissement de la production et de la
productivité agricole tout en boostant les exportations par le renforcement du
système de certification et de labellisation des produits de terroir.
Ce plan mise également sur le secteur de l’agriculture et de la pêche pour
diversifier l’économie nationale et la libérer de sa forte dépendance des
hydrocarbures.
Dans sa démarche, il compte procéder par le développement des territoires
ruraux et de l’agriculture saharienne et des montagnes tout en veillant à une
exploitation durable des ressources naturelles, la protection et la
valorisation des espaces naturels et le patrimoine forestier.
«Cela permettra d’assurer une production accrue de biens et services
au profit des populations locales et de l’économie nationale», assure le
gouvernement.
Pour concrétiser le développement de ce nouveau modèle agricole et
rural, l’Algérie compte sur l’investissement privé et l’émergence d’une
nouvelle génération de producteurs qui devrait contribuer à l’amélioration de
la compétitivité des produits agroalimentaires et forestiers et l’intégration
des chaines de valeur à l’international, lit-on dans le document.
Le gouvernement compte également encourager l’investissement dans les
grands projets agricoles dans le sud et les hauts plateaux et promouvoir le
partenariat pour capter les Investissements Directs Etrangers (IDE), notamment
dans les filières stratégiques (céréales, oléagineuses, sucre) et le
développement des capacités de stockage sous froid et les centres de
conditionnement, a ajouté la même source.
Le secteur de la pêche
et des ressources halieutiques revêt également un caractère stratégique
pour le gouvernement de par ses ressources qui contribuent largement à
l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays.
Aussi, l’Algérie entend augmenter l’offre nationale en produits
halieutiques, à travers, «la promotion et le développement de l’aquaculture à
grande échelle et le développement de la pêche de grand large».
En parallèle, le gouvernement compte améliorer la gestion des activités de
pêche maritime, en promettant d’améliorer les conditions socio-économiques des
professionnels de la pêche et de l’aquaculture.
Par ailleurs, il envisage d'encourager l’investissement productif dans ce
secteur à travers la relance du développement des industries nationales dans
ces filières, l’encouragement à la création des PME-PMI dans le domaine de la
transformation et de la valorisation des produits halieutiques, ainsi que la
promotion d’une industrie nationale de construction de chantiers navals et
d’entretien de la flotte.
A ce titre, plusieurs actions pour la redynamisation du secteur de la pêche
et des productions halieutiques (2020-2024) seront menées, selon le même
document, qui cite entre autres l'accompagnement des projets d'investissement
dans l’aquaculture marine, le lancement de l’aquaculture d'eau douce, notamment
dans les zones continentale et saharienne, la valorisation de l'aquaculture
dans les plans d'eau, particulièrement les barrages, ainsi que la
généralisation de l’intégration de la pisciculture à l’agriculture.
Il s'agit aussi de la promotion de zones d'activités intégrées
d'aquaculture à ériger en pôles d'excellence, la gestion et l'exploitation
responsable de la pêche artisanale et côtière et la relance de l’exploitation
durable des pêcheries spécifiques (corail rouge, anguille ...).