SOCIÉTÉ- PRATIQUES- COMBATS DE
MOUTONS (AÏD EL ADHA)
Depuis quelques années, il y a une nouvelle attraction qui vient
« divertir » certains à la veille de chaque Aïd-el-adha. Avant d’être
sacrifiés, nombre de béliers sont traditionnellement appelés à combattre pour
le plaisir des petits et l’appétit financier des plus grands. Cette année
encore, Alger et bien d’autres villes et villages voient leurs terrains
vagues se transformer en vrais arènes de
combat de moutons. Les joutes se déroulent dans les quartiers populaires
durant les deux semaines qui précèdent l’événement religieux. Les enfants sont
ravis du spectacle offert. Les adultes se réjouissent des gains qu’ils ont
réalisés ou se lamentent de ne pas avoir parié sur le bélier le plus féroce. Il
existe même un championnat, certes non officiel, mais tous les adeptes de ces
combats se donnent rendez-vous dans des endroits précis. Les combats ont lieu
généralement une fois pas semaine. Le
bélier de combat «reçoit des soins journaliers. La laine est brossée quotidiennement.
Les entraînements aussi. Le bélier marche 10 km pour supporter les rudes
combats. Car, il n'y a pas d'entraînements spécifiques». On remarque en effet
que ces moutons «exceptionnels» possèdent une musculation impressionnante et un
caractère grincheux et belliqueux. «Plus le bélier est coléreux plus il
gagne de combats et plus sa valeur augmente». Le prix des béliers de
combat dépasse l'imaginaire. Ils sont cotés à partir de 70.000 DA. Les plus
chers actuellement dépassent la bagatelle des 100 000 DA et ppouir
les champions ils peuvent coûter judqu’à plus de
500 000 dinars. Lors des combats, plus un bélier gagne, plus son prix
augmente et le contraire est juste. C'est une sorte de bourse de moutons. En ce
qui concerne les paris, beaucoup de propriétaires de béliers de combats
ramassent de vraies fortunes. Une chose est sûre, les paris existent. Un
témoin : «les gens qui assistent aux combats ne font pas qu’apprécier le
spectacle, ils misent de l’argent même si beaucoup d’entre eux rentrent
bredouille chez eux». Certes, des voix s’élèvent pour condamner ces combats
violents qui se terminent souvent dans le sang, voire par la mort d’un des
animaux en compétition.