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Travail des enfants

Date de création: 17-07-2008 18:11
Dernière mise à jour: 17-07-2008 18:11
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Financé par la Commission européenne, l'Observatoire des droits de l'enfant, lancé par la Forem début juillet 2005, a réalisé une enquête sur la situation des enfants en Algérie, plus précisément sur le travail des enfants.

L'Observatoire a interrogé 2 779 enfants travailleurs dans 8 wilayas du centre du pays (Alger, Ain Defla, Bouira, Blida, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Bejaia, Tipaza). L'enquête montre que 23% des enfants travailleurs sont de sexe féminin, 6% ont moins de 10 ans et 63% ont entre 13 et 16 ans. Le record du travailleur le plus jeune revient à une fillette de 4 ans et demi qui travaille dans la wilaya de Blida.

Les "métiers" les plus prisés par les jeunes travailleurs sont la vente de cigarettes et de cacahuètes (près de 300 enfants), l'agriculture (57 enfants), et la vente des fruits et légumes (254 enfants). On découvre, aussi, que les enfants travailleurs sont pêcheurs dans les régions côtières, bergers dans les hauts plateaux…En revanche, on retrouve les vendeurs de tabac et de pain dans toutes les wilayas.

Les enquêteurs ont constaté, par ailleurs, de nombreux cas d'enfant exerçant des métiers dangereux (électricien, mécanicien, ramassage d'ordures, bâtiment…). 8 cas de prostitution ont été également relevés. Autre fait inquiétant: on observe que 54% des enfants travailleurs sont issus d'un milieu socio-économique défavorable mais "pas catastrophique". 53% des enfants travaillent pour les besoins de la famille, 15% travaillent pour gagner leur argent de poche et 12% travaillent pour "d'autres personnes". La majorité de ces enfants ne sont pas scolarisés, 0,8% d'entre-eux n'ont jamais mis les pieds à l'école, 37,5% ont été exclus et 31% ont avoué avoir arrêté leur scolarité volontairement. Il est à noter, aussi, que 46% des enfants interrogés disent que "cette activité leur plaît".

Note : - Mi-2007, le rapport annuel du département d’Etat américain sur la situation des enfants dans le monde plaçait l’Algérie (et quatre monarchies du Golfe), en compagnie de 10 (anciens) autres pays: la Guinée Equatoriale, la Malaisie, la Birmanie, Cuba, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Corée du Nord, le Soudan, la Syrie, l’Ouzbékistan. La  liste « noire » pays concerne les pays où rien  n’est fait pour lutter contre le trafic des êtres humains….dont le travail des enfants et le trafic d’immigrants.