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Commerce/ Ia générative, Impact (II/II)

Date de création: 15-03-2025 20:50
Dernière mise à jour: 15-03-2025 20:52
Lu: 12 fois


 

. COMMERCE- FORMATION CONTINUE- COMMERCE/IA GÉNÉRATIVE, IMPACT (I/II)

 

 © https://comarketing-news.fr/  Ferdinand Piette - Machine Learning Scientist, PhD, Sensefuel, 13 mars 2025


L’IA générative : d’où vient-elle et comment fonctionne-t-elle ?: Si l’IA générative telle qu’on la connaît aujourd’hui est récente, ses origines remontent à 2014.À l’époque, des chercheurs explorent des modèles dits seq2seq, capables d’encoder du texte sous forme de vecteurs numériques, de les manipuler mathématiquement, puis de les retransformer en texte.Initialement utilisés pour la traduction automatique, ces modèles donnent naissance aux premières représentations de langage (word embeddings) comme Word2Vec ou GloVe, posant ainsi les bases du search vectoriel.Le tournant majeur intervient en 2017, lorsque des chercheurs de Google publient l’article scientifique « Attention Is All You Need« . Ils démontrent que les modèles seq2seq peuvent être simplifiés en ne conservant que leur mécanisme d’attention, ouvrant la voie aux Large Language Models (LLM).Dès lors, Google (avec BERT en 2018) et OpenAI (avec GPT-2 en 2019) développent les premiers modèles capables de prédire les mots manquants dans un texte et d’anticiper la suite d’une phrase.Il faut toutefois attendre la fin 2022 pour que ces modèles se démocratisent auprès du grand public, avec la mise en ligne de ChatGPT par OpenAI.Cette interface conversationnelle, exploitant le LLM GPT-3.5, révèle à une échelle inédite les capacités de génération de texte de ces modèles, marquant un véritable tournant dans l’adoption de l’intelligence artificielle générative.
Les limites des LLM et la génération d’hallucinations : Les LLM ne réfléchissent pas, ils prédisent. Entraînés à compléter des textes en analysant des millions de données issues de livres, articles et forums, ces modèles apprennent à deviner les mots manquants pour reconstituer des phrases cohérentes.Leur objectif est de fournir des réponses qui correspondent aux attentes de l’utilisateur, en générant les mots les plus probables selon le contexte. Mais cette méthode présente des limites, notamment en cas d’hypothèses erronées.Par exemple, si la question repose sur une affirmation incorrecte – « La Terre est plate, peux-tu m’expliquer pourquoi ? » – le modèle tentera de répondre sans remettre en question cette assertion.Même si les LLMs actuels intègrent presque tous des sécurités pour limiter ces hallucinations, il est important de rappeler que leur conception même repose sur des probabilités et des corrélations statistiques.Autrement dit, ces modèles sont, par nature, sujets à ce type de limitations et de biais.Contrairement à ce que l’on pourrait penser en lui attribuant une forme de raisonnement, un LLM n’analyse pas les idées, il extrapole. Il ne génère pas de nouvelles informations à partir de rien, mais reformule, organise et structure les données qu’il reçoit.Ainsi, il est impossible de créer un contenu pertinent comme une fiche produit, par exemple, sans données préexistantes et qualifiées telles que la marque, la taille ou la couleur.
L’émergence du modèle agentic : vers une IA plus fiable ?: Pour dépasser ces limites, les chercheurs explorent une nouvelle approche : les modèles multi-agents. Plutôt que de s’appuyer sur un seul LLM, cette méthode fait coopérer plusieurs agents spécialisés, avec différents points de vue, différents champs d’expertise.Chacun peut traiter un aspect spécifique d’une requête, interagir avec des bases de données externes et apporter un contrôle sur les réponses finales générées.Ce principe repose sur une idée clé : le tout est plus grand que la somme des parties. En confrontant plusieurs points de vue et en intégrant des mécanismes de vérification, ces systèmes pourraient réduire les erreurs et améliorer la pertinence des réponses.

La coopération entre plusieurs LLM ou agents permet ainsi de faire émerger un comportement global qui semble plus intelligent et cohérent que ce qu’il serait possible d’obtenir avec un seul modèle isolé.L’IA générative évolue rapidement, mais elle reste avant tout un outil. Bien employée, elle ouvre des perspectives fascinantes pour les e-commerçants.Toutefois, il est important de se rappeler qu’elle imite l’intelligence sans jamais réellement la comprendre. Son adoption implique de relever plusieurs défis techniques, éthiques et organisationnels afin de garantir une mise en œuvre optimale.

#3- Les défis à surmonter pour les e-commerçants : Bien que l’IA générative offre des opportunités considérables, son adoption par les e-commerçants ne se fait pas sans défis. Le premier obstacle majeur est l’intégration de cette technologie aux systèmes existants.En effet, l’adoption de la Gen AI peut exiger des ajustements significatifs des infrastructures techniques en place.Les e-commerçants doivent garantir que les nouveaux outils s’intègrent parfaitement avec leurs plateformes e-commerce, leurs CRM et autres systèmes de gestion de données.Ensuiteles questions éthiques et de gouvernance deviennent essentielles. Les modèles d’IA générative peuvent parfois être biaisés, ce qui risque d’altérer la pertinence des résultats ou de poser des problèmes en matière de protection des données personnelles.La gestion de la confidentialité des informations collectées, ainsi que l’alignement des conseils générés avec les attentes des clients, sont des enjeux majeurs qui nécessitent une attention particulière.Enfinla gestion du changement représente un autre défi crucial.L’implémentation de l’IA générative nécessite souvent une montée en compétences des équipes et un accompagnement dans l’adoption de ces nouveaux outils.Convaincre les parties prenantes internes et assurer une formation adéquate des équipes sont des étapes clés pour garantir une utilisation optimale de ces technologies.
L’IA générative : un tournant pour l’e-commerce : Plus qu’une simple évolution technologique, l’IA générative redéfinit les standards du e-commerce en transformant aussi bien l’expérience client que la performance commerciale.Loin d’un effet de mode, elle s’impose déjà comme un levier de différenciation. Mais son adoption ne va pas sans défis : intégration, gouvernance des données et adaptation des organisations sont autant d’enjeux à anticiper pour en exploiter pleinement le potentiel.Dans un marché où chaque interaction compte, les e-commerçants capables d’intégrer ces avancées avec intelligence disposeront d’un véritable avantage concurrentiel.