SOCIETE- CRIMINALITE-
DROGUE- TRAFIC 2019
La consommation
de la drogue, sous toutes ses formes, est un fléau en constante
progression dans notre société. Ce phénomène cible plus particulièrement les
jeunes, d’autant que des tonnes de drogues entrent quotidiennement en Algérie à
partir de la frontière ouest du pays.
Ce qui est
vraiment préoccupant, ce sont les quantités saisies et le nombre de personnes
impliquées, qui augmente chaque année, notamment les psychotropes, comme
confirmé par les statistiques dévoilées lors du forum de la DGSN, organisée, jefin juin 2019 , à l’école
supérieure de police ‘‘Ali Tounsi’’ de Châteauneuf
(Alger).
Le chef du
service central de la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants à la
Direction générale de la sûreté nationale a, en effet, révélé que 3,2 tonnes de
cannabis ont été saisies lors des cinq premiers mois de cette année, outre 1,5
kg de cocaïne et 100.380 comprimés de psychotropes, et fait part de
l’arrestation de 17.112 personnes pour un total de 13.559 affaires traitées.
Le commissaire
divisionnaire, Djamel Guessoum, a mis à profit cette
opportunité pour faire une petite rétrospective de la lutte contre les
stupéfiants et confié à ce sujet que le taux le plus élevé des saisies de
cannabis a été enregistré en 2014, avec une saisie de 69,6 tonnes, contre 41,7
tonnes en 2015, plus de 25,6 tonnes en 2016 quand en 2017 et 2018, les chiffres
se sont stabilisés autour, respectivement, de 7 tonnes et 8 tonnes.
Pour la drogue
dure, on compte la saisie, en 2017, de 12 kg de cocaïne contre 7,8 kg en 2016
tandis que pour les psychotropes, le bilan des services de sûreté nationale
fait état de la récupération en 2018 de 1.118.807 comprimés de cette substance.
Au final, 116.942 affaires de stup’ ont été traitées
entre 2013 et 2018, selon l’hôte du forum de la DGSN, qui a mis en exergue les
efforts déployés par les services de police sur le territoire national pour
lutter contre le phénomène du trafic illicite de stupéfiants et de substances
psychotropes, appuyant ses dires sur la stratégie adoptée par la DGSN.
«Les luttes
implacables contre le phénomène et les rudes batailles menées par les services
de sécurité tendent irrémédiablement à resserrer l’étau autour des dealers. La
répression reste notre cheval de bataille», a-t-il souligné en
ajoutant que ce dangereux fléau touche toutes les catégories de la
société algérienne, qu’elles soient riches ou pauvres.
«On a observé
ces trois dernières années une baisse sensible de consommation de cannabis,
grâce aux efforts consentis par l’ANP en amont et aval des activités
quotidiennes de la sûreté nationale qui mène également des actions sur le
terrain», a expliqué le commissaire divisionnaire Djamel Guessoum.
S’agissant de la prévention, l’intervenant a affirmé que les
activités de sensibilisation et de prévention sont au cœur de la stratégie de
la direction générale de la sûreté nationale dans la lutte contre le commerce
illicite et la consommation de la drogue.
«Cette stratégie
s’articule sur le volet de la prévention à travers l’action des cellules
d’écoutes et de sensibilisation relevant de la sûreté de wilaya. Le rôle de ces
cellules, est de descendre sur le terrain et d’aller à la rencontre des
petits consommateurs de drogue, notamment les jeunes, afin de les récupérer et de
les remettre dans le droit chemin», a-t-il conclu.
Pour autant, la
sûreté nationale ne néglige pas le volet «répressif», en menant une guerre sans
merci contre les dealers, leurs fournisseurs et leurs réseaux où qu’ils
sévissent sur le territoire national.