SOCIETE- PERSONNALITES-
DIVERTISSEMENT- TOP 10 INFLUENCEURS 2018 AFRIQUE FRANCOPHONE
(c) ecofin.com /hebdo, mercredi, 17 avril 2019
En
Afrique francophone, le marché de la communication, des médias et du
divertissement connaît actuellement l’une des meilleures époques de son
histoire. En cette période particulière, les décisions de certains acteurs
pourraient dessiner le futur de toute l’industrie. Voici 10 personnalités qui,
selon l’agence Ecofin, influenceront l’avenir de la
communication des médias et du divertissement en Afrique francophone.
1- Fabrice Sawegnon
(Voodoo Group)
A la tête de Voodoo Group,
c’est l’un des empires du secteur de la communication que dirige l’Ivoirien
Fabrice Sawegnon. Véritable pionnier de la région en
matière de communication, il a fondé en 1999 une des toutes premières agences
de communication d’Afrique francophone. 20 ans plus tard, son groupe est plus
multitâche que jamais. En plus de la communication classique, le groupe est
désormais très actif dans le domaine de l’audiovisuel. Sa chaîne de télévision
Life TV, lancée en 2018, ses deux radios Vibe Radio
Côte d’Ivoire et Sénégal, son carnet d’adresses et sa connaissance du secteur
font de Fabrice Sawegnon l’une des personnes les plus
susceptibles d’influencer en Afrique francophone.
2- Patrick Zuchowicki (Basic Lead/Discop)
Il dirige Basic Lead, l’entreprise américaine qui organise le Discop Africa. L’évènement s’est
imposé en quelques années comme le salon phare de l’audiovisuel africain. Il
permet de mettre en contact les créateurs de contenu africain avec les
acheteurs venus du monde entier. L'événement organisé par l’entreprise de
Patrick Zuchowicki est de plus en plus fréquenté et
enregistre les participations d’acheteurs de contenus très connus comme Viacom,
Showmax, BBC, Fox Networks ou encore Sony Pictures Television et la Warner Bros. Pour faire simple, Patrick Zuchowicki
est chargé de l’organisation du principal marché africain du contenu
audiovisuel, la vitrine du continent dans ce secteur.
3- Bernard Azria
(Côte Ouest Communication)
Pour certains,
l’homme qui a ramené les télénovelas sur les
télévisions africaines dans les années 80, n’a plus son influence passée dans
l’écosystème africain de l’audiovisuel. Et pourtant, depuis que son entreprise,
Côte Ouest, s’est orientée vers la production de contenu africain, des formats
courts en priorité, son flair a permis de découvrir d’immenses succès comme
« Jacob’s Cross » ou « Windeck ». Côte Ouest a également produit la série
« Hospital IT » désignée meilleure série au
festival Vues d’Afrique de Montréal, en 2017. Il faut également rappeler que le
patron de Côte Ouest avait créé CO2, un incubateur de jeunes talents africains
de la création de contenu. Les jeunes pousses de Bernard Azria
seront peut-être à l’origine des futures séries à succès en Afrique
francophone.
4-
Christine Pigeyre (CanalOlympia)
En Afrique francophone,
l’un des grands succès de ces dernières années en matière de divertissement est
le projet Canal Olympia dirigé par Christine Pigeyre.
Les 11 salles du projet, en exploitation dans huit pays d’Afrique francophone,
ne désemplissent pas depuis leur lancement en janvier 2017. L’intérêt de ce
réseau de salles est qu’il ne diffuse pas uniquement des films occidentaux à
grands budgets. De nombreux films africains sont intégrés à la grille de
programmation, ce qui n’est pas pour déplaire aux créateurs de contenus locaux
de la région.
5- Moussa Soumbounou
(Universal Music Africa)
Les films et séries ne sont
pas les seuls contenus à fort potentiel en Afrique. La musique africaine et ses
jeunes talents intéressent de plus en plus hors du continent. La major Universal, ne souhaitant pas rater l’éclosion des futurs
grands artistes du continent, a créé, il y a quelques mois, une division
africaine. Installée à Abidjan, l’unité dédiée aux pays d’Afrique francophone
est dirigée par Moussa Soumbounou. Le franco-malien
est donc le nouveau chasseur de tête d’Universal en
Afrique francophone. Et vu son expérience dans l’industrie musicale, la major
devrait révéler quelques-unes des futurs stars d’Afrique francophone.
6-
José Da Silva (Sony Music Côte d’Ivoire)
A l’instar d’Universal, Sony a également son chasseur de talents en
Afrique francophone. Également installé en Côte d’Ivoire, José Da Silva,
l’homme qui a découvert Cesaria Evora, est mandaté
par une Sony pour dénicher les futures stars de la musique africaine. Le natif
de Dakar devrait également livrer une farouche concurrence à son prédécesseur
dans ce top 10, pour rejouer une rivalité qui anime l’industrie musicale
internationale depuis plusieurs années.
7- Pan Xinxing (StarTimes)
Le CEO de l’opérateur
chinois de télévision payante StarTimes ne cache plus
ses ambitions en Afrique francophone, après avoir réussi son installation dans
la partie anglophone du continent. Partenaire de certains pays d’Afrique
francophone dans leur migration vers la TNT, StarTimes
s’intéresse également à la coproduction de contenu africain. Une aubaine pour
les créateurs locaux.
8- Hedi
Hamel (Confédération africaine de football/TV Media Sport)
Dans les prochains mois, Hedi Hamel, conseiller en communication du président de la
Confédération africaine de football (CAF), et son agence TV Media Sport (TVMS)
auront un rôle important à jouer dans le domaine de l’acquisition des droits
sportifs. TVMS détient, jusqu’en 2023, les droits en clair, pour l’Afrique
subsaharienne, des compétitions de la fédération internationale d’athlétisme.
L’agence voudrait également acquérir les droits de diffusion en clair des
compétitions de la CAF. Il est clair que l’Algérien, grâce à son agence,
sera un des principaux acteurs de l’acquisition des droits sportifs en Afrique
francophone.
9- Kahi
Lumumba (Totem Experience/Adicomdays)
Créateur, en 2017, des Adicomdays (Africa Digital
Communication Days), Kahi
Lumumba et son agence Totem Experience ont réussi, en
seulement 3 éditions, à en faire une des rencontres phares des professionnels
africains de la communication. L'événement, qui deviendra certainement
incontournable pour l’écosystème de la communication digitale, rassemble des
participants africains avec des professionnels internationaux pour des échanges
sur des thématiques liées au secteur.
10-Sidick Bakayoko
(Paradise Games/FEJA)
Alors que les jeux vidéo
ont généré près de 120 milliards de dollars dans le monde en 2018, en Afrique
francophone, l’activité reste embryonnaire. L’un des rares évènements réguliers
de grande envergure de la région est le Festival de l’Électronique et des Jeux
vidéo d’Abidjan. Il a été créé par Sidick Bakayoko et
son entreprise Paradise Game, qui « souhaite
vulgariser le jeu vidéo en Afrique ». L’ivoirien semble avoir intégré la
grande majorité des dynamiques commerciales qui entourent cet univers. Il crée,
par exemple, du contenu audiovisuel autour de l’univers des jeux vidéo comme
pour son émission Paradise Game Show diffusée sur la
RTI.