SOCIETE- VIOLENCE- VIOLENCE CONTRE ENFANCE-BILAN DGSN
MAI 2019
Pas moins 580 cas d’atteinte à l’enfance et pas moins
de 5.000 appels ont été enregistrés par l’Organe national de la protection et
de la promotion de l’enfance, a révélé, hier, l’officier membre de la dite
instance, Taleb Abdelhakim, lors d’une conférence d’information (mardi 28 mai
2019) portant sur le rôle de la Sûreté nationale dans la protection de
l’enfance contre toute forme de violence, organisée à l’École supérieure Ali-Tounsi de Châteauneuf (Alger), à l’occasion de la
célébration de la Journée mondiale de l’enfance, coïncidant chaque année avec
le 1er juin. À cette occasion, ce dernier a indiqué que la loi N° 15-12 du 15
juillet 2015 relative à la protection de l’enfant constitue une avancée
«notoire» dans ce domaine, et affirmé que plusieurs structures et mécanismes
sont venus «renforcer» la protection de l’enfance, citant, en exemple,
l’installation de la commission de coordination permanente travaillant
continuellement avec 14 départements ministériels, en étroite collaboration
avec les services de la DGSN. L’officier a, par ailleurs, fait savoir dans ce
même sillage que l’installation récente d’un comité national de la santé
mentale de l’enfant, présidé par le professeur Tabti,
démontre l’importance que revêt la question pour les pouvoirs publics. «Je me
permets de souligner à nouveau que la protection et la promotion de l’enfance
sont extrêmement importantes pour la DGSN. À cet égard, nous avons pour projet
de former encore plus nos éléments à la protection de la tranche juvénile»,
a-t-il déclaré, avant d’ajouter que la mise en service d’un numéro vert
permettant le signalement de toute atteinte à l’enfance s’est avérée être un
outil très «efficient». L’orateur a mis à profit cette opportunité, pour
révéler, également, que son organe était en passe d'organiser, à l’occasion de
la Journée mondiale de l’enfance, une grande activité au niveau de l’Office
Riad El-Feth (OREF) d’Alger. De son côté, la
représentante du bureau central des personnes vulnérables auprès de la
Direction de la police judiciaire, le commissaire de police, Khawass Yasmine, a soutenu que la
situation de l’enfant est déterminée par son environnement familial, et confié
qu'au 1er semestre de 2019, quelque 16.564 appels téléphoniques ont été
enregistrés pour signaler 987 victimes de sexe masculin et 608 autres victimes
de sexe féminin. Elle a précisé que la nature des signalements durant cette
période concernait les fugues, avec 321 cas, les cas de disparition avec 640
cas et d’autres signalements avec 5.917 cas. Concernant l’année 2018, elle a fait
état de la réception de 66.194 communications. Le commissaire Khawass a, d’autre part, abordé la problématique de la
violence en milieu scolaire, qui est, selon elle, une donne «inquiétante», et
a, à cet effet, révélé qu'en 2018, 282 victimes de violences à l’école étaient
des enfants, tandis qu’au 1er trimestre de l'année en cours, 88 enfants étaient
victimes d'actes de violences commis par 101 individus, dont 60 appartenant aux
équipes éducatives et 41 enfants. «Au primaire, pas moins de 70 cas d'enfants
victimes de violences corporelles et 16 enfants victimes de violences sexuelles
au secondaire ont été recensés», a-t-elle déploré, non sans ajouter que
plusieurs tentatives de suicide d’enfant ont été enregistrés
au premier trimestre 2019. L’intervenante a, également, affirmé que la mise en
service en 2017 du numéro vert, le «104», constitue un acquis «notoire» qui a
permis de sauver «à temps» des enfants en situation de détresse. Elle a enfin
précisé qu’une application pour Smartphones permettant de faire signaler toute
forme de violence contre les enfants sera incessamment disponible.