COMMERCE-COMMERCE EXTÉRIEUR- COMMERCE EXTÉRIEUR/BILAN
9 PREMIERS MOIS 2024
LES DERNIERS CHIFFRES DU COMMERCE EXTÉRIEUR, POUR LES 9
PREMIERS MOIS DE 2024, PUBLIÉS HIER PAR L'OFFICE NATIONAL DES STATISTIQUES
(ONS), révèlent des dynamiques et des
défis qui soulignent la résilience de
l'économie nationale face aux évolutions
du marché international. B ien que l'excédent commercial ait diminué de 74,4%,
atteignant 331,7 milliards de dinars, contre 1.295,9 milliards en 2023, cette
baisse ne doit pas masquer les avancées réalisées dans des secteurs-clés et les
leviers sur lesquels le pays pourra s'appuyer pour rebondir. L’évolution de la
balance commerciale est principalement le résultat de deux facteurs opposés.
D'une part, les exportations ont connu une légère baisse de 11,2%, passant à
4.960,5 milliards de dinars, en raison d'une diminution des volumes (-5,3%) et
des prix (-6,2%).
Toutefois, cette situation ne doit pas occulter le fait que l'Algérie demeure
un acteur majeur sur le marché mondial des hydrocarbures, secteur dans lequel
elle reste un fournisseur incontournable. La baisse des prix des hydrocarbures,
bien qu’elle impacte temporairement les recettes, reste une tendance cyclique
du marché. D'autre part, les importations ont augmenté de 7,9%, atteignant
4.628,8 milliards de dinars, portées par la hausse des volumes (+13,2%).
Cependant, il est important de souligner que cette augmentation est en grande
partie due à des investissements nécessaires dans les biens d'équipement et
l'industrie. La demande accrue de
machines et de matériel de transport, qui représente 27,4% des importations,
témoigne de l'engagement du pays dans la modernisation de son appareil
productif et dans le renforcement de ses capacités industrielles pour une
croissance soutenue à long terme. Il est donc évident de constater que
l'Algérie est dans une dynamique d’investissement qui vise à accroître la
compétitivité de son économie à travers la modernisation de ses infrastructures
industrielles.Aussi, bien
que les exportations hors hydrocarbures n’aient représenté que 7,4% du total
des exportations, des efforts notables ont été déployés dans des secteurs comme
l’agriculture, l’industrie pharmaceutique et les technologies. années à venir.
Concernant les importations, les produits alimentaires et animaux vivants
représentent 24,3% des achats extérieurs. Bien que cette dépendance persiste,
elle peut être vue comme un domaine de croissance pour le secteur agricole
local, dont la modernisation et l’extension des capacités de production sont
des priorités stratégiques. Des efforts sont en cours pour augmenter la production
locale et réduire la facture alimentaire, et ces efforts devraient commencer à
porter leurs fruits dans un avenir proche, contribuant ainsi à alléger la
pression sur les comptes extérieurs. Le
taux de couverture des importations par les exportations, bien que passé à
107,2%, reste largement suffisant pour maintenir une certaine stabilité
économique. En dépit de la baisse des termes de l'échange, qui ont reculé de
99% à 97,4%, ces indicateurs reflètent une situation gérable dans un contexte
mondial marqué par une instabilité des prix des hydrocarbures. Les pouvoirs
publics continuent de mettre en place des stratégies de diversification pour
minimiser l'impact de ces fluctuations sur l’économie. Ces politiques,
soutenues par des investissements dans l'agriculture, l'industrie et les
nouvelles technologies, devraient réduire la vulnérabilité économique aux chocs
externes. Il convient également de souligner que, malgré la baisse de
l'excédent commercial, l'Algérie a montré une grande capacité d'adaptation en
renforçant ses infrastructures et ses investissements dans des secteurs
stratégiques. Les projets en cours dans le secteur de l'énergie et des
infrastructures, ainsi que les réformes structurelles entreprises, sont autant
d'éléments qui permettent d’assurer une croissance continue de l'économie
nationale. Bien que des défis importants demeurent, l’économie nationale fait
preuve d’effort de diversification afin de renforcer sa compétitivité. Les
mesures mises en œuvre pour améliorer la production locale, moderniser les
infrastructures et stimuler les secteurs hors hydrocarbures sont des signes
encourageants de résilience.