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Mustapha Ferroukhi

Date de création: 19-12-2022 11:43
Dernière mise à jour: 19-12-2022 11:43
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HISTOIRE- PERSONNALITES- MUSTAPHA FERROUKHI

Mustapha Ferroukhi aurait eu 100 ans n'était-ce la fatidique journée du 17 août 1960 lorsque l'avion le transportant a explosé en plein ciel dans la région de Kiev Ukraine (ex-Urss). Agé de 38 ans, Mustapha Ferroukhi disparaît en compagnie de son épouse Zineb Hachemi, 33 ans, ses deux filles, Naciba (sept ans), Souad (trois ans) et son fils Ahmed Chawki âgé de cinq ans.
Il ne reste que sa dernière fille, Zoulikha, alors âgée de huit ans, qui était, ce jour-là, restée chez ses grands parents. Emouvants ont été les témoignages portés par la famille du défunt, notamment sa fille Zoulikha qui est longuement revenu sur la riche histoire de son défunt père, lequel ne l'ayant pas trop bercée, compte tenu de son engagement à la cause nationale. Elle ne l'a pas trop côtoyé, eu égard aux absences récurrentes du défunt, primant la cause nationale aux dépens de sa famille. Personne n'oubliera l'engagement sans faille de cet homme déterminé à défendre sa patrie jusqu'à y laisser sa vie et perdre toute sa famille.
Certes, né au mont Zaccar, sur les hauteurs de Miliana, il défendait néanmoins toute une nation. Jeune, il intégra le Mouvement national. Ces repères, incontournables et historiques, n'ont pas échappé aux participants qui égrènent en détail, la vie du martyr. Une évocation à même d'ancrer davantage la mémoire du défunt dans l'histoire contemporaine de l'Algérie.
Un homme dont la biographie se confond avec les repères du Mouvement national ou encore de la guerre de libération où il a brillé par ses positions, à l'instar des Larbi Ben Mhidi, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Amar Ali dit Ali La Pointe et tant d'autres valeureux martyrs. Mustapha Ferroukhi est, selon les intervenants, dont l'historien Bentounsi, l'un des premiers cadres du Gpra qui a «mis en place les premiers jalons de la lutte, outre armée, diplomatique et politique à mener implacablement sur le plan international et démystifier cet ogre colonial, en le ridiculisant dans les concerts internationaux». «Mustapha Ferroukhi a réussi son coup», a-t-on indiqué. La preuve en est précise-t-on, que «le fait qu'il soit accueilli avec les honneurs par l'Urss de Nikita Kkroutchev, et à travers sa personne, la glorieuse Guerre de Libération nationale».
Les participants étaient unanimes à dire que «Mustapha Ferroukhi était un fin orateur, au point de convaincre ses interlocuteurs, argumentaires à l'appui, notamment lorsqu'il s'agit de la question nationale». Il s'est d'abord engagé dans les rangs du PPA/MTLD dont il fut membre du bureau politique, avant de rejoindre, dès la première heure, les rangs de la révolution». En s'engageant dans ce processus, Mustapha Ferroukhi a ouvert plusieurs fronts. En 1954, il créa le journal en langue arabe « La Voix du peuple ». En collaboration avec cinq rédacteurs, il édita « La Nation algérienne ».
Deux tribunes pour associer le peuple algérien à cette lutte, à travers ses réflexions. Il était également le concepteur de la devise «Par le peuple et pour le peuple». Son parcours de combattant est à la fois long et riche. Arrêté peu après le 1er Novembre 1954, Ferroukhi a été libéré en avril 1955, date à laquelle il se rendit à Paris pour militer au sein de la Fédération de France du FLN qu'il quittera en 1957 à destination de Tunis. Krim Belkacem, membre du GPRA et ministre des Affaires étrangères, avait proposé, en 1960, Mustapha Ferroukhi comme responsable de la mission diplomatique algérienne à Pékin, capitale qu'il tentera de rallier, le 13 août 1960, mais l'avion le transportant explosa alors qu'il survolait la région de Kiev