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Divorce 2018

Date de création: 10-07-2019 19:42
Dernière mise à jour: 10-07-2019 19:42
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SOCIETE- FAMILLE- DIVORCE 2018

 

 

 «Le divorce, à n’importe quel âge, entraîne toujours des blessures et des conséquences sur les plans psychologique, social et économique, notamment pour la femme. Une situation qui nous pousse à conjuguer les efforts entre la famille et la société, pour assurer l’accompagnement de ces femmes durant cette période difficile de leur vie.» Tels sont les propos tenus, jeudi 4 juillet 2019, à Alger, par la ministre de la Solidarité national, de la Famille et de la Condition de la femme.

Ghania Eddalia, qui s’exprimait, lors d’une journée de sensibilisation sur la situation sociale de la femme âgée et divorcée, a fait savoir que plus de 65.000 cas de divorce ont été recensés en 2018, soit 19% du taux de mariage, précisant que des cas de divorce chez les personnes âgées sont enregistrés depuis quelques années.

«Nous n’avons pas de statistiques concernant le nombre femmes âgées divorcées», a noté la ministre, faisant part de la prochaine numérisation des fichiers des directions chargées de la prise en charge de personnes âgées. «Ceci va nous permettre d’avoir des données sur leur situation et le taux de divorce qui prévaut parmi cette frange de la population, un phénomène qui nécessite une large réflexion pour voir les meilleurs voies et moyens de l’endiguer», a-t-elle expliqué.

Se référant au nombre des femmes divorcées dans les centres de vieillesse, Mme Eddalia indique que bien que leur nombre reste minime, «il est de notre devoir d’agir pour mettre fin à ce phénomène qui touche une catégorie de femmes qui représentent le symbole de l’union de la famille, en l’occurrence la mère et la grand-mère».

«Nous devons mettre en place des mécanismes susceptibles d’assurer la dignité de ces femmes, leur intégration dans la société et garantir ainsi leur indépendance », a souligné la ministre, ajoutant que «notre secteur, qui accorde la priorité aux questions liées à la promotion de la femme, n’économise pas ses efforts pour assurer la protection de cette frange de la société».

Au cours de cette rencontre, organisée au siège du Centre national des études, de l’information et des archives de la famille, de la femme et de l’enfant d’Alger, Mme Eddalia a évoqué les différentes mesures prises en faveur de la femme divorcée, en général, et des femmes  âgées, en particulier, et qui nécessitent une prise en charge sanitaire et psychologique particulière. Elle a, à ce sujet, fait part de l’existence de 33 centres de vieillesse à travers le pays qui accueillent certains cas de femmes divorcées, en évoquant les efforts accomplis en coordination avec les directions de l’action sociale qui travaillent pour assurer la réintégration de ces femmes au sein de leurs familles.

Poursuivant son propos, la ministre a fait savoir que le nombre de femmes sans attache familiale séjournant dans les centres de vieillesse est de 736 sur les 1.645 enregistrées jusqu’au 30 mars 2019, ce qui représente un taux d’attente 44,77%. «Ces personnes nécessitent une prise en charge constante», a-t-elle noté, ajoutant que le nombre des personnes âgées bénéficiaires de l’allocation forfaitaire qui leur garantit une couverture sociale a atteint en 2018, les 315.145, dont 171. 958 femmes âgées, soit 84% du total du nombre de bénéficiaires. «Ceci démontre tout l’intérêt accordé aux personnes âgées en général et aux femmes âgées en particulier», a insisté Mme Eddalia.

La première responsable du secteur a, également, fait savoir que le nombre de bénéficiaires du Fonds de pension alimentaire est de plus de 5.000 personnes (femmes ayant la garde des enfants), depuis sa création en 2016 au premier semestre de cette année.

«3.500 enfants et plus de 2.000 femmes ayant la garde des enfants ont bénéficié du Fonds de pension alimentaire, depuis sa création à ce jours», a estimé la ministre, précisant que le montant de la pension alimentaire est fixé par le juge et diffère d’un cas à l’autre.

Selon elle, de nombreuses femmes divorcées ignorent l’existence de cette pension qui est perçue par la femme exerçant le droit de la garde de l’enfant, la mère, la-grand-mère, la tante maternelle ou la tante paternelle.

Mme Eddalia a souligné la nécessité de multiplier les opérations de sensibilisation et d’information pour informer les femmes concernées sur l’existence de cette loi qui la protège et le droit qui leur permettent de surmonter les difficultés de la vie.