SOCIETE- NIVEAU DE VIE- CONSOMMATION
MENAGES 2017- ONS
Les ménages ont réduit leur consommation en 2017. C’est ce que
relève l’ONS (Office national des statistiques) qui vient de publier les
comptes économiques en volume pour la période 2015-2017. Selon la publication,
la consommation finale des ménages (CFM) en 2017 s’est ralentie avec un
accroissement de 1,9% contre 3,3% en 2016 et 3,9% en 2015. “Les ménages ont
réduit effectivement leur consommation en 2017 et sont de plus en plus
confrontés à des problèmes d’arbitrage entre l’investissement, notamment en
logement et la consommation finale”, souligne l’ONS.
L’Office a constaté également qu’après la brève halte de 2014 (4%), les prix à
la consommation repartent à la hausse et le déflateur de la consommation des
ménages en 2017 s’établit à 5,9%. La consommation finale totale, qui se compose
de la consommation finale des ménages et celle des administrations publiques,
évolue à un taux de croissance de 1,7% en 2017 contre 2,6% en 2016 et 3,6% en
2015. Elle est tirée par la consommation des ménages alors que celle des
administrations publiques connaît un taux de croissance de 1,3%. L’économie
algérienne a réalisé une croissance de 1,4% en 2017, en recul par rapport à
celles des années 2015 et 2016 qui ont enregistré des taux de 3,7% et 3,2%
respectivement. “Elle demeure positive malgré le contexte de déficit du compte
courant de la balance des paiements, de baisse des réserves de change et
également de baisse de la croissance dans le secteur des hydrocarbures”, note
l’ONS. La croissance a été tirée par les secteurs du bâtiment, des travaux
publics et de l’hydraulique (BTPH, y compris services et travaux publics pétroliers),
de l’industrie et des services marchands avec un accroissement de leurs valeurs
ajoutées respectivement de 4,6% 4,5% et 4,1%. Après la forte reprise d’activité
de 2016 (7,7%), le secteur des hydrocarbures est de nouveau marqué par une
croissance négative de -2,4%. la croissance dans les secteurs hors
hydrocarbures est en ralentissement. L’observation des évolutions du secteur
des hydrocarbures permet d’avoir la mesure des chocs extérieurs auxquels il est
confronté et par extension l’économie globale du fait de la part importante
qu’il représente dans le PIB. Le taux de croissance du produit intérieur brut
(PIB) hors hydrocarbures est resté stable en 2017 avec 2,2% par rapport à 2016.
Il était de 5,0% en 2015. “Cette tendance au ralentissement de la croissance
hors hydrocarbures a débuté en 2014 après le pic absolu de l’année 2013 avec un
taux de croissance de 7,3%”, signale l’ONS.
La valeur ajoutée industrielle a été évaluée à 1 062 milliards de dinars en
2017 contre 989,7 milliards de dinars en 2016, soit un accroissement en termes
nominaux de 7,3%. Le secteur industriel voit son poids baisser dans l’économie,
même si sa part dans le PIB semble se stabiliser au voisinage de 5,5%. Le
secteur des services marchands demeure un moteur important de la croissance.
Dans les périodes de croissance, notamment la période 2007-2014, le secteur des
services marchands a pu réaliser un taux de croissance moyen annuel de 8%.
Cette forte croissance a commencé à s’infléchir dès 2015 avec une croissance en
volume de 5,4% du fait du ralentissement du rythme de croissance de certains
secteurs d’activité et de la baisse des importations de marchandises. Cette
tendance à la baisse d’activité s’est accentuée en 2016, puisque le secteur
n’enregistre que 2,8% de croissance. En 2017, le secteur semble renouer de
nouveau avec une croissance plus importante de 4,1%. Les “services non
marchands”, constitués essentiellement des services des administrations
publiques, évoluent à un taux de croissance de 0,5% en 2017 contre 1,8% en 2016
et 3,6% en 2015.
Il semble évident que cette baisse de la croissance des services des
administrations publiques est consécutive à la baisse des recettes de l’État
constituées en grande partie de la fiscalité sur les hydrocarbures (fiscalité
pétrolière). Par ailleurs, les impératifs d’ajustement budgétaire ont conduit à
une baisse des dépenses publiques et donc une baisse de l’activité des
administrations publiques.