COMMERCE- COMMERCE EXTERIEUR- ECHANGES DEBUT 2018
Les
exportations de la Chine — seconde puissance économique mondiale — à
destination de l’Algérie ont chuté lourdement de 21,05% durant les sept
premiers mois de l’année 2018. Selon un bilan des Douanes, cité hier par
l’agence APS, le montant des achats de l’Algérie auprès de ce pays asiatique,
premier exportateur mondial, s’élevait à 4,13 milliards de dollars sur les
sept premiers mois de 2018, contre 5,21 milliards de dollars durant la même
période en 2017.
Les
Douanes n’ont pas fourni d’explication sur les raisons de la baisse des
importations en provenance de Chine. Devenu le premier fournisseur de
l’Algérie depuis 2014 au détriment de la France, ce pays accapare à lui tout
seul plus de 15% des importations globales algériennes. Le recul des
exportations chinoises a surtout profité aux principaux fournisseurs
commerciaux de l’Algérie, notamment aux pays de l’Union européenne. Deuxième
fournisseur du pays après la Chine, la France a exporté pour 2,66 milliards de
dollars durant les sept premiers mois de l’année 2018 contre 2,35 milliards de
dollars durant la même période en 2017, soit une hausse de 9,9%.
De son
côté, l’Italie qui occupe la 3e place du podium, a facturé 2,2 milliards de
dollars pour l’Algérie entre janvier et fin juillet 2018 contre 1,9 milliard de
dollars durant la même période de 2017, soit une augmentation de 9,1%. Pour sa
part, l’Espagne a exporté pour 2,1 milliards de dollars de janvier à fin
juillet 2018, contre 1,7 milliards de dollars durant la même période de
référence, soit une hausse de 21,1%.
Quant à
l’Allemagne, ce pays a exporté vers l’Algérie pour 1,88 milliard de dollars de
marchandises contre 1,84 milliard de dollars, soit une hausse de 2,1%.
Confrontés depuis juin 2014 (le début de l’effondrement des prix du pétrole) à
l’érosion de ses réserves de change et à la hausse de ses déficits, les gouvernements
successifs ont multiplié, en vain, les mesures pour rééquilibrer la balance
commerciale du pays.
Dernière
mesure en date, l’institution d’un droit additionnel provisoire de sauvegarde
(DAPS), applicable aux marchandises importées, à un taux variant entre 30 et
200%. Institué dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2018, ce
nouveau dispositif de régulation du commerce extérieur remplace la suspension
provisoire à l’importation, cible de critiques de l’Union européenne.
En dépit
donc des mesures restrictives instaurées, le pays a économisé à peine 289
millions de dollars sur les sept premiers mois de 2018. En effet, la facture
des importations a atteint 26,9 milliards de contre 27,1 milliards de dollars,
soit un recul de 1%, selon les Douanes. Dans un pays où les recettes des
hydrocarbures représentent 95% des revenus extérieurs, les exportations de
pétrole ont atteint 22,021 milliards de dollars contre 19,111 milliards de
dollars, soit une hausse de 2,91 milliards de dollars (+15,23%).
Par conséquent, le déficit commercial de
l’Algérie a reculé de 53,5%, passant à 3,252 milliards de dollars sur les sept
premiers mois de 2018, contre un déficit de 6,992 milliards de dollars durant
la même période de 2017