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Contrefaçon- Rapport Ocde 2016

Date de création: 20-06-2018 13:51
Dernière mise à jour: 20-06-2018 13:51
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COMMERCE- ETRANGER- CONTREFAÇON-RAPPORT OCDE 2016


Les importations de produits contrefaits et piratés sont estimés à quelques 500 milliards de dollars/ an, soit près de 2,5 % des importations mondiales, selon les données contenue dans un nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle. Les détails fournis par cette étude qui vient d’être publiée (avril 2016) sur le site de l’organisation indiquent que, «les marques américaines, italiennes et françaises sont les plus touchées», et qu’une «grande partie» des montants générés de ces ventes «alimente le crime organisé». Le rapport intitulé “Trade in Counterfeit and Pirated Goods : Mapping the Economic Impact” précise que, la valeur mondiale des importations de biens contrefaits s’est élevée à 461 milliards de dollars en 2013, sur un total de 17 900 milliards de dollars d’échanges. Le document souligne que «les contrefaçons représentent jusqu’à 5 % des biens importés par l’Union européenne» et émanent essentiellement «de pays à revenu intermédiaire ou de pays émergents», la Chine en tête. L’élaboration de ce rapport qui renseigne sur l’ampleur et l’évolution de ce phénomène au niveau international, a été conçue sur la base d’analyse de données et références ayant concerné un demi-million de saisies douanières réalisées à travers le monde entre 2011 et 2013. L’initiative devait server à mieux situer l’estimation du volume du commerce du faux produit à l’échelle mondiale. Aussi, les résultats obtenus ressortent que ce volume «est légèrement supérieur à celui dont faisait état une étude de l’OCDE en 2008, laquelle, basée sur des données et une méthodologie plus limitées», relevait que les biens contrefaits représentaient jusqu’à 1,9 % des importations mondiales. Il ya lieu de noter que les conclusions de ce nouveau rapport sont venues «contredire l’idée selon laquelle la contrefaçon touche uniquement les grandes entreprises ou les fabricants d’articles de luxe». En fait, la contrefaçon affecte « tous types de produits, sacs à main et parfums, pièces de machine et produits chimiques », sachant que, «les violations du droit de propriété intellectuelle» vont jusqu’à toucher « es fraises et les bananes», confirme l’analyse qui met en avant les risques découlant des «mauvaises copies» sur la santé et la vie des individus, notamment en ce qui concerne les pièces de rechange pour l’automobile, le médicament, les jouets non conformes aux normes, le lait pour bébé «sans valeur nutritive» et autres «instruments médicaux» non respectueux des règles et standards de fabrication.
En Algérie où la contrefaçon fait ravage, «80% des produits importés sont contrefaits». Pièces de rechanges, électroménagers, textiles, médicaments, cosmétiques, pratiquement aucun produit n’échappe à cette activité frauduleuse qui s’est frayé de très larges ramifications en l’absence de moyens de contrôle efficaces. En référence à un récent bilan, la contrefaçon touche, en premier lieu les produits alimentaires (64,41%), suivis par les produits cosmétiques (29,40%), les produits électriques (3,37%), les articles de sports (2,61%), les pièces de rechange (0,19%) et les produits électroménagers (0,03%). Des chiffres qui interpellent sur l’urgence d’agir tant la problématique relève de la protection de la santé du consommateur.