SOCIETE - PERSONNALITES - VERY INFLUENT PERSONALITIES (VIP 2010) - TOP 10
Classement almanach-dz.com établi sur la base de l’observation journalistique générale et du suivi des évènements d’actualité de l’année 2010
- Gendarme et/ou Policier : chargé de la circulation routière (l’homme de l’année)
Depuis la promulgation de la nouvelle loi - ordonnance du 22 juillet 2009, entrée en application le 1er janvier 2010 - sur la sécurité et la police de la circulation routière ( code de la route ), le nombre d’accidents de la route et celui des infractions ont connu une baisse remarquable (le nombre de décès sur les routes a baissé, pour la seule gendarmerie nationale de 21,04% durant les cinq premiers mois de l’année 2010) . Cela n’a pas été facile tant les automobilistes s’étaient habitués à ne plus être sévèrement contrôlés par les hommes verts de la Gendarmerie nationale et les hommes bleus de la Police. Il est vrai que ces deux corps avaient d’autres préoccupations comme la chasse à la criminalité et la lutte anti-terroriste.
De ce fait, les hommes en tenue de ces deux corps, tout particulièrement ceux chargés de la circulation routière, en ville ou sur les routes et les autoroutes, sont devenus les hommes les plus craints du pays…….tout particulièrement lorsque l’infraction doit être sanctionnée par une contravention, mais aussi par le retrait du permis de conduire durant un certain temps ou pour longtemps……..Sans le vouloir, ils sont devenus les hommes les plus influents de l’année 2010.
- Harbi Mohamed : historien et politologue
. Né le 16 juin 1933 à El Harrouch (wilaya de Skikda), Mohamed Harbi a adhéré au PPA à l'âge de 15 ans. Depuis, son parcours le mènera à diverses responsabilités au sein du FLN et du GPRA . Après l'Indépendance , il a dirigé l'hebdomadaire Révolution africaine de 1963 à 1964 . Par la suite , il se retrouve en prison pour opposition à Boumediène. En exil à partir de 1973 , il commencera à publier de nombreux ouvrages sur l'Algérie, le mouvement national, la lutte de libération nationale. .....
Combattant, journaliste, historien, auteur de plusieurs ouvrages, c'est un intellectuel du plus pur style et sa démarche scientifique en recherche historique fait , de ses ouvrages, des documents de référence incontournables qui ont modifié les angles d'appréhension de l'histoire du FLN et ouvrir des possibilités insoupçonnées aux chercheurs. Ses conférences en Algérie font toujours salle comble.
- Brahimi Lakhdar : diplomate et homme politique
Début mai 2005, Lakhdar Brahimi, Ambassadeur (1971-1979), Secrétaire général- adjoint de la Ligue des Etats arabes (1984-1991),Conseiller diplomatique du président de la République de 1982 à 1984, ministre algérien des Affaires étrangères (1991-1992), diplomate de l'Onu en tant que représentant personnel du Sg Koffi Anan à partir de 1993 (date de sa retraite dans la diplomatie algérienne), a été honoré du prix annuel "Khalil Jabran Spirit of Humanity Awards" (institué en 1999), décerné par la Fondation de l'Institut arabo-américain (Aaif), en reconnaissance de son engagement et à son soutien pour la promotion de la coexistence et le développement des valeurs humaines et culturelles.
Conseiller spécial du Sg de l'Onu, il a reçu, début juillet 2004, la médaille Dag Hammarsjhold, du nom de l'ancien Sg de l'Onu mort tragiquement en 1961 au Congo. Il a effectué, aussi, un grand nombre de "missions impossibles": Liban, Afrique du Sud (1994), Haiti (1994-1996), Afghanistan (juillet 1997-octobre 1999), Irak, Zaire, Népal (juillet 2005)…
Né en 1934 à El Azizia (Bouira), Lakhdar Brahimi, a quitté ses études de droit, à Paris, en 1956, pour rejoindre le Fln (il est membre fondateur de l'Ugema). Il n'a alors que 22 ans et il est chargé de représenter la Révolution algérienne à Djakarta, dans l'Indonésie dirigée par Soekarno.
Début décembre 2005, Lakhdar Brahimi annonce qu'il a décidé de se retirer de la scène internationale à la fin de l'année pour "prendre, à 71 ans, sa retraite". Et, les rumeurs ont vite fait de le voir , alors, comme étant le successeur de A. Bouteflika (malade) à la présidence de la République, ce qu'il a totalement démenti.
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- Dilem Ali, journaliste : caricaturiste de presse
- C’est le 9 juin 2006 que Ali Dilem a reçu à Denver (Colorado, Etats-Unis), le prix Courage in Cartooning Award, décerné par la Cartoonists’ Rights Network (Crn), une association qui regroupe la plupart des dessinateurs des Etats Unis dont pas moins d’une vingtaine de lauréats du prix Pulitzer.
Auparavant, il avait participé à la 49ème convention annuelle de l’Association of American Editorial Cartoonists (Aaec).
Jeudi 6 juillet 2006, participant à une cérémonie organisée en son honneur par la chaîne de télévision française Tv-Monde (avec laquelle il collabore depuis plusieurs années, au sein de l’émission « Kiosque »), Ali Dilem dédie son prix « à tous les journalistes algériens, à toute la presse nationale, sans exception aucune ».
Né en 1967 à El Harrach, Ali Dilem est diplômé de l’Ecole nationale des Beaux arts d’Alger. C’est le caricaturiste permanent du quotidien Liberté et c’est un des plus fameux avec Ayoub (El Khabar), le Hic du Soir d'Algérie et Maz d'El Watan.
Ali Dilem a été lauréat du grand prix de l'Humour Vache 2007, et est membre de l'Association Cartooning for Peace.
Ses dessins, publiés en dernière page du quotidien Liberté depuis près de deux décennies, résument, à eux seuls, les moments forts de la vie politique surtout et, aussi, économique , socio-culturelle ou cultuelle. Avec un humour à nul autre pareil. Aimé par les lecteurs! Craint par ceux qui abusent de leur pouvoir!
- Hamel Abdelghani : directeur général de la Sûreté nationale
- Agé de 58 ans, né en 1952, le (nouveau) général- major de l'ANP, promu à ce grade le 4 juillet 2010, Abdelghani Hamel , natif de la région de Sabra dans la wilaya de Tlemcen est décrit , par ses proches et la presse, comme "un homme de terrain ayant le sens de la communication". On dit , aussi, qu'il maîtrise sa matière "aussi bien en sécurité qu'en criminologie. Personne dans les rangs de l'armée ne peut prétendre pouvoir lui apprendre les rouages des enquêtes".
C'est le premier DGSN de grade de général-major à être nommé à la tête de cette institution ( Ahmed Draia et le défunt Ali Tounsi étaient des colonels de l' ANP )
Il a débuté comme officier de la gendarmerie où il a occupé plusieurs postes-clé au niveau du commandement de cette institution .
Il a été promu général le 3 juillet 2006.
Durant trois années, il a été responsable des Gardes-frontières (GGF) avant d'être nommé , en 2008, au poste de commandant de la Garde républicaine.
- Ait Menguellet Lounis: artiste
Lounis Ait Menguellet , de formation ébéniste, est né le 17 janvier 1950 à Ighil Bouammas (Ighil Bwammas) où il vit toujours. Il est père de six enfants.
Ses premiers pas dans la chanson, il les fait à l'âge de 17 ans à la Chaîne II de la radio nationale, dans une émission animée par Chérif Kheddam.
En 1973, après son service national, il se consacre totalement à la chanson.
Depuis, il a composé plus de 200 chansons.
En 1985, dans le sillage de la création de la Ligue algérienne des droits de l'homme, il est arrêté pour une "histoire" de détention d'armes à feu…..lui qui était connu comme un grand collectionneur d'armes anciennes, surtout celles ayant servi durant la guerre de libération nationale. Il fera quand même six mois de prison.
Sa carrière peut se scinder en deux temps : une première, sentimentale lors de ses débuts, avec des chansons courtes et une seconde , politique et philosophique, caractérisée par des chansons plus longues et qui demandent une lecture des textes. De nombreux ouvrages et études ont été consacrés à son œuvre, en tamazight, en arabe et en français.
Samedi 20 février 2010, dans une salle Atlas (Alger) comble, et durant deux heures, Lounis Ait Menguellet a animé un (unique) concert....programmé depuis huit ans.
- Belhouchet Omar : journaliste
Journaliste issu du secteur public (Aps puis El Moudjahid), né à Sétif, 60 ans, il avait, en 1990, avec près de vingt de ses camarades, créé un des premiers quotidiens indépendants de langue française, de statut privé, après l’ouverture du champ médiatique à l’initiative privée : El Watan . Devenu directeur de publication juste après , il a réussi à en faire un titre de référence sur le plan national et mondial.
Diplômé en sciences économiques, alors spécialiste des questions énergétiques, il s’est trouvé presque obligé à s’intéresser à tout. Il écrit peu , mais ses écrits font mouche. Il est vrai qu’il a passé bien de son temps à courir les tribunaux pour se défendre et défendre ses journalistes et son journal dans les innombrables procès intentés, bien souvent, sinon toujours, dans le seul but de le « casser », tant il dérange
Aujourd’hui, bardé de prix internationaux, reconnu par ses pairs dont il est devenu , contre son gré, le porte-parole officieux, il dirige toujours un journal qui est devenu un véritable groupe de presse bien assis (avec, entre autres, ses éditions spécialisées et régionales, avec ses propres unités d’impression, en partenariat avec El Khabar, le grand quotidien de langue arabe) et crédible, étant le seul journal algérien dont la diffusion est contrôlé par l’OJD, un organisme internationale (français) de validation de la diffusion l.
- Benjamin Stora : historien, universitaire
- Avec Mohamed Harbi, installé en France, Benjamin Stora est, peut-être l'historien de l'Algérie qui "affiche" , le plus, "complet" à chacun de ses passages en Algérie , pour donner une conférence sur le mouvement national ou sur la lutte de libération nationale ou pour présenter un de ses livres.
Né à Constantine en 1950, docteur en histoire de l'EFSS de Paris en 1978, il publie , en 1999, un de ses premiers ouvrages : 'Les 100 Portes du Maghreb". Docteur en sociologie en 2004, il publie en 2009 , aux Editions Sédia d'Alger (réédition) "Le mystère De Gaulle. Son choix pour l'Algérie". Et, en 2010, chez Calmann-Levy, "Mitterand et la guerre d'Algérie" . Entre-temps , il avait publié plusieurs autres ouvrages avec Gilbert Meynier ou avec Mohamed Harbi.
Toujours très bien reçu en Algérie parce " qu'il fait un travail d'honnête historien" quel que soit le sujet, ses prises de position sur l'histoire coloniale et l'immigration " le rendent sympathique ". Il fait donc désormais autorité dans son domaine et " il sait parler au public ". Il est, " le plus Algérien des historiens français".
- Aouchiche Abdelmadjid: officier supérieur de l’Anp à la retraite, ancien ministre
Abdelmadjid Aouchiche est né en 1926 à Bordj Bou Arréridj et il a rejoint le maquis en 1956 (il avait, auparavant, été interné après les manifestations du 8 mai 1945). Blessé au cours d'un accrochage en avril 1957, il n'est libéré qu'en 1959. Après une vie de clandestinité en France, Il rejoint l'armée des frontières en 1960. Il crée le Foyer Central du Moudjahid (141 foyers pour les djounoud et un village coopératif pour les civils frontaliers). A l'Indépendance, en décembre 1963, il participe à la naissance de la DNC/ANP qui deviendra une puissante entreprise économique et industrielle (50 000 travailleurs) qui réalisera des projets remarquables. Il sera , par la suite , en 1977, ministre de la Construction, de l'Habitat et de l'Urbanisme ....... puis Ambassadeur en Argentine et ce jusqu'en 1984. En 1984, il se consacre aux activités associatives : Président , entre autres, de la Fédération des Sports équestres, Président des "Amis du Tassili".... Pour toute une génération de cadres (50-70 ans) , encore en poste ou à la retraite (bien d'entre-eux ayant accompli leur service national sous ses ordres à la DNC....une véritable grande école de management), mais oeuvrant ailleurs, il est resté un " conseiller" incontournable qui savait recevoir. La foule impressionnante de cadres civils et militaires ainsi que de simples citoyens assistant à son enterrement (il est décédé le 4 novembre 2010) fut la preuve de sa notoriété et de son immense influence.
- Amine Zaoui : universitaire, écrivain, ancien directeur de la Bibliothèque nationale
-Né en 1956 à Msirda (Tlemcen) , universitaire, journaliste –chroniqueur anti-tabous, écrivain et poète maniant, avec aisance et sans complexe, les deux langues, arabe et française, directeur général de la Bibliothèque nationale d'Alger ...jusqu'à son "limogeage" mi-2008 suite à une polémique autour de propos tenus sur l'Islam, la femme, la démocratie... par un de ses invités , le poète syrien Adonis .
Docteur d'Etat en littératures maghrébines comparées de l'Université de Damas, il est connu, surtout, en tant qu'écrivain, écrivant aussi bien en français qu'en arabe . Amine Zaoui est l'auteur de plusieurs ouvrages parus à Paris, Alger et Beyrouth, dont Festins de mensonges, qui a " ému " "tous les bien-pensants du pays ", et a été l'animateur, à la télévision algérienne, d'une des toutes premières émissions littéraires. Il a développé, depuis son arrivée à la tête de la BN d'Alger, des activités multiples faisant des lieux un carrefour culturel et d'échanges d'idées incontournable. Il a , aussi, réussi à faire arriver le livre (à travers des annexes et des bibliobus) dans des coins reculés du pays.
D'abord directeur du Centre culturel d'Oran, il avait fait l'objet d'un attentat terroriste auquel il a miraculeusement échappé.
Son épouse est Rabia Djalti, une des plus grandes poétesses algériennes contemporaines.
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Exceptionnellement, deux autres personnalités ont été rajoutées au classement
- Barki Aicha, présidente d’Iqraa, association d’alphabétisation
Dans un pays qui voyait perdurer le phénomène de l’analphabétisme ( 6 millions de personnes dont les deux-tiers sont des femmes), malgré les gros efforts de l’Office national d’alphabétisation (PNO) et d’ autres associations, l’association créée par Aicha Barki à la fin des années 80, Iqra, a réussi, à alphabétiser , en moins de dix ans (1995-2005) , près de 400 000 personnes, dont une bonne partie de femmes. Et, l’aventure continue.
Venue du corps enseignant, Aicha Barki a créé son association dès l’ouverture du champ à l’initiative individuelle et, aujourd’hui, son association est reconnue sur le plan international pour la qualité de son travail et son engagement.
ET,
- Ould Abbès Djamal , médecin, ministre de la Solidarité nationale puis de la Santé
Né en 1934 à Tlemcen , militant du PPA-MTLD , condamné à mort par contumace et décembre 1959. Médecin formé en Allemagne (Leipzig), il est, entre autres, après l’Indépendance, président de l’Union médicale algérienne , député et membre du Cnt . Il est ministre de la Solidarité nationale à partir de décembre 1999 puis ministre de la Santé depuis 2010. Toujours présent sur le terrain, maniant le verbe avec facilité, faisant face à toutes les demandes , ne serait-ce qu’en laissant entr’ouvertes les fenêtres de l’espoir…et résolument engagé politiquement dans le sillage du Président A. Bouteflika, il est en train de réussir à rétablir le dialogue avec un corps médical en ébullition constante depuis près d’une décennie, en raison des conditions socio- professionnelles difficilement soutenables et de moyens matériels réduits.