Une enquête menée par le Ceneap, au profit du ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale, avec l’appui du Pnud, sur une période de trois mois (février –mai 2005) sur un échantillon de 5 080 ménages répartis à travers 42 wilayas, présentée à la presse le 9 octobre 2006, a montré une prévalence de 11,1% de ménages pauvres (22% en 1995) dont 8% de ménages urbains et 15,2% pour le milieu rural.
L’enquête révèle que le seuil de « pauvreté générale » (Spn) a baissé en 2005. Il n’est que de 5,7% alors qu’il était de 12,1% en 2000 et de 8,1 en 1988. Mais, l’ « extrême pauvreté » est restée stable à 2,7% de la population en 2005 contre 3,1% en 2000.
Le même organisme constate une amélioration du coefficient alimentaire global qui est passé de 59% en 1995 à 52% en 2005.
Les résultats de cette enquête dévoilent par ailleurs qu’un taux de 41,8% de dépenses de consommation de la population algérienne concerne l’achat de produits non alimentaires. Les dépenses sur le logement arrivent en première position, avec un taux de 23,6% , suivi des dépenses de transport et de communication, avec un taux de 16,45% et des dépenses de santé allant jusqu’à 15,9%. Selon l’enquête, 38,1% des enquêtés se trouvent en situiation de surpoids , dont 9,5% d’obèses.
Concernant les dépenses alimentaires, l’enquête révèle qu’elles représentent 58,22% du budget global des ménages recensés avec 25,46% pour les céréales, 13,68% au lait et ses dérivés et 13,60% aux légumes secs, précisant que les fruits et légumes frais ne représentent respectivement que 6,44% et 5,10%.
Les ménages dont la structure est vieillissante tendent à s’endetter de plus en plus .
Les résultats de l’enquête démontrent, en effet, que 68,2% des mlénages ont contracté des emprunts, et 15,1% possèdent des comptes-épargne. L’enquête révèle que 27,9% sont des retraités, 16,70% sont bénéficiaires de pensions, 14,52% sont des manœuvres et 10,76% sont des employés.
Le taux de scolarisation est de 94,1% dont 94,9% pour les garçons et 93,2% pour les filles, alors que le taux d’analphabétisme a été réduit de 10 points, passant de 31,9% en 1998 à 21,4% en 2005.
Le taux net de scolarisation est de 94,1%, dont 94,9% pour les garçons et 93,2% pour les filles, alors que le taux d’analphabétisme a été réduit de 10 points, passant de 31,9% en 1998, à 21,4% en 2005.
L’enquête a encore démontré que le taux net de scolarité pour les enfants âgés entre 6 et 14 ans est de l’ordre de 94,1% et que 2,39% ont quitté l’école dans le premier et el deuxième cycles et que 54,5% ont suspendu leurs études au secondaire (lycée).
Pour ce qui est de l’accès aux soins, l’enquête fait ressortir que près de 25,3% des hommes et 20,2% des femmes ont été malades ou ont eu recours à des soins durant les trois premiers mois précédent l’enquête. Parmi les maladies déclarées, il est cité un taux de 4% de maladies respiratoires, 3,2% souffrant d’hypertension artérielle, 2,1% de maladies articulaires, 1,9% de maladies de l’appareil digestif, 1,6% de diabète et un taux de 1,1% atteint de l’asthme.
13,06% des enquêtés ont eu recours aux médecins spécialistes contre 11,04% pour les généralistes. Concernant la planification familiale, l’enquête a relevé une progression de 5 points par rapport à 2002 (57% : 59% en milieu urbain et 54,4% en milieu rural) pour le recours à la contraception, en touchant 61,9% des femmes (63,8% en milieu urbain et 59,2%en milieu rural).
Autres données : Plus de la moitié de la population âgée de 15 ans et plus est célibataire. Cette situation concerne plus les hommes que les femmes, respectivement 35,4% et 45,3% . Les femmes rurales semblent plus touchées que celles du miliau urbain, avec un taux de 47,8% contre 43,4%.
Les séparations et les divorces, qui touchent 1,4% de la population âgées de 15 ans et plus, concernent 5 fois plus les femmes que les hommes et le phénomène est relativement plus important en milieu urbain qu’en milieu rural.