SOCIETE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN
PAULO COELHO- « L’ALCHIMISTE »
L’Alchimiste. Roman de Paulo Coelho. Casbah Editions, Alger 2001,
360 dinars, 253 pages.
Santiago est un jeune berger de la région de
Tarifa, région qui avait vu, il y a très longtemps l’arrivée des
« Maures », surplombée par une vieille forteresse jadis construite
par les Maures et d’où on pouvait apercevoir « un morceau de
l’Afrique »... un « pays étrange ». Berger (« intello ») par choix de
vie volontaire ,
avec l’accord de son père qui aurait bien voulu le voir continuer ses
études et qui a accepté de lui « acheter » un petit troupeau de
moutons, « juste ce qu’il faut ». Il parcourt la région, les champs
d’Andalousie (qui porte encore en elle « l’odeur du désert et des femmes
voilées....la sueur des hommes qui étaient un jour partis en quête de
l’Inconnu, en quête d’or et d’aventures et de pyramides) , avec son troupeau, tout en lisant un livre...... ; des
livres qu‘il acquiert lors de ses haltes au village et en se reposant , sous un
énorme sycomore, dans une vieille église abandonnée, au toit effondré . Des
compagnons de route, car les livres « racontent des histoires incroyables
quand on a envie d’en entendre » ...... alors que, « quand on parle
avec les gens , ceux-ci vous disent certaines choses
qui font qu’on reste sans savoir comment poursuivre la conversation » .
Mais Cupidon n’est pas loin et, amoureux
(avec petit a) , cherchant la fortune
pour pouvoir épouser sa belle, il se
confie à une voyante qui lui prédit la découverte d’un trésor.....et rencontre
un vieil homme, Melchisédec, « Roi de
Salem », qui va l’orienter par sa
sagesse pour qu’il vive sa « Légende personnelle » et découvrir le
trésor caché. Ce qu’il a toujours
souhaité faire mais il n’osait.
Comence alors un très long voyage parsemée de rencontres,
certaines dangereuses, d’autres amicales et bonnes conseillères le menant de
Tanger aux Pyramides (dont celle avec l’Alchimiste....une sorte de gourou) en
passant par un désert aux rares oasis et mais pullulant de guerriers toujours
prêts au combat . De découverte en découverte, dont
l’Amour (avec un grand A) de Fatima qui promet de l’attendre (avec ou sans trésor) comme toute femme du
désert respectueuse des traditions guerrières du Sahara.Une
fin de roman assez inattendue.....pour ceux qui ne croient pas aux trésors,
ceux qui ont de grands trésors sous les yeux mais qui ne s’en aperçoivent
jamais
L’Auteur : Né en
1947 à Rio de Janeiro (Brésil) . Une notoriété ,en Amérique latine, comparable à celle de Gabriel
Garcia Marquez.
Extraits : « Lorsqu’on
voit toujours les mêmes personnes, .....on en vient à considérer qu’elles font
partie de notre vie. Et alors, puisqu’elles font partie de notre vie, elles
finissent par vouloir transformer notre vie .Et si nous ne sommes pas tels
qu’elles souhaiteraient nous voir, les voilà mécontentes.Car
tout le monde croit savoir exactement comment nous devrions vivre » (p 39), « L’univers est fait en une
langue que tout le monde peut entendre, mais que l’on a oublié » (p 116),
« Comment est-ce que j’arrive à deviner le futur ?Grâce aux signes du
présent .C’est dans le présent que réside le secret ; si tu fais attention
au présent, tu peux le rendre meilleur. Et si tu améliores le présent, ce qui
viendra sera également meilleur » (p 165), « Tout évolue dans
l’Univers. Et, pour ceux qui savent , l’or est le
métal le plus évolué. Ne me demande pas pourqoui, je
l’ignore. Je sais seulement que ce qu’enseigne la Tradition est toujours juste.
Ce sont les hommes qui n’ont pas su interpréter correctement les paroles des
sages. Et, au lieu d’être le symbole de l’évolution ,
l’or est devenu le signe des guerres » (p 212)
Avis :
Une philosophie de vie (aller
jusqu’au bout de ses rêves) si merveilleusement contée.....Pour y croire, il
faut lire le livre....avec des yeux .....d’enfant.
Grands ouverts sur le monde.
Citations : « Plus
on s’approche de son rêve, plus la Légende Personnelle devient la véritable
raison de vivre » (p 120), « Personne ne doit avoir peur de
l’inconnu parce que tout homme est capable de conquérir ce qu’il veut et qui
lui est nécessaire » (p 125), « La seule chose qui change dans le
désert, ce sont les dunes quand souffle le vent » (p 179), « Le mal
ce n’est pas ce qui entre dans la bouche de l’homme. Le mal est dans ce qui en
sort » (p 183), « Là où sera ton cœur, là sera ton trésor » (p
202) « La vie est généreuse pour
celui qui vit sa Légende Personnelle » (p 253)