Par Belkacem AHCENE-DJABALLAH
SOCIETE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN
NINA BOURAOUI- « BEAUX RIVAGES »
Beaux rivages. Roman de Nina Bouraoui. Hibr Editions, Alger 2017 (Editions Jean-Claude Lattès,
Paris 2016) 800 dinars, 245 pages.
Une histoire simple, universelle que le quinzième roman de Nina Bouraoui, écrivaine franco-algérienne désormais consacrée.
L’histoire d’une femme.....et d’un homme. D’une femme indépendante et
expérimentée qui se retrouve aimant et amante d’une
homme tout aussi indépendant et tout aussi expérimenté.
Huit ans de vie .....(presque) commune, l’une
habitant Paris, lui Zurich, heureux de se retrouver (presque) régulièrement
pour jouir de la vie et de leurs corps.
Hélas, toutes les (presque) belles et grandes histoires ont une fin, pas
toujours heureuses pour l’un des deux, en général la femme .
C’est alors la séparation (à cause d’une autre femme, bien sûr, peut-être
plus jeune, peut-être plus belle, en tout cas plus attirante).......mais non la
rupture, l’une attendant le retour de l’amant prodigue, l’autre ne pouvant se
détacher d’une femme longtemps aimée et toujours respectée.
Une histoire au sujet simple et (presque ) banal, mais c’est, aussi et
surtout, et c’est ce qui est intéressant, la philosophie de l’amour
« libre » et la psychologie des êtres éperdus et perdus, ou, tout
simplement , l’histoire du bonheur, de la « trahison »
(l’infidélité), de la « descente aux enfers », de la jalousie et même
de la haine (la femme « voleuse » devenant plus importante que le
coupable lui-même) , puis la recherche de solution(s) pour se relever et
« s’en sortir »
L’Auteur : Nina (de son vrai prénom Yasmina) . Né en 1967, de père algérien ,
originaire de Jijel et de mère française. Etudes moyennes et secondaires en
Algérie. Auteur déjà de quatorze romans dont son premier livre, La voyageuse interdite, prix du Livre
Inter en 1991 (une entrée par la grnde porte dans le
monde littéraire) et Mes mauvaises pensées, prix Renaudot en 2005.
Extrait: « Une chose engendre une chose qui engendre
une autre chose, mais on reste toujours à l’origine du geste. Telle est la
vérité, la seule vérité » (p 13),
Avis : Un roman d’amour.....certes moderne mais qui se
vit à l’ancienne. Concerne toutes les femmes.....d’ailleurs et d’ici. Déprimant
parfois, engourageant à la fin. Se lit seul
(e).....et en cachette de l’être aimé (e). Se lit facilement et rapidement
malgré les longues phrases, toujours claires (exemple de la plus longue qui va
de la p. 28 à la p.33)
Citations : « L’amour n’est ni un travail ni un
édifice, et s’il l’est, il a des fissures. On ne retient personne dans un
château clos. La liberté que l’on donne à l’autre vaut toutes les
promesses » (p 48) , « Ils sont nombreux sur Internet à remplir,
à augmenter leur propre vie par celle des autres » (p 49), « L’amour
est teiste et pauvre qaund
il s’abîme , combien le désir est vain qunad il naît
de la vengeance » (p 90) , « L’amour est ce qu’il y a de plus
incertain : sublime dans son envol, hideux quand il se brise sans
prévenir » (p 131)