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Transferts de fonds internationaux 2022/Etude Bm

Date de création: 15-04-2023 11:29
Dernière mise à jour: 15-04-2023 11:29
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FINANCES- ETUDES ET ANALYSES- TRANSFERTS DE FONDS INTERNATIONAUX 2022/ETUDE BM

Dans sa dernière note d'information sur la migration et le développement, la Banque mondiale a indiqué que les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont résisté aux turbulences mondiales en 2022 : leur montant total est estimé à 626 milliards de dollars, soit une hausse de 5% par rapport à l'année dernière. Toutefois, l'on est loin des +10,2 % enregistrés en 2021. En ce qui concerne l’Algérie, les estimations de l'organisme international ont ainsi mis à jour le fait que les transferts des Algériens s'élèvent à environ 1,829 milliard de dollars en 2022, contre 1,759 milliard en 2021. Les transferts des Algériens vers leur pays d’origine a ainsi augmenté d'environ 70 millions de dollars, avec un taux de croissance estimé à 3,82%, entre 2021 et 2022. S’agissant de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, l’institution financière estime que les envois de fonds vers les pays en développement ont augmenté cette année de 2,5% pour atteindre 63 milliards de dollars contre une augmentation de 10,5% l'année dernière. La faible croissance des envois de fonds est en partie liée à l'érosion des revenus salariaux réels dans la zone euro, alors même que la demande d'envois de fonds a augmenté dans les pays d'origine dans un contexte de détérioration des conditions, notamment des sécheresses au Maghreb et la flambée des prix des importations de blé. En pourcentage du PIB, les envois de fonds sont importants au Liban (38%) et en Cisjordanie et dans la bande de Gaza (19%). Selon la Banque mondiale, les flux de transferts de fonds devraient augmenter de 2% en 2023. L'Égypte reste le plus grand montant total des envois de fonds, puisqu'elle a enregistré environ 32,33 milliards de dollars en 2022, contre 31,48 milliards de dollars en 2021. La région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont enregistré des transferts de 62 milliards de dollars en 2021 et de 56 milliards de dollars en 2020, contre 54 milliards de dollars en 2019. «Un euro plus faible a réduit la valeur en dollars des envois d’argent» Pour leur part, les envois de fonds vers l'Afrique subsaharienne, la région la plus vulnérable aux effets de la crise mondiale, ont augmenté de 5,2% pour atteindre 53 milliards de dollars en 2022, contre 16,4% l'année dernière (principalement en raison de fortes entrées vers le Nigeria et le Kenya). Il est prévu, selon la Banque mondiale, que les envois de fonds baissent en 2023, pour atteindre 3,9%, avec la poursuite des évolutions défavorables au niveau mondial et également au niveau des pays de la Région qui représentent une source de fonds. En pourcentage du PIB, les envois de fonds représentent une part importante en Gambie (28%), au Lesotho (21%) et aux Comores (20%). Le coût d'envoi de 200 dollars vers les pays de la Région était en moyenne de 7,8% au deuxième trimestre 2022, contre 8,7 % un an plus tôt. Le transfert d'argent moyen depuis les pays situés dans les couloirs de transfert de fonds les moins chers est de 3,4% contre 25,2 % pour les couloirs les plus chers. Le Nigeria a enregistré les envois de fonds les plus importants d'Afrique subsaharienne, avec 20,945 milliards de dollars en 2022, contre 19. Dans son analyse, la note de la Banque mondiale affirme que le montant des flux vers les régions en développement en 2022 est le résultat de plusieurs facteurs. «La réouverture des pays d'accueil consécutive au recul de la pandémie de Covid19 a favorisé l'emploi des migrants et leur capacité à aider leurs familles restées au pays. En revanche, la hausse des prix a eu un impact négatif sur les revenus réels des migrants», at-on indiqué, en signalant que «la valeur des remises migratoires a également bénéficié de l'appréciation du rouble, qui s'est traduite par une augmentation du montant en dollars des fonds envoyés depuis la Russie vers l'Asie centrale». Dans le cas de l'Europe, «un euro plus faible a eu l'effet inverse en réduisant la valeur en dollars des envois d’argent vers l'Afrique du Nord et ailleurs dans le monde», estime l’étude qui précise par ailleurs que «dans les pays qui ont connu une pénurie de devises et qui pratiquent des taux de change multiples, les transferts de fonds officiellement enregistrés ont diminué, les flux se déplaçant vers des canaux parallèles offrant de meilleurs taux». Il convient de signaler que la note sur la migration et le développement analyse les tendances des indicateurs des objectifs de développement durable liés à la migration, à savoir augmenter le volume des envois de fonds en pourcentage du PIB et réduire les coûts des envois de fonds, en plus de réduire les coûts de employant des migrants.