SOCIETE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN
HAMID GRINE- « CLANDESTINE »
Clandestine. Roman de Hamid Grine. Casbah Editions, Alger 2017,
850 dinars, 274 pages
Une rescapée du massacre de Bentalha.....qui, pour
échapper au cauchemar qui la poursuit (
le souvenir du masscre de toutes sa famille sous ses
yeux d’adolescente (douze ans) , le harcèlement sexuel , la présence désormais admise par la justice
de terroristes repentis......) se déguise en garçon et , pour « vivre en
paix » , cherche auprès d’un médecin, la solutions : se faire couper
les seins
Le médecin , lui, ne sait même pas où se trouve Bentalha
(il n‘a pa regardé la télé algérienne depuis plus de
dix ans !) et ce qui s’y est passé
, car vivant en vase clos entre ses consultations à la chaîne (pour
faire face au crédit accordé pour payer sa belle villa encore inhabitée) , les beuveries entre amis dans les bars et
restaurants de luxe de la capitale et les coups de fil à sa belle et jeune
épouse française qui......s’est réfugiée, avec leur fille, .....à Paris . Seul
lien, le téléphone ...pour demander de l’argent.
C’est , alors, le grand réveil. Voulant apporter
son aide à la jeune désespérée qu’il avail mal (ou
pas bien) reçue, il remonte le temps et l’espace. Il se rend à Bentalha.....et là, sa vie va pour ainsi dire basculer.
Adieu Laurence ! ......Ne vous en faites pas, tout est bien qui finit
bien. Comme dans tous les romans d’amour du « bon vieux temps »!
L’Auteur : Né en 1954, auteur de plusieurs ouvrages
(essais et romans) . Ancien journaliste
, longtemps responsable de la Communication chez Djezzy
(opérateur de téléphonie mobile) puis ministre de la Communication (mai 2014-mai
2017) dans le gouvernement de A. Sellal)
Extrait : « ....profil psychologique de la
population algérienne. D’un côté , les hommes semblant porter toute la misère
du monde sur leurs épaules et le laissant voir, et de l’autre, sur une autre
planète, les femmes portant ces hommes et toutes leurs misères en essayant de
faire contre mauvaise fortune bon cœur » (p 103) , « Ajoutez les
terribles années Ben Bella et les non moins terribles années Boumediène et vous comprendrez que le peuple algérien n’a vraiemnt pas de chance !Il est passé du colonialisme à
la sujétion et à l’idolâtrie.........On ne finit pas de payer le prix de ces
années-là, couronées par la gabegie chadlienne.... » (p 169)
Avis : Encore
une histoire d’amour . Un ouvrage qui traîne un peu en
longueur Trop de descriptions ,
d’explications et de réflexions critiques (sur la société, , sur les
citoyens « aux visages crispés et hagards », sur les hôpitaux, surla vie quotidienne, sur la téle
publique, sur le pouvoir, sur le système, sur la famille, sur les bourgeois,
sur la vigne arrachée par Boumediène, ...sur...) qui
« étouffent » l’histoire de base .......Un défaut bien de « chez
nous » ou, bien plutôt, qui se
retrouve chez nos journalistes-écrivains, le « reportage » prenant le
pas sur l’intrigue
Ah, p 204, on apprend que la jeune Hayat avait été faite prisonnière par
les terroristes. Cela n’avait jamais été dit auparavant !
Citations :
« A trop prier Dieu, on en vient souvent à oublier l’homme » (p 16),
« Les Algériens sont des tendres qui expriment leur manque d’affection par
la violence » (p 75), « Souvent, on ne sait pas pourqoui
on aime, toujours on sait pourquoi on n’aime plus » (p 153)