SOCIETE-
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN WACINY LAREDJ- « FLEURS D’AMANDIER »
Fleurs d’amandier. Roman de Waciny Laredj , Editions Alpha, éditions Espace libre , Alger
2009 ( Traduit de l’arabe en Algérie par
Catherine Charruau en collaboration avec l’auteur .
Déjà paru en arabe en 1983 à Dar al-Hadâtha, Beyrouth
et à Sindbad/Actes Sud-France en 2003), 229 pages, 600 dinars (Publié in LE CAP magazine)
Il y a des
amandes douces et il y a des amandes amères. On ne sait jamais sur quoi tomber.
Heureusement qu’il y a, aussi, et c’est bien plus beau bien que pas nourrissant
du tout, les fleurs d‘amandier. C’est tout cela que l’on retrouve dans le roman
de Waciny Laredj.
Un mélange
de styles. Un mélange de genres. Un monde insaisissable, presque parallèle, et
pourtant nôtre, bien de chez nous…… Le passé et le présent se côtoient, se
bousculent, s’affrontent, se déchirent, se violentent. L’invasion du pays par
les Béni-Hillal, les résistances locales
berbères….voilà qui donne une société “inaccomplie”, puisant son “être” dans
des mythes : les grands espaces mystificateurs …et une “authenticité” accrochée
à ses pitons, sclérosée, tout aussi trompeuse.
On en
connaît, aujourd’hui, le prix payé.
Heureusement,
il y a l’amour: entre un “héros” vieillissant mais toujours ”vigoureux” (bien
sûr!), Salah Benameur Zoufri, le descendant
hilalien…qui n’a perdu aucune des “qualités” ravageuses de ses ancêtres…..et Loundja,
la jeune, la belle, la rebelle, et
l’ensorcelante kabyle. Un amour qui va porter, enfin, ses fruits. Un enfant. Le
nouvel Algérien, pardi !
En tout cas,
l’auteur, malgré ses déceptions et ses désillusions semble y croire
..et son immense talent de conteur nous entraîne à le croire.
. A lire. Il est certain que la version
originale, en arabe, est de loin bien plus meilleure et plus captivante, la
langue se moulant au genre adopté…Presque un conte.