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Comité international de la Croix Rouge

Date de création: 10-02-2015 14:09
Dernière mise à jour: 10-02-2015 14:09
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SOCIETE – ETRANGER - COMITE INTERNATIONAL DE LA CROIX ROUGE

C’est en 1957, que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a fait son entrée en Algérie. En lui accordant l’autorisation d’exercer dans un pays engagé dans une guerre de Libération nationale, le gouvernement Mendès France, avait sommé les membres de cette organisation humanitaire, de se conformer à la règle de la confidentialité, une manière de masquer les violations des droits de l’Homme commises par la France coloniale.

Conditions dans lesquelles cette institution a été amenée à s’installer en Algérie, au lendemain du déclenchement de la lutte de Libération nationale, et des tractations qu’elle a menées tant avec les autorités coloniales qu’avec le FLN. Les négociations avaient pris du temps et l’offre de service du CICR (une assistance humanitaire au profit des détenus, de la population) proposée par William Michel, chef de la délégation du CICR à Paris, au gouvernement français (au mois de février 1955), n’a pas été accepté dans sa totalité, pour la simple raison que l’Algérie était considéré par la France comme un territoire français, et ce qui s’y passait était  présenté comme un «conflit interne». Pourtant, la lettre du délégué demandait seulement à  «exercer sur les territoires de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, certaines de ses activités traditionnelles» des activités connues, on citera entre autres , la réception de  la liste nominative des personnes arrêtées à la suite des événements (condamnés, prévenus, éventuellement suspects), l’autorisation de  visiter les lieux d’internement et de détention où se trouvent ces personnes, étant entendu que l’objet de ces visites serait strictement limité au régime de la détention et n’en concernerait aucunement les motifs. Il serait souhaitable que le délégué du Comité international pût, au cours de ces visites, s’entretenir sans témoin avec les détenus. Il va de soi que ce délégué ne manquerait pas d’exposer, s’il y avait lieu, aux autorités compétentes les constatations qu’il aurait pu faire à la suite de ses visites parmi les revendications, la facilitation et au besoin l’organisation avec le concours de la Croix-Rouge française, l’échange de correspondance entre les détenus et leurs familles ou la Croix-Rouge. Cela peut se faire, par exemple, au moyen des formules de messages Croix-Rouge, de caractère exclusivement familial, en usage depuis bien des années dans divers pays.
Le CICR demandait à étudier et aménager une éventuelle distribution aux détenus de certains secours (matériels ou intellectuels) cela sans doute avec le concours de la Croix-Rouge française. Et, enfin étudier dans les mêmes conditions une éventuelle action d’assistance en faveur des familles des détenus ou internés que les événements, les privant de leur soutien naturel, peuvent avoir mises en difficulté». 

Le CICR , qui a été la première organisation à apporter son aide au peuple algérien. Le CICR, est parti de l’Algérie, en 1964, et a marqué son retour en 1999. Le 14 août 2002, un accord- siège est signé à Alger. Un accord qui définit le cadre juridique, et les taches humanitaires susceptibles d’être assurées par le CICR, comme la visite des lieux de détention, le soutien au Croissant-Rouge algérien. A noter que 50 ans après, le CICR a ouvert ses archives, et quelques 50 millions de documents (publiables) seront remis au Centre (Algérien) des archives.

 

L’autre vocation d’Henry Dunant
Sur les chemins d’El Eulma…


De la période coloniale de l’Algérie, des historiens et des anthropologues ont souvent retenu des instantanés originaux, des figures attachantes, comme surgies d’un roman oublié. On a ainsi connu Le Moulin de Monsieur Fabre, un personnage authentique et truculent, porté à l’écran par Ahmed Rachedi en 1983. Plus près d’ici, en 2010, on a découvert le meunier Jean-Baptiste Capeletti, le découvreur de la grotte qui porte son nom, par la plume de Fanny Colonna. Mais que sait-on de la vocation contrariée du Suisse Henry Dunant, plus connu comme fondateur de la «Croix Rouge», que comme «Meunier» à El-Eulma ? Que savent de lui les passants qui empruntent aujourd’hui l’ancienne rue Mulhouse, baptisée rue Henry Dunant ? Et pourtant.
Peu de gens savent, en effet, qu’avant le champ de bataille de Solférino, le fondateur de la «Croix Rouge», a arpenté les riches terres à blé des Hauts Plateaux de Sétif. C’est en 1853, il a alors vingt-cinq ans que Dunant visite pour la première fois l’Algérie, investi d’une mission par une compagnie genevoise, attirée par les promesses de richesses du pays. Trois ans plus tard, il fonde la société des «Moulins de Mons-Djémila» à El-Eulma, qui s’appelait alors Saint-Arnaud, des moulins dont certains vestiges subsistent encore. Le projet surgit du sol, mais ce genre d’entreprise, le premier moulin moderne, a besoin d’eau pour fonctionner. Il demande alors à l’administration coloniale l’autorisation d’exploiter une chute d’eau à proximité, mais se heurte déjà à la bureaucratie, et à ses lenteurs, alors qu’il vient d’acquérir la nationalité française (1858).
Pour débloquer la situation, il décide de monter plus haut, et de s’adresser à l’Empereur Napoléon III, alors engagé dans une guerre contre l’Autriche, en Lombardie. Conscient des enjeux, et des mœurs de l’époque et de la cour, il rédige un éloge au souverain, pour accompagner sa démarche en vue de lever les obstacles qui contrarient ses projets en Algérie. Puis il se rend à Solférino, où Napoléon a établi son camp, afin de lui remettre personnellement l’éloge, et lui exposer ses doléances. Au soir de la célèbre bataille entre les armées française et autrichienne, le 24 juin 1859, Dunant découvre les horreurs de cette guerre. Des dizaines de milliers de morts et de blessés jonchent encore le champ de bataille, et à la vue de ces horreurs, l’investisseur froid se transforme en humaniste. Il en oublie son éloge et sa requête à Napoléon III, et il commence à installer des hôpitaux de fortune, où il fait soigner sans distinction blessés français et autrichiens.
C’est donc sur les chemins d’El-Eulma que Dunant trouve sa voie vers ce qui deviendra, en 1863, le comité international de la Croix-Rouge. Dunant va y consacrer le reste de sa vie, mais non sans tenter de remettre ses projets algériens sur rails, mais il était écrit que son nom ne figurerait pas au tableau d’infamie, aux côtés des Borgeaud et des Schiaffino. Ce fut la faillite d’un investissement colonial, mais en contrepartie le triomphe d’une idée, et d’un projet, qui sont toujours là. Henry Dunant n’est pas mort dans le costume d’un riche colon, puisqu’il a dû lutter jusqu’à la fin contre le dénuement, mais il a accédé à la richesse convoitée de tous, la postérité. Cet épisode algérien de sa biographie était relativement peu connu du grand public, jusqu’à la parution en 1979 d’un livre qui lui a été consacré, justement sous le titre de Henry Dunant, l’Algérien. De la lecture de ce livre qui a levé le voile sur l’une des facettes ignorées de Dunant, l’historien suisse Roger Durant, a tiré une conclusion, qui restitue l’humanité du personnage: «Dans cette Algérie encore meurtrie par la conquête française, il a participé à la colonisation européenne et il s’est vu mêlé plus tard à des opérations de spéculation, ni philanthropiques ni tout à fait honnêtes.
Ce sont là des aspects épineux des activités de Dunant et qui gênent ses admirateurs. Mais il faut admettre qu’un grand homme peut avoir ses faiblesses, et se souvenir que Dunant, plus tard, a dépassé ce stade où l’homme conquiert son semblable pour lui imposer sa volonté et sa civilisation et qu’il se fait, dans ses écrits, le défenseur de chaque individu et de chaque culture.»
Voilà sans doute ce qu’il faudra retenir de cet illustre homme de conviction et d’action qui retrouva son âme, et son humanité, en s’aventurant sur les chemins de la damnation colonialiste.

Les véhicules de transport de marchandise et de voyageurs seront désormais soumis à l’opération de contrôle technique dans leurs wilayas respectives au lieu d’être examinés dans n’importe quelle agence, comme ça se faisait jusqu’ici. Idem pour les taxieurs, les auto-écoles ou toute activité afférente.