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Drogue- Trafic début 2019

Date de création: 14-06-2019 14:05
Dernière mise à jour: 14-06-2019 14:05
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SOCIÉTÉ- CRIMINALITÉ– DROGUE- TRAFIC DÉBUT 2019

Déjà en recul en 2018, le trafic de drogue en Algérie poursuit cette année la tendance baissière, du moins pour les quatre premiers mois, si l’on se fie aux dernières statistiques établies par les services des Douanes algériennes qui annoncent (début juin 2019) une baisse de 40% des saisies du kif, comparativement à la même période de l’année passée. On compte en effet, entre le 1er janvier et le 30 avril, la saisie de 1,079 tonne de résine de cannabis, contre 1,8 tonne en 2018. Toutefois, et malgré cette baisse, ces saisies demeurent toujours très élevées et inquiétantes. 

En revanche, on assiste à une grosse envolée des saisies des psychotropes (+43%) lorsqu’on sait que les mêmes services ont récupéré, lors de cette même période, plus de 51.900 comprimés et capsules de cette substance, contre 36.316 unités durant la quatre premiers mois de 2018, comme rapporté, hier, par l’APS. Soit la même lancée qu’en 2018, puisque le trafic des psychotropes ne semble pas connaître de baisse. D’ailleurs, sur les 211 affaires traitées par les Douanes algériennes depuis 2017, quelque 157 ont porté sur des substances psychotropes quand les quantités saisies sont passées de 54.332 comprimés en 2017 à 123.250 comprimés en 2018, soit une hausse de près de 127%.  

Concernant les personnes impliquées dans ce trafic pour ces quatre premiers mois, la même source avance l’arrestation de 74 personnes, dont des femmes et des étrangers, notamment de nationalités africaines. L’âge des mis en cause varie entre 21 et 79 ans. 

 Les psychotropes changent  de provenance

 Les Douanes algériennes révèlent que les saisies opérées ces derniers mois étaient réparties sur plusieurs ports et aéroports d’Algérie, contrairement aux années passées qui ont vu ces substances de psychotropes provenir plus particulièrement du continent européen, notamment de France, avant d’être saisies dans leur majorité dans les régions est du pays et aux port et aéroport d’Alger. Mais, cette année, il a été constaté que les saisies commençaient à concerner plusieurs ports et aéroports du pays, notamment ceux de l’ouest du pays, comme c’est le cas d’Oran, de Ghazaouet et de Tlemcen. En 2018, les wilayas les plus concernées par ce fléau étaient El-Tarf, Tébessa et Souk-Ahras, dans lesquelles 73 opérations de saisies ont été opérées, soit plus de 46% de nombre global des infractions. Ces infractions, poursuit l’APS, se sont soldées par la saisie de plus de 90.000 comprimés psychotropes, représentant plus de 73% des quantités totales saisies par les services des Douanes à l’échelle nationale. D’importantes saisies de substances psychotropes ont été également réalisées au niveau du port d’Alger, que ce soit sur des voyageurs principalement en provenance de France, ou lors du contrôle des colis postaux. Il en est de même des aéroports de Constantine, de Sétif et d’Alger, relève la même source. Il est à rappeler qu’en 2018, et se référant aux bilans des services de sécurité (Gendarmerie nationale, DGSN et Douanes), les statistiques de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) ont fait état de la saisie, au niveau national, de 31,9 de tonnes de résine de cannabis, dont 61,6% dans la région ouest du pays, à proximité des frontières marocaines, d’où d’ailleurs est introduit le kif en Algérie. La quantité de résine de cannabis saisie a enregistré cependant une baisse de 39,3% par rapport à 2017, et ce en raison surtout du renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières. S’agissant des drogues dures, si les saisies en Algérie de l’héroïne entre 2017 et 2018 sont passées de 2,1 kg à 4,3 kg, ce n’est pas le cas de la cocaïne qui est passée de 6,2 kg en 2017 à 7,6 kg en 2018, soit une hausse de 10.599,8%, une envolée spectaculaire qui s’explique par la célèbre saisie de 700 kg opérée au mois de juin de 2018, à Oran. Quant aux psychotropes, on compte une hausse de 50% dans la mesure où les saisies opérées en 2018 s’élèvent à 1,8 million de comprimés.