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Rentabilité banques 2020/2021

Date de création: 10-09-2022 19:31
Dernière mise à jour: 10-09-2022 19:31
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FINANCES- ETUDES ET ANALYSES- RENTABILITE BANQUES 2020/2021

Résultats du secteur financier en 2020 et 2021 : Banques publiques et privées, une rentabilité intacte

© Reporters/ Khaled Remouche, jeudi 8/9/2022

La profitabilité des banques publiques et privées reste intacte. Les chiffres de ces établissements financiers, publiés en 2020 et 2021 et compilés par le cabinet conseil SL Finances, dirigé par l’économiste Rachid Sekak, montrent que ces établissements bancaires sont très rentables en dépit de la persistance de la crise sanitaire et de la reprise timide de l’économie l’année dernière.
En effet, en 2020, les banques publiques ont réalisé au total de 123,43 milliards de dinars de bénéfices après impôts, soit 12 343 milliards de centimes. La première banque en termes de profits est la BEA avec 68,6 milliards de dinars en 2020 et 71,8 milliards de dinars en 2021, soit 140,4 milliards de dinars de bénéfices en deux ans. Suit la BNA avec 23 milliards de dinars en 2020. Puis le CPA, la Badr, la Cnep et la BDL avec, en 2020, des bénéfices respectivement de 20 milliards de dinars, 5 milliards de dinars, 3 et 2 milliards de dinars. Ces profits permettent aux banques publiques d’investir plus aisément dans la digitalisation, le système d’information et se redéployer à travers la création d’agences en Afrique subsaharienne et en France pour drainer l’épargne de la diaspora.
Les exportateurs, rappelons-le, ont à maintes reprises appelé à l’ouverture d’agences algériennes en Afrique depuis plusieurs années pour être accompagnés dans l’expansion de leurs affaires dans le continent. La BNA et la BEA sont en voie d’implantation dans des pays d’Afrique subsaharienne en attendant la création d’un réseau d’agences dans d’autres régions d’Afrique et en Europe. Les enjeux sont à l’évidence l’expansion des exportations hors hydrocarbures et la mobilisation de l’épargne émigrée à l’instar d’un pays voisin qui draine des milliards de dollars par le biais d’agences installées en France.
Concernant les banques privées, toutes étrangères, elles ont réalisé au total 46 milliards de dinars de profits après impôts en 2021 et 39 milliards de dinars en 2020. Toutes ont réalisé des bénéfices en 2020 et 2021. La première banque en termes de profits est la banque française Société Générale avec 8,22 milliards de dinars de bénéfices après impôts en 2021 et 4,43 milliards de dinars en 2020. Les banques privées les plus rentables en 2021 après Société Générale sont l’américaine Citibank avec plus de 7 milliards de dinars, Gulf Bank, Trust Bank et Al Baraka. Cette situation favorise l’ouverture de banques privées à capitaux algériens et l’ouverture du capital des banques publiques dont le feu vert a été donné par le Président de la République lors de la rencontre sur la relance économique en août 2020.
Reste à ne pas reproduire les germes qui ont conduit au scandale de la Banque Khalifa et de l’ouverture de banques privées au capital national à travers des verrous qui permettent d’ouvrir ce secteur à des investisseurs professionnels et intègres.
Les fonds propres en augmentation
La solidité des banques publiques et privées s’exprime aussi par l’importance des fonds propres. Outre les profits, ces les fonds propres ont augmenté en 2021. En 2020, ils étaient à 1 188 milliards de dinars pour le secteur public et 296 milliards de dinars pour le secteur privé contre 319 milliards de dinars en 2021, soit au total 1 490 milliards de dinars. La première banque en termes de fonds propres, en 2021, est la BEA avec 486 milliards de dinars, en hausse par rapport à 2020, 359 milliards de dinars.
Les fonds propres les plus importants après la BEA sont ceux de la BNA, du CPA, de la Badr et la Cnep avec respectivement, en 2020, 298 milliards de dinars, 232 milliards de dinars, 105 milliards de dinars et 101 milliards de dinars. La première banque privée en termes de fonds propres en 2021 est la Société Générale avec 40 milliards de dinars, puis Gulf Bank avec plus de 30 milliards de dinars. Suivent BNP Paribas, Natixis, Al Baraka, CitiBank avec plus de 20 milliards de dinars de fonds propres en 2021. Ces banques privées ont renforcé leurs fonds propres ces dernières années.