SOCIETE - PRATIQUES - MODE - HAIK
Le haik est un voile d’un blanc immaculé, crème ou légèrement cassé. Aujourd’hui, il se fait assez rare et seules quelques femmes âgées le portent encore .
Le haik se porte de différentes manières, selon les régions du pays. Chaque femme a sa propre façon de se draper : l’une s’enroule la main avec pour le maintenir, l’autre l’accrochera avec une épingle à nourrice. Le haik permettait de préserver du soleil la peau (dont on voulait garder la blancheur laiteuse), préservait du « mauvais œil » puisqu’il cahait aussi bien les bijoux précieux qu’une belle chevelure et….pour la bourgeoise, presque une manière de se distinguer et d’afficher son rang élevé.
A Alger et à l’est du pays, il est porté avec un petit voile blanc, très fin, appelé El Aâdjar. La femme se couvre la partie inférieure (sous les yeux) du visage ne laissant paraître que ses yeux. A l’Ouest et dans une bonne partie du centre du pays, les femmes cachent avec le haik leur visage, ne laissant paraître qu’un œil. A noter que dans le Constantinois , et ce jusqu’à l’arrivée, dans les années 60, de la « mode » algéroise du haik blanc, les femmes ont porté très longtemps la Mleiia noire, en signe, dit-on, de deuil après la prise de Constantine par la colonisation française et le décès de Salah Bey.
Il y a, bien sûr, plusieurs types de haik, l’appellation se moulant à la qualité du tissu, à la broderie, à l’utilisation.....et à la région . Le plus connu est le haik el merrema (ou la fouta blanche)...et à Tlemcen El Acheachi.