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Niveau de vie Afrique - Etude Bad 2014

Date de création: 01-11-2014 15:50
Dernière mise à jour: 01-11-2014 15:50
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SOCIETE – ETRANGER – NIVEAU DE VIE AFRIQUE– ETUDE BAD 2014

La Banque africaine de développement (BAD) indique lundi 28 octobre 2014, ans une étude que la hausse du niveau de vie sur le continent devrait se poursuivre grâce à la forte croissance économique, qui n'empêche cependant pas la persistance des inégalités.

Avoir un revenu décent, une TV, une voiture, un frigo, des toilettes, l'accès à l'eau et l'électricité... Tels sont les critères principaux pour appartenir à la classe moyenne selon la BAD. Dans sa dernière étude, elle indique que 34% des 1,1 milliard d'Africains en font aujourd'hui partie. Un chiffre qui devrait atteindre 42% d'ici à 2060, précise l'organisation.

"Il y a une classe moyenne stable et elle augmente", a commenté Mthuli Ncube, économiste en chef de la BAD.

Une progression due notamment à la croissance continue du PIB du continent. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit cette année 5,1% d'augmentation, contre 4,7% en 2013, et jusqu'à 5,8% l'an prochain, grâce à une hausse des investissements dans les ressources naturelles et les infrastructures.

L'Afrique du Nord en tête

L'étude montre que les pays ayant un secteur privé robuste comptent la classe moyenne la plus importante. Elle inclut 77% de la population en Afrique du Nord, région suivie - résultat surprenant - par l'Afrique centrale, dont 36% des habitants appartiennent à cette catégorie.

Le sud du continent, où se trouve sa première économie, l'Afrique du Sud, arrive en troisième place, quasi à égalité avec l'Afrique de l'Ouest, avec 34% des habitants inclus dans la classe moyenne. L'Afrique de l'Est arrive en dernière position: un quart à peine de la population appartient à la classe moyenne.

Des disparités en hausse

Mais cette progression du niveau de vie permise par la croissance cache des inégalités elles aussi grandissantes. D'abord, le revenu comptabilisé pour appartenir à la classe moyenne est compris entre 2,2 et 20 dollars par jour, soit un écart considérable de salaire entre la tranche inférieure et supérieure.

Ensuite, une note du FMI publiée le 21 octobre confirme cette tendance à la disparité des revenus, l'augmentation du produit intérieur brut ne reflétant pas la qualité de vie des habitants concernés :

"La remarquable croissance que l'Afrique subsaharienne a connue au cours des vingt dernières années ne s'est pas traduite par une prospérité partagée. Le sous-continent continue à souffrir des inégalités de revenus, bien qu'il soit une des régions à plus forte croissance dans le monde".

Pour que la croissance profite réellement à ceux qui en ont le plus besoin et permette de réduire la pauvreté, le FMI appelle notamment à réorienter les dépenses publiques vers la santé, l'éducation, l'emploi des jeunes et des femmes.