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Cnas 2018-Situation financière

Date de création: 28-09-2018 19:03
Dernière mise à jour: 28-09-2018 19:03
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SOCIETE-    - PROTECTION SOCIALE- CNAS 2018- SITUATION FINANCIERE

 

La situation de la Caisse nationale des assurances sociales reste vulnérable et son équilibre financier,  même s’il est aujourd’hui maintenu, grâce notamment aux cotisations des travailleurs, n’est pas  à l’abri de difficultés pouvant la mettre en danger.

Pour son directeur général, qui s’exprimait, fin septembre 2018, sur les ondes de la radio nationale, cette précarité trouve son origine d’abord dans le nombre jugé « insuffisant » de cotisants, même si le montant des cotisations annuelles dépasse à présent les 1.000 milliards de DA. Ensuite, dans le phénomène des travailleurs non déclarés par leurs employeurs au système de sécurité sociale, sans oublier, enfin, l’informel qu’il sera désormais « plus aisé » d’identifier en raison notamment de leur non-possession d’une carte Chifa. « La CNAS est équilibrée sur le plan financier. Mais il faut regarder notre système de sécurité sociale dans sa globalité, basé exclusivement sur la cotisation des assurés sociaux », a recommandé Tidjani Hassan Haddam, qui révèle à cette occasion que 52% des recouvrements des cotisations sociales de la CNAS sont dépensés au profit des pensions de retraite, contre 42% qui sont reversés aux assurances sociales, le reste étant partagé entre l'assurance chômage et le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). Avec un ratio de deux cotisants pour un retraité, notre système national de sécurité sociale ne peut être « viable » et « solide ». C’est d’ailleurs, aux yeux du DG de la CNAS, l'une des raisons de son déséquilibre.
« Ceci  met la Caisse de retraite dans des difficultés de gestion qui l’empêchent de pérenniser le versement des pensions à leurs ayants droit. Par conséquent, la CNAS a été contrainte, trois années durant, de venir en aide à la CNR pour assurer le paiement des pensions, et ce, au détriment de sa trésorerie », a indiqué Tidjani Hassan Haddam, qui plaide pour une réflexion devant  permettre d'apporter des sources « supplémentaires » pour remédier à cette situation. «Il faut savoir que partout dans le monde, les caisses de sécurité sociale qui sont pourvues uniquement grâce aux cotisations des employés connaissent des déficits financiers. Il faut s’orienter aujourd’hui vers une fiscalisation et une budgétisation par l'Etat, pour pouvoir assurer la pérennité de notre système de sécurité sociale», a-t-il expliqué. De 2015 à 2017, la CNAS a fourni quelque 800 milliards de DA, mais en dépit de cette situation, les recouvrements de la CNAS arrivent malgré tout à «combler» ses dépenses, ce qui lui a permis d'avoir, au fil des années, une trésorerie «importante».                                
‘‘L’Invité de la rédaction’’ de la chaîne III assure par ailleurs qu’il n’a jamais été question de « remettre en cause » le système de tiers-payant et soutient qu’aucun acquis des assurés sociaux ne sera « touché », aussi bien en termes de remboursement, de système de protection sociale, du libre accès aux soins qu'en gratuité des soins. « Néanmoins, un travail se fait actuellement pour faire évoluer le système de sécurité sociale et intégrer des remboursements qui n'existaient pas, notamment pour les personnes aux besoins spécifiques », a-t-il confié.                                              
Evoquant l'accès aux soins dans les hôpitaux, le DG de la CNAS affirme que ce principe ne peut pas être « remis en cause » y compris pour les citoyens qui ne possèdent pas la carte Chifa. « Cette carte est un moyen d'identification de la personne et un des moyens de lutte contre l'informel. La CNAS mène à ce propos un travail de sensibilisation et d'accompagnement pour débusquer aussi bien la non-déclaration que la sous-déclaration », a assuré Tidjani Hassan Haddam..