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Etude Coface/Croissance Algérie 2022

Date de création: 14-02-2022 19:50
Dernière mise à jour: 14-02-2022 19:50
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ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- ETUDE COFACE /CROISSANCE ALGERIE 2022

La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) anticipe “une reprise contrainte” de l’économie algérienne “malgré des prix élevés des hydrocarbures”. En 2022, indique l’assureur-crédit français, “la croissance, largement dépendante du marché des hydrocarbures (près d’un tiers du produit intérieur brut et plus de 93% des recettes d'exportations), ralentira avec l’affaiblissement de l’effet de base, tandis que la production de pétrole pourrait reprendre son déclin structurel lié à un sous-investissement dans le secteur”. La Coface prévoit une augmentation des investissements directs étrangers, mais qui resteront faibles. 

“La suppression du plafonnement des participations étrangères au capital des sociétés locales ne pourra générer qu’un léger surcroît, car elle exclut les secteurs les plus attractifs (hydrocarbures, mines…)”, estime l’organisme français d’assurance-crédit. Les faibles flux d’investissement et le refus du gouvernement de faire appel à l’endettement extérieur, indique la Coface, “continueront de faire pression sur les réserves de changes, en baisse depuis 2014 (de 193 milliards de dollars, elles sont tombées à 45,5 milliards de dollars en septembre 2021)”. 

Dans son évaluation, l’assureur-crédit français fait état de la réduction du déficit du compte courant en 2021, dans le sillage du déficit commercial, en raison de la forte reprise des prix et des volumes d'exportation d’hydrocarbures, ainsi que des politiques d’encadrement des importations. Le déficit courant continuera de se resserrer, pour l’exercice en cours, “puisque ces politiques de restrictions des achats de l’étranger (principalement sur les machines et les denrées alimentaires) continueront de réduire la facture d’importations”, prévoit la Coface. “Malgré la fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe, la forte demande italienne et espagnole devrait se traduire par une croissance des exportations de gaz”, note, par ailleurs, l’assureur-crédit français. 

En revanche, les exportations hors hydrocarbures, composées principalement d’engrais, de produits minéraux, chimiques et de produits agroalimentaires (dattes, sucre) resteront modestes cette année. La Coface constate que “l'investissement public, concentré dans les secteurs des hydrocarbures, des infrastructures et du logement, a repris en 2021 après le gel en 2020”.  Selon l’organisme d’assurance-crédit, les pouvoirs publics favoriseront, cette année, “notamment le secteur des mines (fer, phosphate), en suivant le programme national d’exploitation minière 2021-2023”. Cependant, soutient-il, “la reprise de l’investissement sera largement limitée par la fragilité budgétaire, tandis que sa part privée sera contrainte par l’environnement des affaires encore difficile, malgré l’abrogation (hors secteurs stratégiques), en juin 2020, de la loi plafonnant à 49% la participation étrangère dans une firme algérienne, et un nouveau soutien aux startup”.

La Coface table sur une diminution du déficit public “grâce à une hausse de 9% des recettes pétrolières prévues par l’état”. Cependant, il restera élevé en raison des importantes dépenses de fonctionnement et d’équipement de l’état, et du poids des transferts sociaux (9,5% du produit intérieur brut). Alors que la dette publique s’alourdit, l’endettement extérieur restera faible (moins de 1% du produit intérieur brut), le pays étant encore réticent à solliciter une assistance extérieure pour financer l'important déficit.