SOCIETE- CRIMINALITE- BILAN 2019, SÛRETE NATIONALE
La criminalité technologique connaît une augmentation suite à la généralisation
de l'internet et à l'utilisation des nouvelles techniques par les hakers et autres internautes maîtrisant parfaitement
l'outil informatique à des fins criminelles.
En matière de chiffres, la direction de la police judiciaire, relevant de
la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a enregistré, en 2019, pas
moins de 4.210 affaires ayant trait à la cybercriminalité, ce qui représente
une hausse de 19,53%, comparativement à la même période de l'année dernière.
Les services concernés ont traité 3.274 affaires du même type impliquant
4.228 personnes interpellées. Durant la même période, la police a enquêté sur
56 cas de pornographie infantile et 383 affaires de contenus subversifs, ce qui
représente une hausse sensible de 76% dans ce genre d'affaires, a affirmé, hier
au Forum de la Sûreté nationale, le contrôleur de police, Arezki Hadj Saïd,
directeur de la police judiciaire. Le service central de lutte contre la
cybercriminalité a enregistré également 2.748 cas d'atteinte aux personnes et 309
affaires d'atteinte aux systèmes informatiques, ce qui constitue une
augmentation sensible dans ce domaine, ajoute le conférencier.
Compte tenu des innombrables techniques qu'emploient les cybercriminels
pour s'attaquer aux ordinateurs et aux données des utilisateurs, la DGSN s'est
armée d'outils techniques et juridiques pour faire face à cette menace
persistante. Les services de police ont mis en place toute une stratégie axée
sur la formation du personnel afin de contrecarrer les attitudes douteuses des
cybercriminels, a précisé le contrôleur de police. Il faut savoir que cette
nouvelle forme de criminalité et de délinquance se distingue des formes
traditionnelles en ce qu’elle se situe dans un espace virtuel, le
«cyberespace».
Depuis quelques années, la démocratisation de l’accès à l’informatique et
la globalisation des réseaux ont été des facteurs de développement du cybercrime. Détaillant le nombre d'affaires enregistrées
par ces services, le contrôleur de police a indiqué qu'il a été constaté près de
250.000 affaires de crimes et délits de droit commun, soit une hausse par
rapport à l'année 2018. En matière des affaires d'atteintes aux personnes, la
police judiciaire a enregistré 77.852 affaires, parmi lesquelles 211 homicides
volontaires, 48 cas de coups et blessures ayant entraîné la mort, 42 morts par
accident et 382 tentatives de meurtre, cette famille d'infraction a également
connu une évolution par rapport à l'exercice 2018. 75.927 individus ont été
impliqués dans des atteintes aux personnes. La violence contre les femmes n'est
pas négligeable dans le bilan de la police.
En effet, le service concerné a enregistré 70.183 affaires, dont 5.133 cas
de violence physique. Concernant la violence contre les enfants, les services
de la protection de l'enfance de la DGSN ont recensé 6.045 enfants victimes de
tous types de violences, dont 2.377 filles. Pour ce qui est des affaires
d'atteintes aux biens, les auxiliaires de la justice ont eu à traiter 93.034
affaires impliquant 42.174 personnes. Même ce type de criminalité a enregistré
une hausse de près de 34%, comparativement à l'année dernière.
En 2019, les unités de police ont enregistré 5.822 affaires de vol de
véhicules, dont 1.450 affaires traitées. 2.943 autres affaires de vol sous la
menace ont été enregistrées durant la période de référence, précise la même
source. Pour ce qui est du crime organisé, comme le trafic de drogue, la
direction de la police judiciaire de la DGSN a traité 9.206 affaires mettant en
cause près de 15.481 individus, soit une hausse de 14% en matière d'affaires et
12% en matière de personnes appréhendées. Lors d’enquêtes suivies d’opérations
sur terrain, les représentants de la loi ont mis la main sur 8,62 tonnes de kif
traité, 304 grammes d'héroïne, plus d'un kilogramme de cocaïne et 1.677.343
comprimés de psychotropes.